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Retraites - Des incidents éclatent Place de la Nation à Paris après la dispersion de la manifestation avec des dizaines de casseurs face aux policiers - Nouvelle journée de mobilisation annoncée pour le jeudi 6 avril - Vidéo

19h36 : Les syndicats appellent à une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 6 avril

19h31: La SNCF prévoit une amélioration sur les grandes lignes demain, les TER et la banlieue parisienne, avec notamment 4 TGV sur 5 en circulation, au 23e jour d'une grève reconductible contre la réforme des retraites. SNCF Voyageurs prévoit de maintenir mercredi 80% de ses TGV Inoui et Ouigo, les deux tiers de ses Intercités et les trois quarts de ses TER, a déclaré un porte-parole à l'AFP. Les trains de nuit recommenceront timidement à rouler et la circulation sera "quasi-normale" sur l'Eurostar et le Thalys. Sur le réseau ferroviaire francilien, la circulation des trains s'améliorera nettement, les lignes C, D, L et R restant les plus perturbées avec 2 trains sur 3. La direction prévoit parallèlement de faire rouler 3 trains sur 4 en moyenne sur sa partie du RER A -de même que la RATP sur sa partie- et sur la ligne N. Elle prévoit 4 trains sur 5 sur la ligne H.

19h20 : Des incidents éclatent Place de la Nation à Paris après la dispersion de la manifestation, alors que des groupes de personnes attaquent les forces de l'ordre qui sont positionnée Boulevard Voltaire. L'objectif semble d'empêcher les manifestants de partir une nouvelle fois en cortèges sauvages qu'il serait impossible de contrôler.

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19h15: La CGT annonce plus de deux millions de manifestants dans le pays lors de cette 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les chiffres annoncés lors de cette journée sont en baisse par rapport à la précédente journée du 23 mars. Ainsi, la CGT annonçait 3,5 millions de manifestants la semaine dernière.

18h42: 740.000 personnes ont défilé contre la réforme des retraites aujourd'hui en France, d'après les chiffres du ministère de l'Intérieur contre 1,1 million lors de la dernière journée de mobilisation, selon cette même source.

18h22: La Préfecture annonce 93.000 manifestants à Paris soit la 2e plus forte participation

18h10: La préfecture de police de Paris fait état de 22 interpellations dans la capitale, alors que la tension monte en fin de cortège, avec de premiers affrontements. 

17h40: Des organisations d'avocats, de magistrats et de défense des droits humains ont dénoncé des arrêtés pris « en catimini » par la préfecture de police de Paris pour interdire les rassemblements nocturnes contre la réforme des retraites. « Depuis vendredi dernier, des manifestants ou simples opposants à la réforme des retraites reçoivent des amendes pour participation à des manifestations interdites », alors que la simple participation à une manifestation non déclarée n'est pas interdite, a indiqué sur Twitter le Syndicat des avocats de France (SAF), à l'origine d'une requête devant la justice administrative avec notamment la Ligue des droits de l'homme et le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche, comme le SAF).

17h05: La tension monte d'un cran à Paris, des tensions éclatent entre les forces de l'ordre et des perturbateurs

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16h27: Les premières tensions éclatent à Paris - La vitrine d'un magasin cassée

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16h23: La tension est en train de monter à Bordeaux où les forces de l'ordre prennent position pour rétablir l'ordre

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16h18: La CGT annonce que 450.000 manifestants ont été recensés à Paris aujourd'hui pour la 10e journée de mobilisation. Il s'agit d'un chiffre en baisse par rapport à la dernière le 23 mai où 800.000 manifestants avaient été comptabilisés.

16h12: Après un regain de mobilisation le 23 mars, le taux de grévistes a replongé mardi dans la fonction publique, seuls 6,5% des agents de la fonction publique d'Etat ayant cessé le travail à la mi-journée, selon le gouvernement.

Dans cette branche de la fonction publique qui compte au total 2,5 millions d'agents, 15,5% de grévistes avaient été recensés par le ministère jeudi lors de la précédente journée de mobilisation, la première après le recours du gouvernement au 49-3 pour faire adopter sa réforme des retraites.

Mardi en milieu de journée, le taux de grévistes atteignait 3,4% dans les collectivités territoriales (2 millions d'agents) et 5,4% dans la fonction publique hospitalière (1,2 million d'agents).

