
Un jeune de 17 ans est en état de mort cérébrale après une violente bagarre entre groupes de jeunes de cités rivales mardi soir à Fleury-Mérogis dans l'Essonne, a indiqué le parquet d'Evry, contacté par l'AFP.
Selon le parquet, la gendarmerie a été appelée après une rixe opposant des jeunes de Fleury-Mérogis à une bande venue du quartier des Pyramides à Evry. Les gendarmes ont retrouvé ce jeune de 17 ans avec «des blessures très graves à la tête». En état de mort cérébrale, il a été évacué vers un hôpital parisien.
Un peu plus tôt dans la soirée, un premier affrontement s'était soldé par l'hospitalisation d'un jeune d'Evry. Le jeune de Fleury a pu être agressé lors d'un «match retour», une expédition punitive menée plus tard dans la soirée pour venger la blessure du jeune d'Evry. «J'ai vu une grosse bagarre rue Rosa Parks hier (mardi) soir en faisait mes courses. Les jeunes se battaient avec des barres de fer et des battes de baseball», a témoigné auprès de l'AFP une habitante de Fleury-Mérogis souhaitant conserver l'anonymat. Selon elle, cette rixe opposait des jeunes du quartier des Aunettes à ceux des Pyramides.
«On a des phénomènes de rixe récurrents avec la ville voisine de Sainte-Geneviève-des-Bois, mais avec les Pyramides d'Evry c'est nouveau», a déclaré à l'AFP Olivier Corzani, le maire (PCF) de Fleury-Mérogis, petite ville de près de 15.000 habitants, à environ 25 kilomètres au sud de Paris. «La ville de Fleury est un territoire en difficulté, j'alerte régulièrement les services de l'État à ce sujet», a ajouté l'élu, qui s'est déclaré «profondément meurtri» par le drame.
«Ce jeune était au mauvais moment au mauvais endroit, il n'était pas impliqué dans les embrouilles. C'était quelqu'un de doux et de calme. Il est tombé aux mains d'imbéciles qui étaient là pour faire régner la loi de la jungle», a-t-il encore dit, précisant qu'une cellule psychologique serait mise en place dans sa ville. En l'état actuel de l'enquête, il est trop tôt pour dire si ce jeune avait participé aux rixes ou non, a précisé le parquet.
En 2020, un quart des rixes recensées en France a eu lieu dans le département de l'Essonne, avec 91 affrontements recensés dans ce territoire d'environ 1,3 million d'habitants. En 2021, 129 affrontements, individuels et entre bandes, ont été comptabilisés dans le département. Trois jeunes, dont deux adolescents de 14 ans, ont été tués cette année-là dans le département.
Vos réactions
Il faudrait gazer l'entièreté des départements 91, 93 et 95. Et Marseille aussi.
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?