22/03/2023 07:46

Un tribunal israélien prolonge l'assignation à résidence d'une journaliste palestinienne, poursuivie pour incitation à la violence, en renvoyant son verdict à une date ultérieure

Un tribunal israélien a prolongé  l'assignation à résidence d'une journaliste palestinienne de Jérusalem-Est, poursuivie pour incitation à la violence, en renvoyant son verdict à une date ultérieure, a déclaré son avocat. Lama Ghosheh, 30 ans, une journaliste indépendante travaillant pour plusieurs médias palestiniens, fait l'objet d'une assignation à résidence depuis le mois de septembre après avoir passé 10 jours en prison. Les autorités israéliennes l'accusent "d'identification avec un groupe terroriste" et d"'incitation à la violence", notamment via des messages et sur son compte Facebook, selon l'acte d'accusation consulté par l'AFP.

Mardi, l'avocat de Mme Ghoshesh, Mohamed Mahmoud a déclaré au tribunal de district de Jérusalem que le verdict dans le jugement de sa cliente attendu pour mardi avait été repoussé au 18 avril, prolongeant de facto sa détention provisoire à son domicile jusqu'au jugement.

Selon lui, si sa cliente venait à être reconnue coupable, le tribunal envisagerait de la condamner à une peine de travaux d'intérêt général plutôt qu'à de la prison. Arrivée au tribunal avec ses deux enfants de 3 et 5 ans, Mme Ghosheh a déclaré à l'AFP que ses publications sur Facebook reflétaient "le récit de la rue palestinienne et qu'elles n'étaient pas le produit de (son) imagination'.

"L'assignation à résidence a transformé ma maison d'un endroit sûr à un espace d'autorité et de contrôle", a-t-elle ajouté. Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et interdit à Jérusalem-Est, annexée, les activités politiques liées à l'Autorité palestinienne qui siège à Ramallah.

Lundi, Israël a ordonné la fermeture, à Jérusalem-Est, d'un bureau de production travaillant pour le compte de la Radio-Télévision publique palestinienne, affirmant que cette société n'était pas régulièrement enregistrée auprès des autorités israéliennes et l'accusant d'"incitation à la haine".

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, a exhorté lundi les autorités israéliennes à "annuler immédiatement (cet) ordre" et à "cesser de harceler les membres de la presse".

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