
12h45: « Plus d’une centaine de communes en France aujourd’hui n’ont plus d’eau potable », a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d’« historique », lors d’une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dans ces communes, a précisé le ministre, « il y a des approvisonnements qui se font avec des camions d’eau potable qu’on achemine (...) puisqu’il n’y a plus rien dans les canalisations ».
« Tout l’enjeu c’est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d’en arriver là ». « Les mots d’Elisabeth Borne sont très clairs: une sécheresse historique », a martelé le ministre, en déplacement à Roumoules, au coeur d’une exploitation de lavande. Vendredi matin, la Première ministre Elisabeth Borne a activé la cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la « situation historique que traversent de nombreux territoires », a annoncé Matignon. M. Béchu a plaidé, dans les territoires qui connaissent « des déficits hydriques qui se prolongent », à « anticiper »: « si vous devez aller fournir de l’eau, il faut pas vous en préoccuper le matin où y’a plus d’eau dans les canalisations ».
« La difficulté en termes de logistique et d’acheminement n’est pas la même » selon les communes, a souligné le ministre, selon qu’il s’agisse d’une commune de montagne, d’une grande ou d’une petite agglomération. Après l’exploitation de lavande de Roumoules, Christian Béchu doit se rendre, en compagnie du ministre de l’Agriculture Marc Fesneaux, sur le cours d’eau du Colostre, où il évoquera les enjeux de la sécheresse et de la biodiversité.
07h17: Face à une « sécheresse exceptionnelle » et une « situation historique que traversent de nombreux territoires », la Première ministre Elisabeth Borne a décidé d’activer la cellule interministérielle de crise, a annoncé vendredi Matignon. Elle se réunira dans la journée, selon une source gouvernementale.
« Cette sécheresse est la plus grave jamais enregistrée dans notre pays » et « les prévisions météo laissent présager que la situation pourrait perdurer sur les 15 prochains jours, voire devenir plus préoccupante encore », souligne Matignon. « La sécheresse exceptionnelle que nous connaissons actuellement prive d’eau de nombreuses communes et est un drame pour nos agriculteurs, nos écosystèmes et la biodiversité », ajoutent les services de la Première ministre dans un communiqué.
Cette absence de pluie « est aggravée par l’accumulation de vagues de chaleur successives qui viennent renforcer l’évaporation et les besoins en eau », explique cette source. « Face à cette situation historique », la Première ministre a décidé d’activer la cellule interministérielle de crise et appelle chacun à préserver nos ressources en eau« , écrit Matignon. Cette cellule doit permettre »d’assurer une remontée d’information régulière par les Préfets de département des zones les plus touchées, d’anticiper l’activation éventuelle des plans ORSEC "eau" pour les agglomérations concernées et de coordonner les mesures de sécurité civile nécessaires (approvisionnement en eau des communes, livraison d’eau potable, etc.)« , selon cette source.
Elle assurera aussi un suivi »des impacts de cette sécheresse pour nos infrastructures de production d’énergie et de transport et pour notre secteur agricole, notamment le secteur de l’élevage« . Elisabeth Borne a demandé aux Préfets de réunir, »dès la semaine prochaine, dans chaque zone de tension les commissions locales de l’eau et, lorsqu’elles existent, les autres structures de concertation locale de gestion de l’eau« afin de définir »la priorisation des usages en cas de nécessité« . »Des mesures de restriction ont été prises et le seront partout où cela est nécessaire afin de garantir les usages prioritaires de santé, de sécurité civile et d’approvisionnement en eau potable« , précise encore Matignon.
Jeudi, 93 départements faisaient l’objet de restrictions d’eau dont 62 sont considérés »en crise« , le niveau d’alerte le plus élevé. Depuis mercredi, la Creuse et la Nièvre les ont rejoints. Le débat fait d’ailleurs rage sur les réseaux sociaux autour des dérogations accordées aux golfs qui peuvent encore arroser leurs greens même lorsque le département qui les abrite est en »crise sécheresse". Lourdes conséquences également pour EDF qui pourrait abaisser encore sa production d’électricité nucléaire ces prochains jours, voire arrêter un réacteur de la centrale du Tricastin (Drôme) en raison des températures élevées des fleuves.
Vos réactions
Ce n'est pas trop grave, il suffit de voir les belles piscines des bobos parisiens en vacances dans leur résidences secondaires bien remplis, sans compter le X fois de douche qu'il prennent par jour, et ensuite il vont boire sur les terrasses de café en y allant en grosse voiture et vont faire leur virée dans la mer avec leur bateau qui pollue ! mdr
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?