Des chiffres là aussi en recul par rapport à ceux du 23 mars (6,5% de grévistes dans la territoriale et 8,1% dans les hôpitaux).

La mobilisation a toutefois été encore plus faible lors de la journée du 15 mars, avec des taux de grévistes variant de 2,2% à 4,5% à la mi-journée selon les branches de la fonction publique.

Comme lors des précédentes journées, les huit syndicats représentatifs de la fonction publique ont appelé à manifester mardi contre la réforme des retraites, adoptée par le Parlement la semaine dernière après le rejet de deux motions de censure des oppositions.

Les organisations syndicales dénoncent en bloc le décalage de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite ainsi que l'accélération de l'allongement de la durée de cotisation requise pour bénéficier d'une retraite à taux plein.

16h05: Le ministère de la Fonction publique fait état d'un recul du nombre de grévistes parmi les fonctionnaires, avec des taux à la mi-journée de 3,4% à 6,5% selon les versants (Etat, territoriale, hospitalière), contre 6,5 à 15,5% jeudi dernier.

15h56: À Paris, les premiers manifestants sont arrivés place de la Nation, qui signe fin de l'itinéraire du cortège parisien parti de la place de la République vers 14h.

15h37: Le ministère de l'Éducation fait état de 53 incidents aujourd'hui en France devant des établissements scolaires, dont 14 blocages, 27 blocages filtrants, sept tentatives de blocages et cinq autres formes de perturbations (sur un total de 6960 collèges et 3720 lycées).

15h33: Gérald Darmanin renouvelle "sa confiance absolue et son soutien total" aux policiers. Et le ministre de l'Intérieur de rappeler "le respect de la déontologie", assurant que les forces de l'ordre qui "ne respectent pas le droit", "sont évidemment sanctionnées".

15h19: La CGT de la filière déchets et assainissement a annoncé la suspension, à partir de mercredi, de la grève des éboueurs de Paris et du blocage des incinérateurs, qui ont provoqué l'amoncellement des ordures dans les rues de la capitale depuis le 6 mars.

"Nous avons besoin de rediscuter avec les agents de la filière déchets et assainissement de la ville de Paris afin de repartir plus fort à la grève (...) car nous n'avons presque plus de grévistes", reconnaît dans un communiqué la CGT-FTDNEEA qui rassemble les éboueurs, égoutiers, conducteurs de bennes de la capitale.

"C'est pour cela que nous suspendons notre mouvement de grève et de blocage à partir du mercredi 29 mars", annonce le syndicat qui dit "à bientôt aux salariés toujours en grève et en lutte", car "nous allons ressurgir".

"Le combat n'est pas terminé, (Emmanuel) Macron et (Elisabeth) Borne doivent retirer cette réforme et se mettre à la table des négociations", réaffirme le syndicat majoritaire dans la filière.

La grève des agents, et surtout le blocage des trois incinérateurs desservant la capitale, notamment celui d'Ivry-sur-Seine, le plus important, ont entraîné un spectaculaire entassement des déchets non ramassés dans la capitale.

Mardi, au 23e jour du mouvement, "la collecte des déchets reste très perturbée" à Paris, a résumé l'adjointe à la propreté Colombe Brossel sur Twitter. Mais le volume global baisse de nouveau avec 7.000 tonnes de déchets non ramassés, contre plus de 10.000 vendredi, a indiqué la maire PS Anne Hidalgo dans un tweet.

La fin du mouvement dans deux des trois usines d'incinération, annoncée vendredi par l'agence métropolitaine Syctom, et la réquisition de la troisième par la préfecture de police ont permis un début de désengorgement. Mais des blocages subsistaient toujours mardi aux portes de deux des trois usines, a indiqué le Syctom à l'AFP.

Si l'usine de Saint-Ouen, où les fours sont encore en maintenance pendant "quelques jours", réceptionnait les déchets normalement, celle d'Issy-les-Moulineaux faisait l'objet d'un "barrage filtrant intermittent par des personnes extérieures au site" et l'accès à celle d'Ivry-sur-Seine était toujours bloqué, a précisé le Syctom.

L'opérateur prévoit le "redémarrage de l'incinération demain" mercredi à Ivry, alors qu'elle est déjà possible "depuis ce week-end" à Issy.

