Mobilisation dans les lycées - Grévistes et non grévistes s’opposent en direct sur le plateau de "Morandini Live": "Certains font grève pour pouvoir porter des vêtements islamiques" - VIDEO

Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait en direct un nouveau numéro de "Morandini Live" sur CNews. A la fin de l'émission, le journaliste a proposé un débat autour de la mobilisation dans plusieurs lycées français pour comprendre les raisons qui ont poussées des lycéens à bloquer les établissements.

"La plupart des blocus - il y avait une centaine de lycées bloqués mardi - se sont passés pacifiquement avec des revendications claires. Les lycéens sont mis à l'épreuve tout le temps, les épreuves du bac sont toujours plus tôt. Durant le dernier quinquennat, 7.500 postes de professeurs dans le secondaire ont été supprimés. On se bat pour une éducation digne de ce nom", a déclaré Ephram Beloeil, secrétaire national de La Voix Lycéenne.

Et d'ajouter : "Le blocus c'est le seul moyen de se faire entendre. Concrètement, on demande une meilleure éducation qui se fait avec plus de profs. Le blocus on le fait parce que c'est la dernière solution qu'il nous reste car on n'a pas eu de dialogue avec le ministère".

"Même si vous les niez, bien sûr qu'il y des revendications communautarismes. A Clermont-Ferrand par exemple, vous réclamez le port de l'abaya [robes longues de tradition moyen-orientale, portées au dessus d’autres vêtements, ndlr]", a déclaré Rémy Pérrad, délégué national de l'Uni, avant que son interlocuteur précise que "la principale revendication des lycéens n'est pas religieuse, mais c'est d'avoir une meilleure éducation".

"Quand vous faites un blocage et que vous empêchez les étudiants de se rendre sur leur lieu d'études, vous les agressez. La police n'intervient qu'en dernier recours", a continué le membre du syndicat Uni en précisant "vous sapez l'éducation".

"On veut poursuivre la mobilisation jusqu'à ce qu'on ait un véritable discours, un véritable dialogue avec le ministère de l'Education. Le ministre Pap Ndiaye refuse nos demandes. On n'a aucune avancée de ce côté là", a poursuivi Ephram Beloeil. Et de continuer : "On appelle à étendre le mouvement. Si le mouvement s'étend, on aura, je pense, des réponses".