27/09 07:16

La justice congolaise a rejeté une nouvelle demande de libération provisoire du journaliste Stanis Bujakera après un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires

La justice congolaise a rejeté  une nouvelle demande de libération provisoire du journaliste Stanis Bujakera, a indiqué sa défense, qui a maintenant l'intention de demander la "fixation de l'affaire" pour l'ouverture du procès. M. Bujakera, directeur adjoint de publication du site congolais d'information Actualité.cd, correspondant à Kinshasa du magazine Jeune Afrique et de l'agence Reuters, a été arrêté le 8 septembre.

L'affaire concerne un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires dans l'assassinat mi-juillet de l'ancien ministre et opposant Chérubin Okende.

Le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe "a confirmé la détention de notre client", a déclaré  à l'AFP l'avocat de M. Bujakera, Me Charles Mushizi. Nous allons "faire une demande pour la fixation de l'affaire" afin que le dossier "soit plaidé au fond, donc pour l'ouverture du procès", a-t-il ajouté. Me Mushizi estime que ce dossier "est vide".

"On ne va plus rester sur la forme, il faut aborder le fond", a-t-il dit, "le ministère public est en train de nous narguer. Il y a de l'arbitraire". Stanis Bujakera est accusé de "faux en écriture, falsification des sceaux de l'État", "propagation de faux bruits" et "transmission de messages erronés et contraires à la loi", a détaillé l'avocat.

L'article incriminé, diffusé fin août et qui n'était pas signé de M. Bujakera, se basait sur une note confidentielle présentée comme émanant des services de renseignements civils (ANR), note dont les autorités congolaises ont ensuite assuré qu'il s'agissait d'un faux.

Ailleurs sur le web

Vos réactions