15h10: Un individu a été interpellé en possession d'un couteau et d'une arme par destination lors de contrôle en amont de la manifestation à Paris, indique CNews

15h09: Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé depuis le cortège parisien de la manifestation contre la réforme des retraites.

"J'espère que cette manifestation, qui va être géante avec l'entrée massive de la jeunesse dans la lutte, va se dérouler dans le sang-froid", a-t-il expliqué, appelant aux "actions pacifistes".

14h55: Des manifestants ont envahi les rails de la gare Saint-Charles à Marseille. La circulation des trains est interrompue au départ et à l'arrivée de la gare.

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14h35: Situation tendue cet après-midi à Rennes (Ille-et-Vilaine) avec des manifestants qui jettent des projectiles vers les forces de l'ordre. Ces dernières font usage de gaz lacrymogène.

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14h12: Le cortège parisien vient de s'élancer de la place de la République, à Paris. Les manifestants doivent rejoindre la place de la Nation. 11 interpellations ont été réalisées à Paris aujourd'hui, après des contrôles réalisées en amont de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites.

13h52: L’accès à la Tour Eiffel était fermé au public mardi, au 10e jour de mobilisation contre la réforme des retraites, en raison d’un appel à la grève du personnel, a indiqué la direction à l’AFP. L’appel à la grève des deux syndicats des employés de la société d’exploitation (Sete), la CGT et FO, fait que la Dame de Fer « n’a pas les effectifs pour ouvrir », a précisé la Sete, mais le parvis reste accessible.

L’accès à l’espace situé entre les quatre pieds du monument, protégé par un mur de verre, est en effet assuré par un prestataire de sécurité dont le personnel est présent, selon la même source. Les contrôles de sécurité ont donc toujours lieu aux points d’entrée. « Les salariés suivent le mouvement national » mais il n’y a « pas de blocage d’accès » au monument, l’un des plus visités au monde, précise encore la Sete, qui emploie environ 350 personnes. Le préavis de grève étant non reconductible, toujours selon la Sete, la Tour Eiffel doit rouvrir mercredi.

13h43: Les députés MoDem, membres de la majorité présidentielle, sont favorables à la mise en place d’une médiation autour de la réforme des retraites, comme le propose le leader de la CFDT Laurent Berger, ont-ils annoncé mardi, à rebours du gouvernement. « C’est bien d’avoir une ou deux personnes pour essayer de retrouver le dialogue et avoir un certain recul », a souligné le président de groupe centriste Jean-Paul Mattei, lors d’un point presse à l’Assemblée.

« Un médiateur ne s’immisce pas dans le fond, il est là pour retrouver du liant et arriver à se parler, c’est ça qui est important. Il faut quelqu’un qui ne soit pas impliqué » directement sur la réforme, a insisté ce proche de François Bayrou. « Nous appelons de nos voeux et encourageons une médiation, si elle est possible », a ajouté son collègue Philippe Vigier, qui veut insister sur la « clause de revoyure » de la réforme en 2027 permettant de faire un point d’étape.

Opposé à la réforme des retraites, le numéro un de la CFDT Laurent Berger a appelé mardi l’exécutif à mettre en place une « médiation » pour « trouver une voie de sortie » à la crise sociale, une demande qui fera l’objet d’un courrier de l’intersyndicale au président de la République. Mais l’exécutif a opposé une fin de non-recevoir.

13h33: Le préfet de Bretagne et d’Ille-et-Vilaine annonce que, ce matin à 11h45, 4 personnes ont été interpellées à Rennes pour port de projectiles destinés à blesser les forces de l'ordre : boulons, plâtre avec clous, outils...

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13h08: Le point sur ce que l'on sait ce midi

Les opposants à la réforme des retraites manifestent à nouveau partout en France mardi, pour une dixième journée d'action à haut risque avec "nettement plus" de jeunes remontés contre un gouvernement inflexible, et un dispositif de sécurité "inédit". De nombreux blocages de lycées et d'université étaient rapportés, d'Avignon au Havre, de Lille à Bordeaux. Une jeunesse dont la mobilisation est scrutée comme le lait sur le feu.

Les renseignements anticipent "une présence des jeunes nettement plus importante" dans les cortèges, selon une source policière qui pronostique "un doublement, voire un triplement" de leur nombre par rapport aux précédentes mobilisations. Au total, les autorités tablent sur de 650.000 à 900.000 manifestants dans près de 200 villes, dont 70.000 à 100.000 à Paris, où le cortège reliera dans l'après-midi la place de la République à celle de la Nation.

