franceinfo Le Syndicat national des journalistes (SNJ) estime ce soir "la liberté de la presse menacée" en cas d'intervention des forces de l'ordre lors de violences urbaines, mais la police nationale s'est cependant engagée à modifier la mesure visée. Le ministère de l'Intérieur a publié récemment "un schéma national des violences urbaines", donnant un cadre aux services de police en pareil cas.
Il y est précisé que "la prise en compte du statut des journalistes telle que consacrée par le schéma national du maintien de l'ordre (de décembre 2021, ndlr), ne trouve pas à s'appliquer dans un contexte de violences urbaines".
Le SNJ y voit "une insulte, une provocation envers toute la profession" qui pourrait être privée par exemple de couvrir "d'éventuelles dérives policières".
Dans un communiqué, le syndicat s'en inquiète, à l'approche des deux journées de mobilisation contre les projets d'économies budgétaires du gouvernement, le 10 septembre par un mouvement lancé sur les réseaux sociaux et le 18 septembre par l'intersyndicale.
Le SNJ, première organisation de journalistes, prépare une requête en urgence devant le Conseil d'Etat, et un dossier au fond d'ici fin septembre contre cette disposition litigieuse du schéma national des violences urbaines. Cependant, a indiqué jeudi la police nationale, "la doctrine sera modifiée pour éclaircir le point concernant les journalistes".
"Le schéma national des violences urbaines précise que les dispositions du schéma national du maintien de l'ordre, notamment celles concernant la prise en compte des journalistes, ne s'appliquent pas dans ce cadre" car ces deux situations répondent "à des logiques très différentes", a-t-on précisé à l'AFP.
En effet, les violences urbaines, "de haute intensité et sans préavis, ne permettent pas l'anticipation et l'organisation propres au maintien de l'ordre". Mais il ne s'agit pas de "restreindre la présence des journalistes", assure la police nationale.
En juin 2021, le Conseil d'Etat avait annulé certains points d'une première version du schéma national du maintien de l'ordre, comme l'obligation pour les journalistes de s'éloigner en cas d'ordre de dispersion.
Vos réactions
Et donc, pour ces journalistes, il va falloir laisser des émeutiers tout casser sans intervenir pour ne pas contrarier la liberté de la presse ?
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