L'ancien directeur du Théâtre national de Grèce Dimitris Lignadis, 57 ans, a été condamné pour viol sur deux jeunes hommes mineurs et placé en liberté conditionnelle

L'ancien directeur du Théâtre national de Grèce, metteur en scène et comédien Dimitris Lignadis a été condamné mercredi par la cour d'assises d'Athènes à 12 ans de prison avec sursis pour viol sur deux mineurs et placé en liberté conditionnelle. Au terme d'un procès retentissant de près de quatre mois, Dimitris Lignadis, 57 ans, va sortir de la prison de haute sécurité de Korydallos près d'Athènes où il était détenu depuis plus d'un an après son arrestation. L'acteur avait démissionné du poste de directeur du Théâtre national d'Athènes en février 2021 après avoir été accusé de viols par trois jeunes hommes, mineurs au moment des faits, ainsi que par un quadragénaire.

La cour ne l'a reconnu coupable que pour viol sur deux mineurs soulignant qu'il n'y avait pas assez de preuves pour établir les deux autres viols. Peu avant l'annonce du verdict mercredi, le procureur avait proposé la prison ferme pour Dimitris Lignadis estimant qu'il pourrait commettre de nouveaux crimes.

«Toutes les conditions restrictives ne suffisent pas et il a nié tous les actes pour lesquels il a été reconnu coupable par le tribunal», a soutenu le procureur. Mais la cour a finalement reconnu l'effet suspensif de la peine de 12 ans de prison en lui infligeant une caution de 30.000 euros et l'interdiction de sortie du pays.

Il sera obligé de comparaître trois fois par mois au commissariat de police de son quartier, selon le verdict. «Honte !», ont crié en colère les victimes de viols et d'autres personnes dans la salle d'audience après l'annonce du verdict et de la mise en liberté sous caution du condamné.

Le procès de Dimitris Lignadis est l'un de premiers procès #MeToo dans le monde du spectacle grec.

L'affaire avait choqué l'opinion publique en Grèce l'année dernière et s'inscrit dans le cadre de nombreuses dénonciations d'agressions sexuelles depuis que la championne olympique de voile Sofia Bekatorou a brisé le tabou en décembre 2020, déclenchant un #MeToo grec tardif.