Emmanuel Macron Atteint de la maladie de Charcot, Charles Biétry ne cache pas sa colère et décide d'adresser une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour dénoncer "l'enlisement" du débat sur la fin de vie qui "devient insupportable". Un courrier que RTL publie dans son intégralité.
Dans ce courrier, écrit conjointement avec le député Olivier Falorni, l'ancien patron des sports de Canal+ écrit: "Vous savez combien nous tenons à ce qu’une loi développant les soins palliatifs et permettant le droit à une aide à mourir soit enfin votée dans notre pays".
"Une loi de libre choix, quand la vie ne devient plus qu’une insupportable agonie." , ajoutent-ils.
Et de déplorer: "Néanmoins, nous constatons que le parcours législatif de ce texte n’avance pas comme il le devrait".
Avant de poursuivre: "Régulièrement retardé, reporté, réinscrit puis de nouveau ajourné… Cela devient insupportable !"
"Les malades en fin de vie, eux, n’ont pas le temps d’attendre", ont-ils regretté.
Jeanmarcmorandini.com vous propose de découvrir l'intégralité du courrier de Charles Biétry et Olivier Falorni publié par nos confrères de RTL:
"Monsieur le Président de la République,
Nous vous écrivons car nous sommes inquiets et exaspérés.
Inquiets de l’enlisement. Exaspérés du blocage.
Vous connaissez notre engagement et notre détermination sur le sujet de la fin de vie.
Vous savez combien nous tenons à ce qu’une loi développant les soins palliatifs et permettant le droit à une aide à mourir soit enfin votée dans notre pays.
Une loi de libre choix, quand la vie ne devient plus qu’une insupportable agonie.
Nous avons eu l’opportunité d’échanger avec vous sur ce sujet majeur.
Nous vous remercions de vous être résolument engagé en faveur de cette grande loi de fraternité et d’humanité.
Néanmoins, nous constatons que le parcours législatif de ce texte n’avance pas comme il le devrait. Régulièrement retardé, reporté, réinscrit puis de nouveau ajourné… Cela devient insupportable !
Pourtant, quand le débat a pu avoir réellement lieu, il a été exemplaire.
Le travail réalisé par la Convention citoyenne a été unanimement salué et avec une conclusion particulièrement claire : 76 % en faveur d’une aide active à mourir. C’était il y a plus de 30 mois et depuis…
Depuis, il y a eu le débat à l’Assemblée nationale, d’une très grande qualité et de haute tenue, qui a fait honneur à la vie parlementaire alors qu’elle est régulièrement fustigée et parfois à raison.
La proposition de loi sur les soins palliatifs a bien sûr été votée à l’unanimité. Et la proposition de loi sur l’aide à mourir a été approuvée, de façon transpartisane, par une majorité absolue de 305 députés !
En ces temps de divisions politiciennes et de majorités introuvables, c’est particulièrement marquant qu’une loi d’une telle importance ait été aussi largement adoptée.
Et après… ? Rien. Rien depuis ce vote historique du 27 mai.
Depuis, le Sénat procrastine et reporte sine die.
Pourtant, les malades en fin de vie, eux, n’ont pas le temps d’attendre.
Vis-à-vis d’eux, cette situation de blocage est une forme d’indécence.
Et nous le disons : autant nous respectons profondément toutes les convictions, autant nous trouvons insultants ceux qui nous disent que cette loi n’est demandée « que par des bien-portants. ».
Pour échanger avec beaucoup de malades, nous les invitons à leur dire les yeux dans les yeux.
Nous saluons l’annonce du Gouvernement de vouloir légiférer en janvier au Sénat puis en seconde lecture à l’Assemblée nationale en février.
Pour autant, cela ne lève pas nos inquiétudes et nos doutes, instruits par les désillusions passées.
Le temps s’écoule et le calendrier se rétrécit. Tout nouveau report condamnerait l’espoir de voir ce texte définitivement adopté avant les échéances électorales de 2027.
C’est pour cela que, si cet enlisement se poursuivait en début d’année prochaine, nous vous demandons solennellement de consulter directement les Français par référendum avant l’été 2026 sur les textes de loi votés en mai dernier par les députés.
Nos concitoyens attendent cette loi.
Nous continuerons à nous battre pour cela.
Nous comptons sur vous, Monsieur le Président.
Très respectueusement,
Olivier FALORNI et Charles BIÉTRY"
Vos réactions
C'est Retailleau et les députés LR qui bloquaient, maintenant qu'ils sont partis du gouvernement j'espère que ça va avancer.
Pourquoi tu mens ?
C'est Retailleau et les députés LR qui bloquaient, maintenant qu'ils sont partis du gouvernement j'espère que ça va avancer.
c est des incapables.. pourtant c est plutot simple..
Cette loi devient un serpent de mer, ça avançait bien sous Attal, depuis avec les changements de premiers ministres, ça s'enlise, et "personne" au gouvernail pour "enfin" promulguer ce besoin pour nombre de concitoyens !
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?