
Il y a avait bien "Des chiffres et des lettres" sur France 3, mais devant les prud'hommes il sera surtout question de chiffres dans ce dossier très médiatique, et pour cause... Ce sont deux figures qui étaient sur le petit écran depuis des années qui attaquent en justice France Télévision.
Les deux piliers du jeu télévisé "Des chiffres et des lettres" Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard ont en effet saisi les prud'hommes après leur départ involontaire de l'émission en août, selon Le Parisien. Ils réclament 530.000 euros chacun auprès de France Télévisions.
La rupture avait été publiquement actée par France Télévisions en août dernier, en même temps que le lancement d’une nouvelle formule du jeu et les deux piliers avaient écrit alors la lettre ci-dessous à destination du grand public, ne comprenant pas les raisons et la brutalité d'une telle éviction.
France Télévisions avait de son côté expliqué leur départ par un désaccord contractuel. Le groupe public "a exigé une baisse de notre salaire de l'ordre de 60% et a refusé de nous accorder le CDI que nous avons eu l'outrecuidance de réclamer", avaient rétorqué les animateurs dans leur communiqué.
Après des mois de négociations infructueuses avec le groupe audiovisuel public, l’avocate de l’ancien tandem de « Des chiffres et des lettres » a finalement décidé de porter l’affaire devant le conseil de prud’hommes raconte Le Parisien.
En réparation du préjudice qu’auraient subi ses clients, Me Juliette Mascart compte réclamer à France Télévisions près de 530.000 euros pour chacun d’entre eux, dont 200.000 euros de dommages et intérêts, et 135.000 euros d’indemnité conventionnelle.
L’audience doit se tenir le 4 mai prochain à Paris.
Vos réactions
Le fait d'être "débarqué" d'une entreprise n'est jamais agréable, évidemment. L’émoi est compréhensible.
Mais, concrètement, les deux animateurs bénéficiaient d'un CDD d'usage, un contrat adapté à certains secteurs d'activité comme l'audiovisuel. Chaque année, le contrat a été renouvelé mais la chaine pouvait parfaitement supprimer le programme ou le modifier. Le CDD d'usage peut choquer, à première vue, mais il répond à ce type d'activités et c'est légal. Par ailleurs, être à l'antenne tous les jours et travailler 40 jours par an, ce n'est pas comparable. Un CDI pour 40 jours de travail par an, cela parait peu crédible en tout état de cause. Rien n’empêchait d'ailleurs les deux animateurs d'avoir d'autres activités professionnelles, et pourquoi pas en CDI ! Au passage, les sommes versées permettaient bien de valider 4 trimestres par an pour la retraite. Ce qui rend l'affaire atypique, sur la forme, c'est la durée de présence à l'antenne : 36 ans et 47 ans ! En revanche, sur le fond, cela ne change théoriquement pas grand chose. Personnellement, je trouve que l'attitude des deux animateurs est indécente : cette émission leur a permis d'obtenir un réel confort de vie moyennant une activité annuelle peu contraignante et qui n’empêchait pas de percevoir d'autres sources de revenus. Dans ce dossier, attendons de voir si les prudhommes donnent raison ou non aux deux animateurs...en sachant qu'un appel à la décision est bien sûr possible, qu'il émane des plaignants ou de France Télévisions. Au final, cela peut encore durer des mois, voire plus. En tout cas, en tenant compte des éléments diffusés dans la presse, la requalification en CDI ne semble pas tenir la route...
Ils nous ont donnés tellement de bonheurs
36 ans intermittents du spectacle 3 mois de travail le reste payé par le chômage et pouvant faire autre chose (écrire des bouquins entre autre), ça ne les a pas dérangé et le tout avec de l'argent public. Allez la retraite et basta. 2 profiteurs le boulot n'était pas exténuant.
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