09/04/2023 12:31

La Hongrie fustige la décision de 15 pays européens de s'associer au recours de la Commission devant la justice de l'UE contre une loi jugée discriminatoire à l'égard des personnes LGBT+

La Hongrie fustige la décision de quinze pays de l'Union européenne de s'associer au recours introduit par la Commission devant la justice de l'UE contre une loi jugée discriminatoire à l'égard des personnes LGBT+. "Nous ne cèderons pas à la pression, nous protégerons nos enfants!", a réagi dans la soirée sur Facebook la ministre de la Justice Judit Varga, annonçant sans plus de détails "de nouvelles mesures" à l'automne. Outre la France et l'Allemagne, qui ont annoncé jeudi soir se joindre à la procédure, interviennent dans une rare démarche la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Autriche, l'Irlande, Malte, le Danemark, le Portugal, l'Espagne, la Suède, la Slovénie, la Finlande et la Grèce, a-t-on appris auprès de ces pays et de militants des droits des LGBT+.

Le recours est également soutenu par le Parlement européen. "Cette coalition historique d'institutions européennes et d'États membres envoie un message fort (au Premier ministre hongrois) Viktor Orban concernant la défense de nos valeurs fondamentales d'égalité, d'inclusion et d'État de droit", a salué vendredi l'ONG belge Forbidden Colours.

"Quinze États membres et le Parlement européen - l'institution du Peuple européen - se positionnent clairement du côté de la liberté", s'est aussi réjoui l'eurodéputé français Pierre Karleskind (Renew Europe, centristes et libéraux), le vice-président de l'intergroupe LGBTI au Parlement. La Hongrie s'est dotée en juin 2021 d'une loi interdisant "la représentation ou la promotion" de l'homosexualité et du changement de sexe auprès des mineurs.

Ce texte a suscité des réactions indignées, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen parlant de "honte". L'exécutif européen a ouvert une procédure d'infraction contre la Hongrie qui a conduit à une saisine de la Cour de justice de l'UE en décembre 2022. La Commission estime que cette loi viole l'article 2 du Traité sur l'Union européenne - portant en particulier sur le respect des droits humains et la non-discrimination - et la Charte des droits fondamentaux de l'UE.

Elle juge aussi qu'elle enfreint les directives sur le commerce électronique, les services dans le marché intérieur et les services de médias audiovisuels. Des arguments réfutés par Mme Varga, selon laquelle "l'éducation des enfants est le droit exclusif des parents" et par ailleurs "une compétence nationale".

"Il est triste que plusieurs pays de l'UE succombent à la propagande de genre promue par Bruxelles et outre-Atlantique", a-t-elle déclaré. Budapest avait critiqué la veille la Finlande, qui s'est associée au recours juste après le feu vert du Parlement hongrois à l'adhésion de ce pays nordique à l'Otan.

La Hongrie n'a en revanche pas encore ratifié l'accession de la Suède. "Nos amis finlandais ont encore beaucoup à apprendre en matière d'équité.

Mendier jusqu'à obtenir quelque chose, puis tourner immédiatement le dos n'est pas un comportement convenable", a commenté le secrétaire d'Etat auprès du ministère hongrois des Affaires étrangères, Tamas Menczer, sur la chaîne de télévision M1. En s'associant à la procédure, le Parlement ou un Etat membre peuvent faire valoir des arguments en soutien au recours.

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Vos réactions

Portrait de celec
9/avril/2023 - 15h56
Çabaigne a écrit :

15 pays européens sont donc pour la représentation ou la promotion de l'homosexualité et du changement de sexe auprès des mineurs.                          C’est bien c’est noté on va faire comme ça mais comme disait Florent vous n’aurez pas ma liberté de penser.

Cette mode me rend malade !

Portrait de Çabaigne
9/avril/2023 - 15h29

15 pays européens sont donc pour la représentation ou la promotion de l'homosexualité et du changement de sexe auprès des mineurs.                          C’est bien c’est noté on va faire comme ça mais comme disait Florent vous n’aurez pas ma liberté de penser.