
L'imam marocain Hassan Iquioussen, visé par un mandat d'arrêt européen délivré par la justice française, a été arrêté vendredi 30 septembre près de Mons, en Belgique, a indiqué à l'AFP le ministre belge de la Justice. "Je peux vous confirmer qu'il a été arrêté ce jour par la police", a déclaré le ministre, Vincent Van Quickenborne. Selon une source policière française, il a été interpellé par la police belge "sans incident".
Il a été écroué dans la soirée à Tournai, ville belge proche de la frontière française, selon une source proche du dossier. Le comité de soutien de l'imam Iquioussen a indiqué que ses conseils étaient "mobilisés afin d'obtenir sa libération", dans un communiqué publié sur sa page Facebook vendredi soir, en même temps qu'une vidéo du prédicateur tournée avant son arrestation.
Estimant que le ministère de l'Intérieur français "fabule", il indique dans cette vidéo qu'il a "confiance en la justice". L'homme né en France et de nationalité marocaine a martelé qu'il était "Français (...) dans (sa) tête", et qu'il est parti à l'étranger "car on m'a demandé de quitter mon pays", ajoutant : "je n'ai pas attendu que le ministre se fasse plaisir en m'expulsant manu militari (...) devant les caméras".
Le prédicateur, mis en cause en France pour des propos jugés contraires aux valeurs de la République, est sous le coup d'un arrêté d'expulsion signé par le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Introuvable depuis le feu vert du Conseil d'État à son expulsion, le 30 août, il a par la suite fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen délivré par un juge d'instruction de Valenciennes (Nord), pour "soustraction à l'exécution d'une décision d'éloignement". Gérald Darmanin a annoncé le 28 juillet l'expulsion de ce prédicateur, né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine, fiché S (pour sûreté de l'État) par la DGSI "depuis dix-huit mois", selon lui.
Son avocate, Me Lucie Simon, conteste en particulier la validité du mandat d'arrêt le visant, estimant qu'il se fonde "sur une infraction" qui n'est, selon elle, "pas constituée".
"Pourquoi le rechercher ? Pourquoi vouloir le faire revenir ?", s'était-elle interrogée début septembre. Propos jugés antisémites Selon le ministère français de l'Intérieur, il revient désormais à la justice belge de remettre l'intéressé aux autorités françaises en exécution du mandat d'arrêt.
La procédure de remise à la France de l'imam pourrait prendre plusieurs semaines si l'intéressé s'y oppose. Entre querelles juridiques et batailles médiatiques, les débats autour de l'imam ont nourri l'actualité française du mois d'août, à partir de l'annonce de son expulsion vers le Maroc, suspendue ensuite par le tribunal administratif de Paris qui a jugé qu'elle porterait "une atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale".
Il avait été éclaboussé par une première polémique dès 2004, épinglé pour des propos jugés antisémites dans un discours sur la Palestine. L'intéressé avait reconnu par la suite "des propos déplacés" et présenté ses excuses. Son nom est réapparu ensuite régulièrement dans la presse et le débat public.
L'arrêté d'expulsion lui reproche "un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d'une vision de l'islam, contraires aux valeurs de la République".
Sa chaîne YouTube est suivie par 178 000 abonnés. Né en France, il avait décidé à sa majorité de ne pas opter pour la nationalité française. Lui affirme y avoir renoncé à 17 ans sous l'influence de son père, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer. Ses cinq enfants et ses 15 petits-enfants sont eux Français et implantés dans le nord de la France.
L'un de ses fils est imam à Raismes ; un autre est un ex-élu PS, à Lourches (Nord).
Vos réactions
Clair qu'il n'ira pas se réfugier en Iran où, enfin, les femmes se soulèvent contre le voile et l'obscurantisme des islamistes comme lui.
Un joli bordel pour quel résultat, il ne sera pas expulsé de France.
Toujours la même argumentation qui joue sur la victimisation (c'est le "gentil" et tout le monde lui en veut). Ras le bol de ce discours, il joue le "bon français" sans reproches qui prêche l'amour et la tolérance (lol). S'il n'a pas pris la nationalité française volontairement, il n'a pas à dire que la France lui manque. C'est schizophrène de sa part (et ils sont très nombreux dans ce cas, je pense aux jihadistes qui ont fait coulé le sang et qui veulent ensuite rentrer pour élever leur progéniture sur le sol français. C'est trop facile !). S'il n'a vraiment rien à se reprocher, il ne doit pas s'enfuir comme un lâche. Pure taqîya de sa part afin d'endormir les esprits.
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