
La Cour de cassation a annulé mardi la condamnation d'un afficheur varois qui avait publié des affiches représentant le président Emmanuel Macron en Hitler, estimant qu'il n'a "pas dépassé les limites admissibles de la liberté d'expression". Michel-Ange Flori, 62 ans, ancien publicitaire, avait été condamné en première instance et en appel pour "injures publiques" au président de la République, qui avait porté plainte après la publication par cet entrepreneur de deux affiches à La Seyne-sur-Mer (Var) et à Toulon, en 2021 en plein débat sur le pass sanitaire.
En janvier 2022, la cour d'appel d'Aix-en-Provence l'avait condamné à 5.000 euros d'amende et il s'était pourvu en cassation. Sur la première affiche visée, révélée le 19 juillet 2021, Emmanuel Macron était représenté sous les traits d'Adolf Hitler, petite moustache et uniforme nazi, avec ce slogan: "Obéis, fais-toi vacciner". Un mois plus tard, alors qu'une enquête avait été ouverte pour l'affiche d'Hitler, Michel-Ange Flori avait publié une autre affiche où Emmanuel Macron apparaissait au côté du maréchal Pétain, vêtu et coiffé du même képi, sur fond de QR code, avec ce message: "Il n'y a qu'un pass à franchir".
Dans son arrêt daté de mardi que l'AFP a pu consulter, la plus haute juridiction française a estimé "que les affiches incriminées n'ont pas dépassé les limites admissibles de la liberté d'expression", l'afficheur ayant notamment apposé une mention indiquant le caractère satirique sur l'une des affiches. "L'auteur s'est placé sur un mode satirique résultant, pour la première affiche, de la mention +affichage satirique et parodique+ et, pour la seconde, du jeu de mots +il n'y a qu'un pass à franchir+", ajoute la Cour de cassation.
De plus "les photomontages en cause, pour outrageants qu'ils fussent vis-à-vis de l'actuel président de la République, se sont inscrits dans le débat d'intérêt général et la polémique qui s'est développée au sujet du pass vaccinal contre le virus du Covid", poursuit la Cour. En conséquence, elle a cassé et annulé la condamnation de la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
Vos réactions
Bon ! On va mettre les pendules à l'heure.
1/ Nous sommes au pays de Voltaire et de Molière, la satire et les pamphlets font partie de notre ADN.
2/Ce sont deux affiches mais sur un seul panneau en France. Si Macron n'avait pas porté plainte ça n'aurait pas fait le buz.
3/Pourquoi ne pas avoir le droit de déguiser le foutriquet en Hitler ? En être offusqué c'est se mettre du côté de ceux qui lancent des fatwa pour avoir dessiné leur barbu. Et puis ! Pour les LE Pen on à le droit mais pas pour Macron ?
4/Et le n'importe quoi, ce n'est pas de caricaturer le foutriquet en Hitler, mais remplir soi-même une autorisation de sortie pour faire ses courses et mobiliser les forces de l'ordre pour les contrôler, ça c'est vraiment du n'importe quoi.
Je suis d'accord avec l'ensemble de votre réponse. Je redis ici que macron et ses subalternes ne sont pas ma tasse de thé, et que si vous reprenez mes quelques posts précédents, je critique toujours avec énergie tout ce que ce gouvernement de bras cassés invente pour nous imposer des restrictions tout en (en même temps) évitant soigneusement de régler le fond des problèmes (par intérêt ou par peur). D'accord aussi sur tout ce qui est satire, pamphlets et autres foutages de gueule, que je pratique moi-même. Mais ma réaction concernait le dessin trafiqué en Hitler, et là on dépasse tout ceci et on tombe dans l'injure. C'est cet aspect qui me dérange, pour le reste je me fous pas mal de ce qu'on peut dire sur macron et consorts, et vous voyez que nous nous rejoignons sur pas mal de points.
Doublé d'un zélé dénonciateur anonyme, la confirmation est donc faite. Marion Maréchal, me voilà.
Et sous entendre que Marion Maréchal est une collaborationniste du régime Nazi c'est quoi ? Même pour faire un jeu de mot (vaseux), c'est intellectuellement d'une bassesse abyssale.
Et pendant ce temps-là… des milliers de dossiers judiciaires un peu plus importants attendent d’avancer…
Autant je n'ai aucune empathie envers macron, et je n'hésite jamais à dénoncer les nombreuses incohérences dont il fait preuve, autant je suis quand même surpris que des affiches, certes caricaturales le comparant à adolf hitler, soient considérées par la Cour de cassation comme faisant partie du débat d'intérêt général. Il n'y a donc plus aucune limite, et les portes sont désormais grandes ouvertes à tout et n'importe quoi.
Bon ! On va mettre les pendules à l'heure.
1/ Nous sommes au pays de Voltaire et de Molière, la satire et les pamphlets font partie de notre ADN.
2/Ce sont deux affiches mais sur un seul panneau en France. Si Macron n'avait pas porté plainte ça n'aurait pas fait le buz.
3/Pourquoi ne pas avoir le droit de déguiser le foutriquet en Hitler ? En être offusqué c'est se mettre du côté de ceux qui lancent des fatwa pour avoir dessiné leur barbu. Et puis ! Pour les LE Pen on à le droit mais pas pour Macron ?
4/Et le n'importe quoi, ce n'est pas de caricaturer le foutriquet en Hitler, mais remplir soi-même une autorisation de sortie pour faire ses courses et mobiliser les forces de l'ordre pour les contrôler, ça c'est vraiment du n'importe quoi.
Autant je n'ai aucune empathie envers macron, et je n'hésite jamais à dénoncer les nombreuses incohérences dont il fait preuve, autant je suis quand même surpris que des affiches, certes caricaturales le comparant à adolf hitler, soient considérées par la Cour de cassation comme faisant partie du débat d'intérêt général. Il n'y a donc plus aucune limite, et les portes sont désormais grandes ouvertes à tout et n'importe quoi.
Regrettable cette décision de la cour de cassation, après on s'étonne des dérives !
la justice de gauche toujours et encore ....
Bref il suffit d'inscrire "satirique" pour bénéficier de l'impunité ! (et par là même d'encombrer les tribunaux, réfléchissez au coût de ces 2 jugements)
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?