
L’autorisation d’un médicament contre Alzheimer développé par le groupe pharmaceutique Eli Lilly pourrait intervenir dès cette année aux États-Unis, après la publication hier des résultats complets d’un essai clinique de grande ampleur. Ceux-ci ont confirmé la capacité du traitement, le donanemab, à ralentir la progression de la maladie chez les patients, notamment lorsque pris très tôt. Mais certains experts restent prudents concernant ce nouveau traitement, dont les bénéfices restent « modestes » et qui comporte des effets secondaires potentiellement dangereux.
L’Agence américaine des médicaments (FDA) a approuvé en mai un premier traitement similaire contre Alzheimer, le Leqembi (molécule lecanemab), développé par Eisai et Biogen. Eli Lilly a elle dit s’attendre à une décision des autorités sanitaires américaines « d’ici la fin de l’année » et assuré être en train de déposer ses demandes ailleurs dans le monde.
Le donanemab, comme le lecanemab, est administré par intraveineuse et s’attaque aux plaques dans le cerveau de patients atteints, appelées plaques amyloïdes.
L’essai clinique pour le traitement d’Eli Lilly a été conduit dans huit pays sur plus de 1 700 personnes âgées de 60 à 85 ans, n’ayant pas encore atteint un stade avancé de la maladie.
Les résultats ont été publiés lundi dans la revue scientifique Jama. Pour un sous-groupe d’environ 1 200 personnes, dont le cerveau présentait des niveaux moindres d’une protéine appelée Tau -- indiquant un stade encore plus précoce de la maladie --, le traitement a permis une réduction du déclin cognitif et fonctionnel (capacité à réaliser des activités quotidiennes) de 35 % sur 18 mois.
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