Islamisme radical à Roubaix - L'avocat qui attaque "Zone Interdite" sur M6 s'explique dans "Morandini Live": "Les propos ont été déformés et tronqués" - VIDEO

Ce matin, Maitre Jean-Christophe Basson-Larbi était invité de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews. L'avocat est revenu sur la plainte déposée par deux personnes interrogées dans le reportage sur l'islamisme radical à Roubaix diffusé début 2022 dans l'émission "Zone interdite" (M6). Elles dénoncent escroquerie et incitation de la part des auteurs du sujet et de la chaîne.

"Ces deux personnes qui étaient dans le reportage et qui n'étaient pas à Roubaix ont déposées plainte parce qu'elles ont été victimes de la part de la journaliste et de la production de délits pénaux. Les deux personnes - une étudiante qui porte le voile et un ancien chauffeur de la RATP - ont été approchées sur le thème de la laïcité et du vivre ensemble. C'est pour intervenir sur ce thème là qu'elles ont accepté de participer", a-t-il déclaré.

Et d'ajouter : "On les a manipulées, on a trahi leur confiance. Et surtout on les a faits passer pour de dangereux islamistes radicaux (...) Cette étudiante et cet ancien chauffeur RATP sont assimilés à de l'islamisme radical, et même à du terrorisme alors qu'ils étaient là pour promouvoir le vivre ensemble et parler des jeunes et de la laïcité".

"La présentation qui a été faite d'eux est totalement fallacieuse et fausse. Les propos ont été tronqués et déformés. L'ex-chauffeur de la RATP, qui est méfiant, va enregistrer toutes les interviews. J'affirme - nous apporterons les preuves - qu'il y a eu un trucage. On a remonté, on a modifié ses propos pour leur donner une connotation religieuse, une connotation islamiste voire radicalisée. Alors que ce n'était le sens de ce qu'il avait déclaré à la journaliste".

"Tony Comiti est extrêmement fier de ce document qui a participé à ce qui est l'essence même du journalisme, investiguer, informer et faire bouger les lignes, malgré les menaces et les risques", a réagi à l'AFP l'avocat de la société de production, Me Richard Malka, qui "attend très sereinement ce débat judiciaire".

L'émission du 23 janvier 2022 avait valu des menaces de mort, notamment à la présentatrice Ophélie Meunier qui avait été placée sous protection policière. Ces menaces font l'objet d'enquêtes pénales.