14/03/2023 07:46

Caudry : La colère des employés de l'usine Buitoni où ont été produites les pizzas suspectées d'avoir provoqué la mort de deux enfants, après l'annonce de la "suspension" d'activité

A Caudry, jusqu'à un demi-millier de personnes, salariés, élus et habitants, se sont rassemblées dans la matinée devant l'usine, où ont été produites les pizzas surgelées suspectées d'avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres par la bactérie Escherichia coli. Certains étaient en tenue de travail, d'autres ont craqué des fumigènes ou brandi des pancartes de fortune sur de larges draps blancs: "Entre mensonges et trahison, sauvons nos emplois" ou encore "Nestlé doit assumer".

Près de 200 personnes travaillent dans cette usine, dont Nestlé vient de suspendre l'activité, à cause d'une chute des ventes.

"Il y en a beaucoup qui y croient encore, mais pour moi, c'est fini", estime parmi les manifestants Jérémy Denimal, 28 ans, salarié depuis 7 ans. "Je suis là surtout pour manifester pour mes collègues qui ont entre 40 et 55 ans.

Pour eux, ça va être dur de retrouver du boulot." L'une d'elles, Emilie Ribeiro, 35 ans chez Buitoni, confie désormais sa "honte de travailler pour eux". "Ils n'ont pas d'empathie pour les familles (des victimes des pizzas contaminées, ndlr), ni pour nous", gronde-t-elle. Sur place, Roland Lescure est applaudi quand il lance que "les salariés ne doivent en aucun cas être les victimes collatérales d'un drame dont ils ne sont pas responsables".

"Je souhaite qu'on produise à Caudry. Des pizzas ou autre chose", ajoute-t-il. Il affirme avoir "donné 15 jours" à la direction pour "revenir avec des solutions concrètes". Celle-ci prévoyait de toute façon de présenter ses "solutions" aux employés lors d'une réunion le 30 mars sur l'avenir de l'usine.

"Toutes les options sont sur la table. Mais notre enjeu majeur, c'est d'agir en responsabilité vis-à-vis de nos collaborateurs", a réagi une porte-parole du groupe à l'AFP.

Derrière L'Oréal, Buitoni est le deuxième plus gros pourvoyeur d'emplois de la ville. Son maire, Frédéric Bricout, propose d'y relocaliser les usines du groupe fermées en Ukraine --"Smarties, KitKat". "On ne transforme pas une usine comme ça en un claquement de doigts", répond-on chez Nestlé, jugeant cette solution "très complexe, très technique".

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Vos réactions

Portrait de djelloul
14/mars/2023 - 12h04

les ouvriers sont pas reponsables..???..c etait plusque  degoutant et ca traumatisait personne...BIZARRE

Portrait de JP67
14/mars/2023 - 08h44

retour de bâton !

ça n'attiraient pas leur attention de travailler dans une usine aussi sale ?

il n'y avait  pas des responsables pour faire remonter les infos, on parle la

de nourriture !!

Portrait de Electro
14/mars/2023 - 08h14

La photo d'illustration me donne plutôt envie de gerber !

Pas vous ?