09/03/2023 18:02

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a promis la "transparence absolue" dans l’enquête sur la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts le 28 février en Grèce

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a promis jeudi la « transparence absolue » dans l’enquête sur la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts le 28 février en Grèce et déclenché une vague de colère dans le pays.

Il y aura « une transparence absolue dans l’enquête afin de déceler les failles » dans le système des transports, a affirmé M. Mitsotakis, dont les propos à l’ouverture d’une réunion de son cabinet, la première depuis la tragédie, étaient retransmis par la télévision.

Il a également promis « des actions immédiates pour améliorer la situation problématique dans le transport ferroviaire » et de « remuer ciel et terre » pour s’assurer que des améliorations seraient apportées aux systèmes de sécurité.

Sans qu’aucune alerte ne soit déclenchée, deux trains, l’un de voyageurs, l’autre de marchandises, ont circulé sur plusieurs kilomètres sur la même voie avant de se percuter frontalement, à Tempé, près de la ville de Larissa, à 350 km au nord de la capitale.

Depuis, les Grecs demandent des comptes à leurs dirigeants avec une vague de manifestations inédite depuis la crise financière de 2008-2018, certains réclamant désormais la démission du gouvernement.

Le chef du gouvernement, qui doit affronter dans quelques mois des élections générales, est étrillé pour avoir quelques heures après la catastrophe assuré qu’il s’agissait d’« une tragique erreur humaine ».

Or les syndicats de cheminots ont rappelé avec colère qu’ils avaient tiré la sonnette d’alarme sur les graves défaillances techniques sur cette ligne bien avant le drame, sans avoir été entendus.

« Nous sommes tous responsables pour cela, nous devons avoir le courage de l’admettre », a poursuivi M. Mitsotakis. Il a dit avoir ressenti « de la colère et de la honte » en écoutant les conversations entre le chef de gare local, qui aurait accidentellement dirigé les trains sur la même voie, et d’autres employés des chemins de fer.

Mais il s’est à nouveau excusé, assurant que « nous (...) ne devons pas nous cacher derrière une série d’erreurs humaines ».

Des voix critiques accusent M. Mitsotakis de vouloir incriminer le chef de gare inexpérimenté alors que la mauvaise gestion gouvernementale serait selon elles la principale raison de l’accident.

Mercredi, plus de 65.000 manifestants ont crié leur indignation à travers la Grèce au cours d’une nouvelle journée de protestation marquée par une grève quasi-générale dans les secteurs public et privé. Des heurts ont éclaté entre policiers et manifestants à Athènes et Thessalonique.

 

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