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EN DIRECT: De Versailles jusque dans l'Hérault, des agriculteurs mènent depuis tôt ce matin des actions pour protester contre les importations ne répondant pas aux mêmes normes qu'en Europe - VIDEO

13h52: Cette mobilisation de fait diffère des grandes journées de blocage des hivers 2024 et 2025, au moment aussi où nombre d'agriculteurs sont retenus par les récoltes.

Jeudi, 10 actions symboliques ont réuni environ 700 agriculteurs, selon la police.

L’accord signé fin 2024 entre le Mercosur et la Commission européenne doit permettre à l’UE d’exporter davantage de voitures, machines, vins… Mais il facilitera aussi l’entrée de bœuf, volaille, sucre, miel, riz... via des droits de douane réduits.

Ces secteurs s'alarment du risque de déstabilisation de leur activité, dénonçant une concurrence déloyale du fait de normes de production moins-disantes sur le plan sanitaire et environnemental et de contrôles défaillants.

A ce rejet s'ajoute la colère liée au relèvement à 15% des droits de douane américains imposé depuis août à l'UE en particulier aux vins et spiritueux.

11h57: Le point sur ce que l'on sait

De Versailles jusque dans l’Hérault, des agriculteurs menaient dans le calme vendredi depuis le petit matin des actions pour protester contre les importations ne répondant pas aux mêmes normes qu’en Europe, une deuxième journée de mobilisations « symboliques » à l’appel de l’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs.

Certains s’étaient déjà mobilisés jeudi, pour dénoncer en particulier l’accord de libre-échange entre l’UE et des pays latino-américains du Mercosur et demander à l’Etat français de clarifier sa position.

Vendredi dès l’aube, une centaine d’autres, avec une quinzaine de tracteurs, se sont installés devant le château de Versailles.

« Le sens de cette mobilisation, c’est évidemment attirer l’attention du chef de l’Etat », a déclaré le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, présent sur la place d’Armes devant le château.

« On a sur le plan international de nombreuses questions qui se posent quand des produits viennent envahir nos marchés et ne respectent pas nos normes de production », a poursuivi M. Rousseau. « Le chef de l’Etat doit réagir. Le Premier ministre doit nous recevoir urgemment. »

Sur place, les agriculteurs mobilisés ont allumé un feu de camp et distribué café et viennoiseries. D’autres craquent des fumigènes verts.

« La révolte paysanne reprend à Versailles », pouvait-on lire sur une immense banderole déployée sur des tracteurs.

A 56 ans, dont quarante passés à travailler dans une exploitation agricole, le secrétaire général de la FDSEA de Seine-et-Marne, Pascal Verriele, a le sentiment « de toucher le fond ».

« J’ai plus de visibilité, plus de marge de manoeuvre », déplore cet agriculteur en grandes cultures. « Il y a le Mercosur, les dispositifs accordés à l’Ukraine de quotas d’importation sans droits de douane. Tout cela déstabilise nos exploitations. »

L’appel de la première alliance syndicale du secteur intervient alors que Bruxelles a lancé le 3 septembre le processus de ratification du texte Mercosur, à l’égard duquel la France, jusque-là très opposée, semble depuis se montrer moins défavorable.

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11h01: Une centaine d'agriculteurs et une quinzaine de tracteurs se sont installés tôt vendredi devant le château de Versailles, répondant à l'appel de mobilisation nationale contre le projet d'accord commercial Mercosur lancé par la première alliance syndicale agricole FNSEA-Jeunes Agriculteurs.

"Le sens de cette mobilisation, c'est évidemment attirer l'attention du chef de l'Etat", a déclaré le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, présent dès l'aube sur la place d'Armes devant le château.

Dans le viseur du syndicat agricole, le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et des pays latino-américains du Mercosur dont Bruxelles a lancé début septembre le processus de ratification, et vis-à-vis duquel la France, jusque là très opposée, semble depuis se montrer moins défavorable.

"On a sur le plan international de nombreuses questions qui se posent quand des produits viennent envahir nos marchés et ne respectent pas nos normes de production", a poursuivi M. Rousseau. "Le chef de l'Etat doit réagir. Le Premier ministre doit nous recevoir urgemment."

Sur place, la centaine d'agriculteurs mobilisés ont allumé un feu de camp et distribué café et viennoiseries. D'autres craquent des fumigènes verts.

"La révolte paysanne reprend à Versailles", pouvait-on lire sur une immense banderole déployée sur des tracteurs.

A 56 ans, dont quarante passées à travailler dans une exploitation agricole, le secrétaire général de la FDSEA de Seine-et-Marne, Pascal Verriele, a le sentiment "de toucher le fond".

"J'ai plus de visibilité, plus de marge de manoeuvre", déplore cet agriculteur en grande culture. "Il y a le Mercosur, les dispositifs accordés à l'Ukraine de quotas d'importation sans droits de douane. Tout cela déstabilise nos exploitations." Et d'appeler à un "sursaut" sur le projet d'accord du Mercosur.

Ailleurs en France, d'autres actions sont attendues tout au long de la journée.

A Torvilliers, dans l'Aube, une mobilisation se déroulait dans le calme vendredi matin. Dans l'Hérault, dès 06H30, des banderoles ont été déployées sur les murs et la grille de la sous-préfecture de Lodève. Des agriculteurs se sont également rassemblés près de Béziers, accompagnés de tracteurs, poids lourds et bennes.

"On continue à rester motivés, on reviendra s'il y a besoin cet hiver, à un moment où dans nos champs, ce sera plus facile", a mis en garde Arnaud Rousseau.

