01/10/2023 13:01

Huit organisations européennes et internationales des médias ont appelé le gouvernement grec à "prendre des mesures urgentes" pour lutter contre l'impunité des crimes et agressions commis à l'encontre des journalistes

Huit organisations européennes et internationales des médias ont appelé le gouvernement grec à "prendre des mesures urgentes" pour lutter contre l'impunité des crimes et agressions commis à l'encontre des journalistes afin de protéger la liberté de la presse. "Assassinés, surveillés et poursuivis en justice : une action décisive s'impose pour protéger les journalistes et sauver la liberté de la presse en Grèce", est intitulé le communiqué des Reporters sans frontières (RSF), l'une des huit organisations qui ont effectué une mission en Grèce depuis lundi.

Après des rencontres avec des journalistes et des responsables gouvernementaux, la délégation de ces organisations a constaté que "le journalisme grec est constamment menacé par l'impact du scandale de surveillance" éclaté en 2022, "l'assassinat non résolu d'un journaliste vétéran" à Athènes en 2021 et "les poursuites judiciaires abusives et les pressions économiques et politiques".

Bien que les autorités grecques ne cessent d'affirmer que la liberté de la presse est respectée et qu'elles soutiennent l'action de l'Union européenne en la matière, "elles n'ont pas fait grand-chose pour remédier ces problèmes", estiment ces organisations. Outre RSF, le centre européen de la liberté de la presse et des médias (ECPMF), la Fédération européenne des journalistes (EFJ) ont participé à cette délégation, qui appelle le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis à "prendre d'urgence des mesures spécifiques visant à améliorer le climat pour le journalisme indépendant et à sauver la liberté de la presse".

Selon ces organisations, le plus grave exemple d'"impunité reste le meurtre non élucidé du journaliste Giorgios Karaivaz", une affaire qui a choqué l'Europe. Elles ont également relevé la multiplication des "poursuites bâillons" par les politiciens et propriétaires d'entreprises à l'encontre des journalistes "visant à les intimider".

"Le gouvernement, le Parlement et les organes judiciaires doivent prendre des mesures efficaces et adéquates" pour faire face à ces procédures judiciaires abusives", connues sous l'acronyme anglais Slapp, pour "Strategic Lawsuits Against Public Participation (SLAPP)", conformément à la recommandation de la Commission européenne d'avril 2022 sur la protection des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme", conclut RSF.

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