06/07/2022 10:31

Il est soupçonné d'avoir monté une escroquerie massive aux aides Covid via les réseaux sociaux - Le tribunal de Paris se prononce aujourd’hui sur le sort de l’influenceur français PA7 et de ses six coprévenus

Il est soupçonné d'avoir monté une escroquerie massive aux aides Covid via les réseaux sociaux: le tribunal de Paris se prononce aujourd'hui sur le sort de Paul A. alias «PA7» et de ses six coprévenus. Cet homme de 24 ans, qui postait en 2021 des photos de lui devant une voiture de luxe et une piscine à Dubaï où il s'était installé, a comparu mi-juin, notamment pour escroquerie en bande organisée.

Le ministère public a requis à son encontre sept ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende. Il a reconnu avoir mis en place un «business» au moment de la crise sanitaire: remplir des formulaires falsifiés, au nom d'auto-entrepreneurs ou d'indépendants, pour le fonds de solidarité aux entreprises mis en place en mars 2020.

Ses «clients» étaient recrutés via des «publicités» sur les réseaux sociaux, de courtes vidéos où il lançait par exemple: «Y a 4.500 euros à prendre. T'es entrepreneur, tu envoies un message sur le whatsapp, en 48 heures. Let's go for the show». De nombreuses tentatives ne passaient pas mais d'autres ont fonctionné: sur l'argent public versé, il prenait alors une commission - pouvant aller jusqu'à 40% selon l'accusation.

Le ministère public l'a relié, entre mars 2020 et juillet 2021, à près de 700 demandes frauduleuses, pour 33,8 millions d'euros réclamés et 7,5 millions effectivement versés - soit plus de 3 millions en commissions. Des montants réfutés par «PA7», son avocate estimant qu'il avait en réalité empoché «un million d'euros maximum».

Parlant d'un «jeune homme immature», loin du «grand banditisme», qui a reconnu les faits, Me Carole Foissy a mis en garde dans sa plaidoirie contre la tentation d'en «faire un exemple». Contre son «meilleur ami», âgé de 24 ans, qui l'avait accompagné à Dubaï où ils ont «flambé» pendant quelques mois, la procureure a requis six ans d'emprisonnement et 80.000 euros d'amende. Soulignant qu'il n'a aucun casier et a lui aussi admis sa participation, son avocat a réclamé «une peine qui lui permette de retrouver la liberté».

Deux à quatre ans de prison avec, selon les cas, des amendes allant jusqu'à 80.000 euros, ont été requis contre trois autres prévenus, soupçonnés d'avoir participé à l'escroquerie. L'accusation a demandé quatre mois avec sursis pour un «client» de «PA7» - des procédures parallèles visent les autres bénéficiaires indus présumés. Une dernière prévenue, absente, est visée par un mandat d'arrêt.

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Vos réactions

Portrait de lucieat
6/juillet/2022 - 14h29

Ahhh! les influenceurs, une bande de parasites, inutiles, qui abusent les jeunes avec de faux produits soit disant découverts et miracles alors qu'ils sont payés par les boîtes pour les faire vendre.

Ils gagnent des fortunes sur le dos des ados, sont un très mauvais exemple par leur style de vie luxueux, leur physique souvent tout à fait devenu artificiel, leur font croire qu'on peut devenir riche en ne faisant rien;

Dans "incroyables transformations" l'an dernier, une maman désespérée venait pour son ado, habillée et maquillée comme une pétasse et qui voulait déjà se faire refaire, alors qu'elle était très jolie...tout ça pour se faire remarquer pour faire de la téléréalité et faire "les Marseillais" ou "les Princes de l'amour", je ne sais plus...

Voilà le résultat des influenceurs

Portrait de stbx00
6/juillet/2022 - 13h43
piedsdansleplat a écrit :

quelles peines ridicules ! et dire que pendant ce temps des gens peu habitués à profiter du système attendent des aides lui se permet de frauder la France et flamber à Dubaï. Lui et ses complices devraient être condamnés à des amendes oui, de l'emprisonnement effectif et surtout obligation de rembourser. Son avocate a un culot en réclamant la liberté ? elle ose ?

En fait l'état est déjà en train de demander les remboursements des sommes indues. Certains ont du mouron à se faire...