04/04/2023 15:28

Le journaliste Amar Taoualit, annonce avoir déposé plainte à la police des polices, pour des "violences en réunion" à Paris dont il accuse des policiers de la Brav-M

Le journaliste Amar Taoualit, annonce avoir déposé plainte à l'IGPN, la "police des polices", pour des "violences en réunion" à Paris dont il accuse des policiers de la Brav-M lors d'une manifestation le 16 mars. "Pourquoi me suis-je fait gazer ? Je voulais savoir. C'est important pour le métier de journaliste", a expliqué auprès de l'AFP M. Taoualit, 24 ans, qui assure subir pour la "première fois" des violences en quatre ans de terrain.

Sur les images (A voir dans le tweet ci-dessous)  de M. Taoualit tournées le 16 mars au soir place Vendôme à Paris, lors d'une manifestation contre la réforme des retraites, des manifestants sont encerclés par des policiers casqués de la Brav-M, cette unité parisienne à moto décriée.

Alors que M. Taoualit filme les manifestants, un policier lui intime de "dégager". "Rentre chez toi !", Casse-toi de là !", "Laissez-nous travailler !", lui ordonnent ensuite plusieurs policiers.

Le journaliste est alors aspergé, au moins à une reprise, de gaz lacrymogène, puis repoussé brusquement par les policiers, avant de tomber à terre. Il proteste régulièrement, en indiquant sa profession, en montrant sa carte de presse et en disant faire son travail. "En s'attaquant aux journalistes, la Brav-M veut passer sous silence ses propres exactions.

Il s'agit d'une atteinte extrêmement grave contre la liberté de la presse" qui impose des "sanctions immédiates", a déclaré à l'AFP Me Pierre Brunisso, avocat du journaliste avec Me Arié Alimi.

En diffusant les images jeudi, le média Loopsider - pour lequel M. Taoualit travaille régulièrement - a dénoncé "une attaque délibérée contre la liberté de la presse" et demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "de rappeler aux forces de l'ordre leur obligation de respecter le droit des journalistes et de les protéger".

Le ministre a annoncé que "36 enquêtes judiciaires" avaient été ouvertes par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et 2 par son équivalent pour les gendarmerie (IGGN) depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites. Plusieurs journalistes ont dénoncé des violences policières.

Le Schéma national du maintien de l'ordre (SNMO) adopté en décembre 2021 prévoit notamment que "les journalistes peuvent, à la différence des autres personnes présentes, circuler librement au sein des dispositifs de sécurité mis en place" et "continuer à exercer leur mission lors de la dispersion d'un attroupement".

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de seb2746
4/avril/2023 - 20h54

Quand la police ne veut PAS qu'on filme une "intervention" (qui est pour la coup ENCORE une agression sur des civils) pour éviter les bavures multiples de la bravM, ça reste grave.

Gazé, matraqué et mis au sol malgré la carte de presse + bandeau presse.

De plus, il n'y a eu AUCUNE agression physique pourtant il reçoit des coups à +20m de l'interpellation (il a donc bien largement reculé).

A quel moment une dissolution de cette brigade dangereuse ?...

Portrait de Super Dupont
4/avril/2023 - 17h47 - depuis l'application mobile

Je ne vois pas un journaliste faire son travail mais juste un homme devenir complètement hystérique et qui cherche à se faire taper dessus en n’écoutant pas les agents de maintien de l’ordre en voulant se faufiler à tout prix partout.