"La mobilisation est toujours aussi importante", avec "beaucoup de jeunes" dans les cortèges, a confirmé depuis Clermont-Ferrand le leader de la CGT, Philippe Martinez, qui y voit "la preuve que le mouvement ne s’essouffle pas". Pour "trouver une voie de sortie" à la crise sociale, le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a appelé mardi sur France Inter à mettre en place une "médiation" sans attendre la décision du Conseil constitutionnel, qui doit se prononcer d'ici trois semaines sur le projet de loi. Une proposition aussitôt écartée par Olivier Véran: "On n'a pas forcément besoin de médiation pour se parler", a déclaré le porte-parole du gouvernement, qui a mis l'accent sur les "violences illégitimes" en marge des manifestations.

Redoutant des "risques très importants de troubles à l'ordre public", le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a prévu un "dispositif de sécurité inédit": 13.000 policiers et gendarmes, dont 5.500 dans la capitale, où "plus de 1.000 éléments radicaux" sont attendus. Après les heurts lors des dernières manifestations, puis les affrontements autour de la bassine de Sainte-Soline durant le weekend, beaucoup s'inquiètent du "chaos" ambiant.

 

12h40: A Rennes, un canon à eau a été utilisé face à des individus qui ont ouvert des parapluies derrière une barricade de poubelles afin de les disperser.

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12h38: A Rennes, des barricades sont réalisées avec des poubelles, devant les CRS qui sont ultra présents sur place

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11h57: Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a opposé mardi une fin de non-recevoir à la demande de médiation formulée par le leader de la CFDT Laurent Berger, opposé à la réforme des retraites, estimant qu’« on peut se parler directement ». « Nous saisissons la proposition de Laurent Berger de se parler, mais directement. Nul besoin de médiation », a assuré le porte-parole, lors du compte-rendu du conseil des ministres qui s’est tenu lors de la 10e journée d’actions contre ce texte à l’appel de tous les syndicats unis.

« Il n’y a pas de médiateur dans la République quand on peut se parler directement », a-t-il insisté en réponse à cette proposition de Laurent Berger, soutenue par l’intersyndicale. « Le président de la République l’a dit: il est prêt à recevoir l’intersyndicale dès lors, parce que nous respectons nos institutions, que le Conseil constitutionnel se sera prononcé sur la conformité de notre texte de loi », a détaillé M. Véran, soit pas avant la fin du mois d’avril.

« Ensuite, la première Ministre se tient à disposition des syndicats pour les recevoir très directement, pour pouvoir parler », a-t-il ajouté. « Il faut prendre un mois, un mois et demi, pour demander à une, deux, trois personnes de faire de la médiation », a déclaré Laurent Berger mardi sur France Inter, appelant à un « geste d’apaisement pour trouver une voie de sortie ».

« Si on part sur une pause de un mois et demi et une médiation, au final on ne fait pas passer la réforme », a assuré une source gouvernementale à l’AFP. Selon M. Véran, rien n’empêche « dans l’intervalle » de la décision du Conseil constitutionnel, « de commencer à discuter des modalités d’application des différents éléments du texte » qui porte l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans au lieu de 62 aujourd’hui et jette régulièrement plus d’un million de personnes dans les rues depuis deux mois.

M. Véran a également rappelé les autres sujets de discussions possibles avec les syndicats « pour faire progresser les droits des travailleurs »: « répartition de la valeur au sein de l’entreprise », « les fins de carrière », « les petits salaires en dessous du SMIC ».

11h45: Le ministère de l’Education a fait état de 8,37% d’enseignants grévistes mardi pour la dixième journée d’action contre la réforme des retraites, dont 7,60% dans le primaire et 9,13% dans le secondaire (collèges et lycées), dans un communiqué diffusé mardi. Le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires, avait estimé lundi que 30% des professeurs du primaire seraient en grève mardi.

Pour la précédente journée de mobilisation jeudi dernier, le ministère de l’Education avait annoncé un taux d’enseignants grévistes de 21,41%, dont 23,22% dans le primaire et 19,61% dans le secondaire, et le Snuipp-FSU avait anticipé la veille entre 40 et 50% des professeurs du primaire en grève.

