
Quatre personnes travaillant aux vendanges en Champagne sont décédées ces derniers jours, certaines a priori par arrêt cardiaque, a-t-on appris auprès des parquets de Reims et Châlons-en-Champagne, qui ont diligenté des enquêtes sur les circonstances de ces morts, survenues dans un contexte de fortes chaleurs.
"Deux hommes ont trouvé la mort ces derniers jours alors qu’ils étaient aux vendanges sur notre ressort", a indiqué le parquet de Châlons-en-Champagne dans un communiqué. "Aucune infraction n’a été relevée pour le moment, ni aucune autopsie ordonnée au regard des constatations médicales effectuées par les services de secours", a-t-il ajouté.
Une femme est quant à elle décédée à son domicile, "un malaise ayant été rapporté les jours précédents pendant les vendanges", selon le communiqué. Enfin "un autre homme a fait un malaise et se trouve hospitalisé". "Des enquêtes sur les circonstances des décès survenus sur le temps de travail sont en cours par la MSA (mutualité sociale agricole)", a souligné le parquet, qui ne se prononce pas sur la possibilité que les fortes chaleurs aient un lien avec ces morts.
Une quatrième victime est à déplorer sur le ressort du parquet de Reims: un vendangeur de 19 ans, qui "a chuté d’un enjambeur" le 8 septembre à Rilly-la-Montagne (Marne) et est décédé à l'hôpital. L'autopsie n'a pas révélé "de trace de traumatisme à la suite de la chute", a précisé le parquet. "On est en train de faire des analyses complémentaires pour établir les causes du décès", a-t-il ajouté.
"Je suis très ému", a réagi auprès de l'AFP Maxime Toubart, président du syndicat général des vignerons de Champagne. "Les gens ne viennent pas en vendange pour y perdre la vie." "Il sera peut-être avéré que le soleil y est pour quelque chose", mais "avec 120.000 personnes qui affluent en quinze jours", "forcément il se passe des choses", a-t-il dit, évoquant "un à deux morts par arrêt cardiaque ou rupture d'anévrisme chaque année" lors des vendanges.
"De plus en plus de gens arrivent et ne sont pas en condition physique pour faire un travail extérieur: des jeunes qui ne déjeunent pas le matin, qui ne se désaltèrent pas, qui sont sous médicament, qui travaillent torse nu", ajoute-t-il.
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Cette affaire démontre que ce sera une grande cuvée
Merci Pfizer
Les employeurs ne pouvaient pas vérifier si leurs saisonniers avaient de l’eau et un chapeau. C’est le minima. Dans tous les secteurs d’activité il y a des normes de sécurité à respecter.
Souvent Le besoin d'argent oblige à travailler dans des conditions pas toujours agréables, autrefois les ouvriers vendangeurs étaient habitués à la pénibilité de ce boulot, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, pas de protection contre le soleil, pas
d'hydratation, et positions auxquelles les corps ne sont pas habitués voilà le résultat
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