Les autorités s'attendent à environ 3.000 participants aux 70 actions organisées dans 65 départements.

10h44: Jeudi, une cinquantaine d'agriculteurs, selon des représentants syndicaux, ont bloqué l'entrée d’un Buffalo Grill à Pusey, près de Vesoul (Haute-Saône), pour la défense de la viande française. Avec une charolaise devant la porte d'entrée, ils ont tagué sur la devanture "Je suis français, je mange français".

"Les dégradations sur notre restaurant de Vesoul ne visent pas le bon acteur. Elles sont inacceptables", a déploré auprès de l'AFP le directeur général de l'enseigne Robert Guillet, assurant qu" à aucun moment nous n'avons ne serait ce que penser à importer depuis les pays d'Amérique du Sud".

Dans le centre de Dijon, 150 agriculteurs sont venus, avec 41 tracteurs et bennes, déverser fumier, terre et paille devant la Maison de l'Europe. "On importe de la viande qu’on n’a pas le droit de produire chez nous, alors qu’on a l’agriculture la plus durable au monde", a expliqué à l'AFP Antoine Fauchet, président des JA d’Is-sur-Tille (Côte d’Or).

La mobilisation se poursuivra vendredi sous diverses formes: mobilisations en supermarchés, défilés devant des préfectures, présentation de produits jugés "aberrants" (pommes du Chili, noix des Etats-Unis, etc), ou manifestation régionale avec tracteurs place d'Armes, devant le château de Versailles.

Pour les agriculteurs interrogés par l'AFP en Occitanie, cette date du 26 septembre ne convient pas, en période de vendange et de récolte céréalière, "maïs, tournesol, soja, sorgho", énumère Jérôme Barthès, président de la FDSEA de l’Aude: "c’est trop tôt dans la saison. Il peut y avoir un manque d’agriculteurs impliqués" dans la mobilisation. Son syndicat prévoit une action vendredi aux abords de Carcassonne. Ce sera "surtout de la communication, des distributions de tracts", dit-il.

09h33: Blocage d'un Buffalo Grill, tracteurs et bennes devant la Maison de l'Europe... Quelques rassemblements symboliques se sont tenus jeudi à l'appel de la première alliance syndicale agricole FNSEA-Jeunes Agriculteurs, contre les importations "aberrantes" qui minent selon elle l'agriculture française

06h53 : Une mobilisation est en cours et se dirige vers le château de Versailles, dans les Yvelines. Contactée, la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) Île-de-France annonce la présence d’une vingtaine de tracteurs et d’une centaine de manifestants. Elle prévient toutefois que l’action sera circonscrite à la place d'Armes.

"Les convois arriveront tôt le matin à Versailles. Il n’y aura aucun blocage sur les routes. La manifestation est prévue uniquement devant le château, et se terminera avant l’ouverture au public. On ne veut pas perturber l’accès des visiteurs au monument", assure l’organisation syndicale. 

06h00: Face aux difficultés quotidiennes, à une concurrence internationale qu’ils jugent déloyale, et à des réglementations de plus en plus complexes, les agriculteurs appellent à une «grande journée d’action» ce vendredi. Cette mobilisation nationale est portée par la FNSEA, principal syndicat agricole, en partenariat avec les Jeunes Agriculteurs (JA).

Bien que la Coordination rurale ne se soit pas officiellement prononcée, plusieurs de ses antennes locales soutiennent également le mouvement.

En revanche, la Confédération paysanne, troisième syndicat, se démarque en critiquant «les fausses promesses de l’appel du 26 septembre porté par les dirigeants de la FNSEA». Parmi les motifs de mécontentement, les agriculteurs dénoncent la vente d’œufs ukrainiens en France ne respectant pas les normes, l’accord UE-Mercosur qui facilite l’importation de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, menaçant ainsi certaines filières européennes, ainsi que les taxes imposées par Donald Trump.

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Vos réactions

Portrait de Yeto
26/septembre/2025 - 13h32
Touché01 a écrit :

Pendant des décennies ils ont voté pro UE pour se gaver des aides de la PAC.

Qu'ils dégustent donc maintenant jusqu'à la lie le résultat de tous les transferts de pouvoirs nationaux qu'ils ont consentis a Bruxelles. Comme on fait son lit on se couche.

Pour "se gaver" !!! N'est ce pas un peu exagéré  ?

 

Portrait de Touché01
26/septembre/2025 - 11h24

Les dégradations sur notre restaurant de Vesoul ne visent pas le bon acteur

Le comportement de ces éleveurs donnent surtout envie de déguster demain le fameux boeuf argentin Angus dans ces Buffalo grill. La viande des étendues sans fin de la pampa plutôt que les boeufs enfermés à l'année dans les étables autour de Vesoul

Portrait de Touché01
26/septembre/2025 - 09h16

Pourquoi bloquer, ce n'est pas Paris qui decide de ce qui entre dans l'UE sans taxe, c'est Bruxelles.

L'approbation du mercosur par le conseil europeen se fait à la majorité qualifiée, la France seule ne peut donc pas mettre son veto. Et ce sera pareil pour l'approbation par le parlemenr europeen : vote à la majorité simple.

Ces blocages en France ne servent à rien

Portrait de Touché01
26/septembre/2025 - 09h09

Pendant des décennies ils ont voté pro UE pour se gaver des aides de la PAC.

Qu'ils dégustent donc maintenant jusqu'à la lie le résultat de tous les transferts de pouvoirs nationaux qu'ils ont consentis a Bruxelles. Comme on fait son lit on se couche.

Portrait de Yeto
26/septembre/2025 - 08h10

De tout cœur avec les agriculteurs...