Pour expliquer cette plus faible mobilisation par rapport à la précédente, le Snuipp-FSU a avancé lundi le fait que « les journées de mobilisation se succèdent et deviennent un sacrifice financier pour les enseignants ». « Il y a également une préoccupation de leur part de ne pas pénaliser enfants et parents au dernier moment », a expliqué à l’AFP sa secrétaire générale, Guislaine David.

Du côté des collèges et des lycées, le premier syndicat Snes-FSU comptait mardi midi « autour de 30% de professeurs grévistes », selon sa secrétaire générale Sophie Vénétitay. « La dimension financière du mouvement commence à peser sur les collègues, et il y a une forme de roulement entre eux », a-t-elle expliqué à l’AFP.

Le taux de grévistes le plus élevé chez les enseignants date du 19 janvier, lors de la première journée d’action, avec 42,35% dans le primaire et 34,66% dans le secondaire, selon les chiffres du ministère. Ce 19 janvier, les syndicats avaient eux recensé jusqu’à 70% d’enseignants grévistes dans le primaire et 65% dans les collèges et lycées.

11h26: Un millier de manifestants a envahi les voies de la Gare de Lyon mardi dans le cadre de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites avant de tenir une assemblée générale en soutien à un cheminot éborgné lors de la manifestation jeudi, a constaté un journaliste de l’AFP.

Partis de la Gare de Lyon vers 11h00, les manifestants ont marché dans le calme sur deux kilomètres, avec banderoles et fumigènes.

En gare, les trains affichaient des retards au départ comme à l’arrivée, allant jusqu’à deux heures pour un TGV venant de Lyon. Dans le cortège, de nombreux cheminots rendaient hommage à leur collègue, militant Sud-Rail, qui a perdu un oeil le 23 mars lors de la manifestation parisienne.

« C’était pas du tout un énervé qui cherchait la confrontation. Je l’ai même vu calmer des jeunes », expliquait Fabien Berthenet, un de ses collègues du Technicentre Sud-Est européen de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). « Il a pris un éclat de grenade en ramassant un camarade qui était tombé par terre. (...) C’est vraiment un mec bien. C’est pour ça qu’il y a autant de monde », a témoigné M. Berthenet.

L’assemblée générale, organisée à côté d’un autre technicentre de maintenance des TGV près de la porte de Charenton, a accordé une large part à cet événement. Plusieurs personnalités de gauche ont pris la parole comme Clémentine Autain (LFI) et Olivier Besancenot (NPA) ainsi que de nombreux cheminots de la SNCF et salariés de la RATP.

« Notre colère est froide et nous nous battrons jusqu’au bout contre cette réforme pour notre collègue Sébastien », le militant SUD-Rail ayant perdu un oeil jeudi, a promis au micro Christophe Huguet, délégué Sud-Rail du Technicentre Sud-Est Européen. « Nous sommes face à un gouvernement qui a décidé de réprimer le mouvement social dans la violence », a accusé Bérenger Cernon, délégué syndical CGT-Cheminots, qui a également rappelé qu’on en était au « 22e jour de grève à la SNCF ». A midi, on comptait 16,5% de grévistes, un taux en baisse par rapport à jeudi dernier.

La députée LFI Clémentine Autain a dénoncé « les violences policières dont Sébastien a été la victime ». Olivier Besancenot a lui appelé à poursuivre et intensifier la mobilisation via la grève générale, balayant l’idée d’une « médiation » évoquée par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.

Un militant de la CGT-RATP est également venu témoigner des « deux coups de matraque » qu’il dit avoir reçu dans la tête jeudi, pointant du doigt les « 18 agrafes dans la tête » que cela lui a coûté. Plusieurs grévistes ont entonné des « Macron démission » après son témoignage. A l’issue de l’assemblée générale, les participants sont partis en cortège vers la manifestation parisienne de mardi après-midi.

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11h06: Les premières manifestations se déroulent dans plusieurs villes de France, comme Clermont-Ferrand, Marseille ou encore Toulon

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10h58: La Direction générale de l'aviation civile a une nouvelle fois demandé ce mardi aux compagnies aériennes de renoncer à une partie de leurs vols jeudi et vendredi, notamment à Paris-Orly, en raison de la grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. Ces mesures préventives, exigées par la DGAC pour les 11e et 12e journées consécutives, concerneront jeudi 20% des mouvements à Orly, Marseille et Toulouse, et vendredi 25% des vols à Orly ainsi que 20% de ceux de Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes, a précisé l'administration dans un communiqué.

