15/02/2023 11:16

Des débrayages observés hier par des salariés de 26 magasins Galeries Lafayette qui dénoncent un manque de transparence sur la situation financière de leur maison mère - VIDEO

Des débrayages ont été observés mardi par des salariés de 26 magasins Galeries Lafayette, qui dénoncent un manque de transparence sur la situation financière de leur maison mère détenue par l’homme d’affaires Michel Ohayon, dont plusieurs enseignes sont en grande difficulté.

Les représentants du personnel d’Hermione Retail, société regroupant les Galeries Lafayette que Michel Ohayon a rachetées en 2018 et 2021, ont déjà exercé leur droit d’alerte en décembre afin d’obtenir des informations sur sa situation. D’autres enseignes détenues par M. Ohayon via Hermione People & Brands (HPB) - Go Sport, Gap France - sont actuellement en pleine tourmente, alors que Camaieu, ancien fleuron nordiste, a été abruptement liquidé en septembre 2022.

La CFDT, premier syndicat au sein du groupe Hermione Retail, avait appelé ses salariés à débrayer mardi. À Bayonne, comme dans la plupart de la grosse vingtaine de magasins faisant partie d’Hermione Retail, l’appel au débrayage a été suivi à la mi-journée par plus d’une vingtaine de salariés, sur les 60 - en très grande majorité des femmes - que compte l’établissement.

Parmi eux, Muriel Scanzi, déléguée syndicale centrale CFDT du groupe et employée à Bayonne, qui pointe des « inquiétudes » toujours présentes après le droit d’alerte et fait notamment état auprès de l’AFP d’« investissements promis mais jamais réalisés ».

« On ne reçoit plus les marchandises de certaines marques vendues dans les Galeries Lafayette et on pense que c’est parce que les prestataires ne sont pas payés. On se pose la question de notre avenir », ajoute la syndicaliste.

Deux autres salariées, âgées de 42 ans et 25 ans souhaitant rester anonymes, disent attendre « de la transparence ». « Il peut y avoir un raté, avec Camaieu, mais ensuite, les ratés se sont enchaînés avec Go Sport, avec Gap », estime la quadragénaire. « Tout est flou pour nous aujourd’hui et on a peur de perdre notre boulot, on ne sait pas si le magasin va fermer, alors même qu’il marche très bien », ajoute la plus jeune.



 

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