10/10/2023 11:46

La parole est à l'accusation aujourd'hui au procès de Mohamed Lamine Aberouz, jugé pour complicité dans l'assassinat d'un couple de policiers à leur domicile de Magnanville le 13 juin 2016

La parole est à l'accusation mardi au procès de Mohamed Lamine Aberouz, jugé par la cour d'assises spéciale de Paris pour complicité dans l'assassinat, au nom de l'organisation Etat islamique, d'un couple de policiers à leur domicile de Magnanville (Yvelines) le 13 juin 2016.

Le seul accusé -- le tueur Larossi Abballa a lui été neutralisé par les policiers du RAID lors de l'assaut pour libérer l'enfant du couple retenu en otage -- doit répondre de complicité d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique, complicité de séquestration de mineur et association de malfaiteurs terroriste criminelle. L'homme, âgé de 30 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Les deux avocates générales ont prévu de requérir "toute la matinée" pour démontrer sa culpabilité. Vendredi, lors de l'interrogatoire de l'accusé, l'une des magistrates avait relevé qu'à "aucun moment" ce dernier n'avait "manifesté une opposition à l'Etat islamique".

L'accusation repose essentiellement sur une trace ADN, retrouvée sur le repose-poignet de l'ordinateur portable des victimes et qui indique, selon le ministère public, que l'accusé était présent au domicile des victimes le soir de leur assassinat. La défense de Mohamed Lamine Aberouz soutient que cette trace provient d'un "transfert" d'ADN entre la voiture de Larossi Abballa, où ont aussi été isolées des traces génétiques lui appartenant, et l'ordinateur des victimes.

La semaine dernière, des experts étaient venus dire à l'audience que cette hypothèse était peu probable, sans pour autant l'exclure totalement. Le ministère public souligne également la fragilité de l'alibi de l'accusé qui affirme s'être rendu dans une mosquée des Mureaux le soir du double assassinat.

Or, aucun témoin, à l'exception de certains de ses frères, n'a été en mesure de le confirmer durant l'enquête ni à l'audience.

Des enquêteurs sont venus dire à la barre que le téléphone de l'accusé n'avait pas "borné" le soir du crime au niveau de la salle de prières où M. Aberouz a dit se trouver, mais "accroché" une autre borne. "C'est faux", ont répondu ses avocats qui ont tenté de démontrer que cette borne correspondait bien au périmètre de la salle de prières.

 

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