10h28: Le point sur ce que l'on sait ce matin

Les opposants à la réforme des retraites vont à nouveau manifester partout en France mardi, pour une dixième journée d'action à haut risque avec "nettement plus" de jeunes remontés contre un gouvernement inflexible, et un dispositif de sécurité "inédit". L'épreuve de force se prolonge. Cinq jours après un regain de mobilisation, terni par de nombreux débordements, le mouvement social repart pour un tour. Avec son lot habituel de grèves et de blocages.

La circulation des trains, perturbée depuis trois semaines, reste limitée avec trois TGV sur cinq et un TER sur deux en moyenne selon la SNCF. Difficultés également dans les transports parisiens, où la RATP a réduit le trafic sur la plupart des lignes de métro et de RER. Se déplacer en voiture n'est pas forcément plus simple, avec 15% des stations-services à court d'au moins un carburant, conséquence de l'arrêt de cinq des sept raffineries du pays.

Sans compter les blocages routiers, comme ceux observés vers 7H00 sur la rocade de Rennes et sur le périphérique nantais, où la circulation était très délicate, selon Bison futé. Dans l'enseignement primaire, 30% des professeurs seront en grève selon la FSU, principal syndicat. Des désagréments assumés par les syndicats, à commencer par la CGT, dont le leader sortant, Philippe Martinez, a répété lundi que "l'objectif, c'est le retrait" de la réforme et qu'"il n'y a aucune raison de ne pas y croire".

A la CFDT, Laurent Berger a dit attendre "un bougé très fort du gouvernement" sur la mesure-phare du report de l'âge légal: "Il faut qu'il dise +les 64 ans ne s'appliqueront pas+". Mais le porte-parole de l'exécutif, Olivier Véran, a aussitôt refermé la porte en affirmant que "la loi sur les retraites est derrière nous".

10h15: Philippe Martinez a annoncé que l'intersyndicale va transmettre par écrit au président Emmanuel Macron une proposition pour résoudre le conflit social autour de la réforme des retraites.

09h34: Le numéro un de la CFDT Laurent Berger a demandé à l’exécutif de mettre en place une « médiation » pour « trouver une voie de sortie » à la crise sociale, alors que les opposants à la réforme des retraites s’apprêtent de nouveau à manifester. « Il faut prendre un mois, un mois et demi, pour demander à une, deux, trois personnes de faire de la médiation », a déclaré Laurent Berger sur France Inter, appelant à un « geste d’apaisement pour trouver une voie de sortie ».

Il a de nouveau appelé à « mettre en suspens la mesure des 64 ans » qui cristallise les oppositions, estimant que « rentrer dans un processus de médiation » serait « un geste fort à poser » de la part de l’exécutif. « On prend un mois et demi où on dit "les 64 ans ça ne s’appliquera pas" et on fait de la médiation. En ensuite on se met autour de la table et on regarde la question du travail, des retraites, sur quoi il peut y avoir ou pas un compromis social », a développé le secrétaire général de la CFDT.

La décision du Conseil constitutionnel sur le projet de loi est attendue « dans quinze jours, trois semaines, c’est trop long dans ce contexte de tensions ». L’exécutif redoute de nouvelles violences et prévoit un dispositif de sécurité inédit lors de la 10e journée de mobilisation et de grèves mardi.

08h31: Le préfet de police de Paris exclut une nouvelle fois de mettre fin à l'activité des Brav-M, ces brigades à moto dont l'action est particulièrement contestée depuis le début du mouvement et qui sont la cible d'une pétition sur le site de l'Assemblée nationale. Laurent Nunez dit juger "sidérantes" et "insultantes" les comparaisons entre ces brigades et les voltigeurs, une unité de policier à moto dissoute après que certains de ses membres ont tué Malik Oussékine.

07h11: Selon un décompte de l'AFP 15,7% des stations-service de France sont en pénurie d'au moins un carburant, et 7,4% sont à sec, sur fond de grève dans les raffineries. Dans le Vaucluse, la préfecture a reconduit jusqu'à jeudi la restriction de la vente de carburant à 30 litres par personne pour les particuliers.

