19/04/2023 09:47

Accusé d'agressions sexuelles, l'ex-chroniqueur star de Canal+ Pierre Ménès condamné à deux mois de prison avec sursis, sans amende

Mise à jour à 09h46

Le journaliste sportif Pierre Ménès, 59 ans, a été condamné mercredi à Paris à deux mois de prison avec sursis pour agression sexuelle, mais il a été totalement relaxé dans deux des trois affaires qui lui étaient reprochées. Le tribunal a déclaré coupable l'ex-chroniqueur de Canal+ pour "une partie" des faits concernant une vendeuse dans un magasin Nike en 2018, mais il l'a relaxé concernant une seconde vendeuse ainsi qu'une accusation d'attouchement au Parc des Princes en 2021. Le journaliste sportif Pierre Ménès a été condamné mercredi à Paris à deux mois de prison avec sursis pour agression sexuelle, mais a été totalement relaxé dans deux des trois affaires qui lui étaient reprochées.

Le tribunal correctionnel a déclaré coupable l'ex-chroniqueur de Canal+, 59 ans, qui contestait toute agression sexuelle, pour "une partie" des faits reprochés sur une vendeuse du magasin Nike en 2018, mais il l'a relaxé concernant une seconde vendeuse ainsi que d'une accusation d'atteinte sexuelle au Parc des Princes en 2021. La juridiction a jugé que "le contact initial" décrit par l'une des deux vendeuses du magasin des Champs-Elysées était "corroboré par les vidéos" mais "pour le reste, le tribunal a estimé qu'il y avait un doute conséquent et qu'il ne pouvait entrer en voie de culpabilité", a déclaré le président.

Le magistrat a "fait remarquer" qu'il est "allé au minima de la peine", et n'a pas inscrit Pierre Ménès au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais). Il a été condamné à une "peine complémentaire obligatoire d'inéligibilité d'un an". Les motivations du tribunal n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.

Dans sa plainte, la vendeuse avait expliqué que, le 18 juin 2018, Pierre Ménès lui avait "pris les mains" en "entrelaçant ses doigts", qu'il avait "collé sa poitrine à la (sienne)", puis désigné ses seins en disant: "+c'est énorme+". Elle a en outre indiqué qu'il était passé derrière elle "en se frottant", "le sexe contre (ses) fesses".

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Le tribunal de Paris rend son jugement concernant l'ex-chroniqueur star de Canal+ Pierre Ménès, soupçonné d'agressions sexuelles en 2018 et 2021 qu'il conteste catégoriquement. Lors du procès le 8 mars, la procureure a requis huit mois de prison avec sursis et 6.000 euros d'amende pour des "comportements qui sont sur le plan pénal répréhensibles" et qui "correspondent à une sorte d'abus de notoriété, de pouvoir".Le journaliste sportif de 59 ans est d'abord soupçonné d'attouchements le 18 juin 2018, dans un magasin Nike situé sur les Champs-Élysées, à Paris.

Selon une vendeuse qui a porté plainte, à son arrivée ce jour-là, elle lui a proposé de l'aide pour choisir des chaussures. "J'en ai déjà 18 chez moi", "je viens pour la beauté des vendeuses", lui aurait-il répliqué, en lui caressant le dos "jusqu'aux fesses". Une seconde vendeuse a expliqué qu'il lui avait "pris les mains" en "entrelaçant ses doigts", qu'il avait "collé sa poitrine à la (sienne)", puis désigné ses seins en disant: "+c'est énorme+". Elle a en outre indiqué qu'il était passé derrière elle "en se frottant", "le sexe contre (ses) fesses".

Pierre Ménès devait aussi s'expliquer sur d'autres soupçons à la mi-temps du match PSG-Nantes le 20 novembre 2021 au Parc des Princes. Une hôtesse d'accueil, qui n'a pas porté plainte, a signalé qu'elle s'occupait d'un client quand elle a senti qu'on lui touchait brièvement la poitrine et le ventre.

"Restée figée", elle a expliqué avoir alors reconnu Pierre Ménès à quelques pas. A l'audience, le prévenu a affirmé ne pas se souvenir "du tout" de la première vendeuse et, concernant la seconde, parlé d'une femme qui "fait quasiment (sa) taille.

Elle était au rayon basket et pour rigoler j'ai fait un check comme font les basketteurs, torse contre torse".

Il a invoqué ensuite la "géographie" du magasin Nike, disant être passé près d'elle sans intention sexuelle: "objectivement, il n'y avait pas de place".

Concernant le Parc des Princes, il a dit être "tombé des nues" puis avoir "pensé à un coup monté". L'ex-chroniqueur du "Canal Football Club" a quitté l'entreprise le 1er juillet 2021, mettant fin à près de douze ans de collaboration, après un scandale lié à la diffusion du documentaire "Je suis une journaliste, je ne suis pas une salope".

Des accusations découlant de ce documentaire font l'objet d'une enquête à Nanterre pour agressions sexuelles et harcèlement sexuel.

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Vos réactions

Portrait de MICMAH458
19/avril/2023 - 10h11

2 mois avec sursis et pas d'amende, donc finalement rien du tout.  Le Juge vient donc de lui donner la permission de continuer, puisqu'il a estimé que ce qu'il avait fait était tellement anodin que cela ne méritait qu'un petite leçon de morale.