
Un ex-influenceur de 25 ans a été condamné en appel à Paris à cinq ans d'emprisonnement, dont un an avec un sursis probatoire, pour avoir organisé via les réseaux sociaux une fraude massive aux aides Covid, une peine allégée par rapport à la première instance.
Paul Antony alias "PA7" avait été condamné le 6 juillet à sept ans d'emprisonnement et 80.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris, notamment pour escroquerie et blanchiment en bande organisée. Il avait fait appel.
Le jeune homme avait reconnu avoir organisé, à partir de mars 2020, une escroquerie au fonds de solidarité aux entreprises touchées par la pandémie de Covid-19, en remplissant des formulaires falsifiés au nom d'auto-entrepreneurs ou d'indépendants recrutés par l'intermédiaire de dépliants publicitaires et vidéos sur Snapchat.
Beaucoup de tentatives ont échoué mais d'autres ont fonctionné: sur l'argent public versé, il prenait alors une commission.
Alors que le prévenu affirmait avoir touché une somme bien moindre, le tribunal avait estimé en première instance qu'il était lié à près de 700 demandes frauduleuses, pour 33,8 millions d'euros réclamés et 7,5 millions effectivement versés entre mars 2020 et juillet 2021. Soit, avec une commission d'environ 40%, plus de 3 millions d'euros pour "PA7".
La cour d'appel a réduit l'interdiction de gérer une entreprise qui lui avait été infligée par le tribunal: elle n'est plus définitive mais limitée à dix ans.
La juridiction a maintenu la peine d'inéligibilité de cinq ans.
Vos réactions
La justice est bien clémente dans certaines procédures.
Incroyable la justice, il pouvait aller jusqu’à 12 ans de prison SANS sursis mais non, il ne fait RIEN au final, le gars ressort libre avec 3 Millions d'euros - juste 80 000 euros...
Après on s'étonne que des gens REELLEMENT dans le besoin essayent de flouer la caf et les aides pour gagner 100 /200 euros de +...
Une réflexion sur ces affaires médiatisées : il semble que souvent (pour ne pas dire toujours) la peine est allégée en appel.
Il serait judicieux que les juges prennent conscience que ces appels engorgent les tribunaux.
Si la majorité des appels conduisaient a une aggravation des peines, les condamnés réfléchiraient deux fois avant de faire appel !
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