06h45: Beaucoup s'inquiètent du "chaos" ambiant depuis l'usage du 49.3 pour faire adopter le projet de loi. Les heurts lors des dernières manifestations, puis les affrontements autour de la bassine de Sainte-Soline durant le weekend, attestent d'un climat délétère.

Dans ce contexte, au moins 150 rassemblements sont prévus dans l'Hexagone pour la dixième journée de contestation.

Surprises par l'ampleur de la mobilisation jeudi - 1,09 million de participants selon l'Intérieur, plus de 3 millions d'après les syndicats - les autorités tablent cette fois-ci sur un total de 650.000 à 900.000 manifestants, dont 70.000 à 100.000 à Paris.

Des foules encadrées par 13.000 policiers et gendarmes, dont 5.500 dans la capitale, un "dispositif de sécurité inédit", a souligné lors d'une conférence de presse le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a appelé "solennellement chacun et chacune au calme" et évoqué la présence possible à Paris de "plus de 1.000 éléments radicaux".

06h03: Cinq jours après un regain de mobilisation, terni par de nombreux débordements, le mouvement social repart pour un tour. Avec son lot habituel de grèves et de blocages.

La circulation des trains, perturbée depuis trois semaines, reste limitée avec trois TGV sur cinq et un TER sur deux en moyenne selon la SNCF. Difficultés également dans les transports parisiens, où la RATP a réduit le trafic sur la plupart des lignes de métro et de RER. Se déplacer en voiture n'est pas forcément plus simple, avec 15% des stations-services à court d'au moins un carburant, surtout dans l'Ouest et le Sud - conséquence de l'arrêt de cinq des sept raffineries du pays.

Même à pied, il faut parfois se faufiler entre les déchets, notamment à Paris où 7.300 tonnes d'ordures non ramassées jonchent encore les trottoirs. Dans l'enseignement primaire, 30% des professeurs seront en grève selon la FSU, principal syndicat.

05h18: A l'Elysée, où Emmanuel Macron a reçu lundi les cadres de la majorité et du gouvernement, le chef de l'Etat a dit vouloir "continuer à tendre la main aux forces syndicales", mais sur d'autres sujets, selon un participant. Le dialogue de sourds pourrait se poursuivre ainsi jusqu'à la décision du Conseil constitutionnel, attendue d'ici trois semaines. Au risque d'ajouter de la tension, quand la Première ministre, Elisabeth Borne, entend "mettre de l'apaisement". 

A la CFDT, Laurent Berger a dit attendre "un bougé très fort du gouvernement" sur la mesure-phare du report de l'âge légal: "Il faut qu'il dise +les 64 ans ne s'appliqueront pas+". Mais le porte-parole de l'exécutif, Olivier Véran, a aussitôt refermé la porte en affirmant que "la loi sur les retraites est derrière nous".

 

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Vos réactions

Portrait de Electro
28/mars/2023 - 18h30

93000, presqu'autant que le 31 janvier et comme le 11 février, c'est encore puissant après 10 journées de mobilisation.

Portrait de MICMAH458
28/mars/2023 - 09h45

La Brav-M, c'est la version moderne des voltigeurs-matraqueurs qui ont sévi durant les années 1970-1980, et qui ont été dissous suite à des faits de violences.  Cela y ressemble beaucoup, en tout cas.

Portrait de MS54840
28/mars/2023 - 09h10

Les macroniens radicalisent des gens vue leur politique mais là chut ! pas un mot et personne ne parle du problème de fonds ? pourquoi tous cela ? ça vient de plus loin.

Portrait de Electro
28/mars/2023 - 09h01

Par contre coté chiffre, un peu piteux pour "Du jamais vu", avec ses 13000 alors que c'est monté jusqu'à 89000 du temps des actes 3 et 4 des gilets jaunes.

Et il y avait beaucoup moins de manifestants à cette époque !.

Portrait de Electro
28/mars/2023 - 09h00

Ils utilisent les mêmes méthodes que du temps des gilets jaunes pour faire peur aux manifestants avec les black blocs contre la milice du destructeur pour qu'ils restent chez eux.

Mais cette fois ci, la nouveauté : les jeunes sont là dans la rue, avec la fougue de leur jeunesse et pour leur foutre la trouille, c'est autre chose !

Le progrès social a toujours été gagné avec la participation de la jeunesse dans notre histoire.

On va voir comment cela va tourner....