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Chantage à la sex-tape : Jean-Pierre Berger, a été élu aujourd'hui Maire de Saint-Etienne, pour remplacer Gaël Perdriau, condamné à quatre ans de prison ferme et à l'inéligibilité

Le premier adjoint à Saint-Étienne, Jean-Pierre Berger, a été élu aujourd'hui pour remplacer Gaël Perdriau, condamné à quatre ans de prison ferme et à l'inéligibilité dans l'affaire du chantage à la vidéo intime. Le nouveau maire divers droite a été désigné lors d'un conseil municipal extraordinaire avec 31 des 43 suffrages exprimés. Âgé de 83 ans, celui qui veut assurer «la continuité du plan de mandat», dirigera la Ville jusqu'aux élections de mars.

Également candidate à la fonction de maire, car «nous ne pouvons soutenir ceux qui ont entraîné les Stéphanois dans la difficulté», Nicole Peycelon (LR) a réuni 12 voix sur son nom, tandis que l'opposition de gauche ne présentait pas de candidat.

Jean-Pierre Berger, qui a fait toute sa carrière chez Casino, était adjoint de Gaël Perdriau depuis son élection en 2014. En mai 2022, il avait remplacé l'élu centriste Gilles Artigues au poste de premier adjoint. Quelques mois plus tard,

Mediapart révélait que ce dernier avait été filmé à son insu en compagnie d'un prostitué, puis contraint à mettre en sourdine ses ambitions, et ses désaccords avec le maire. Gaël Perdriau, 53 ans, a toujours nié avoir participé à ce piège, que plusieurs membres de son entourage, dont son directeur de cabinet, ont reconnu avoir orchestré.

Clamant son innocence, il avait refusé de quitter la mairie, malgré son exclusion du parti Les Républicains, et son renvoi devant la justice.

Ses dénégations n'ont pas convaincu le tribunal correctionnel de Lyon qui, le 1er décembre, l'a déclaré «entièrement coupable» et l'a condamné à quatre ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité, avec effet immédiat pour les deux peines. Gaël Perdriau, qui a fait appel, est convoqué mardi prochain pour savoir à quelle date et où il sera incarcéré.

Deux de ses avocats, Maîtres Paul Mallet et Benoît Martinez, ont annoncé qu'ils feraient «une demande de mise en liberté le jour de son incarcération, car aucun des critères pouvant justifier son maintien en détention ne s'applique».

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