03/06/2022 17:31

Un homme mis en examen pour enlèvement et séquestration dans l'Orne, après avoir avoué, 33 ans après, avoir étranglé sa femme, sans que le corps de l'épouse n'ait été retrouvé

Un homme a été mis en examen pour enlèvement et séquestration dans l'Orne, après avoir avoué, 33 ans après, avoir étranglé sa femme, sans que le corps de l'épouse n'ait été retrouvé, a appris l'AFP auprès du parquet d'Alençon.

La disparition de la femme n'a été «signalée» qu'en 2021, «par ses deux enfants, aujourd'hui majeurs, les faits remontant à 1989», précise Annabelle Guignard, substitut du procureur d'Alençon dans un communiqué confirmant des informations révélées par le quotidien Ouest-France. Le parquet avait été saisi pour disparition inquiétante le 15 septembre 2021. Selon Ouest-France, les enfants devenus adultes avaient six mois et trois ans en 1989.

«Pendant leurs auditions, leur remontent des souvenirs où leur père» aujourd'hui âgé de 62 ans «a évoqué, une poignée de fois, avoir tué leur mère», écrit le quotidien régional. Au moment des faits, le conjoint avait «raconté à qui veut l'entendre» que son épouse avait un amant et qu'elle avait dû «fuir avec lui», ajoute le journal. Selon le parquet, «les premiers éléments de l'enquête» préliminaire, ouverte en octobre 2021 pour disparition inquiétante, «mettaient en exergue un faisceau d'indices laissant penser que la jeune femme n'était pas partie de son plein gré».

«Compte tenu des éléments recueillis, un réquisitoire introductif du chef d'arrestation, enlèvement, séquestration sans libération avant le 7ème jour était pris le 25 avril 2022», selon le communiqué. «Dans le cadre de l'information judiciaire, une commission rogatoire était confiée à la Brigade de recherches de Mortagne-au-Perche et confirmait que son mari pourrait être en lien avec la disparition de son ex-conjointe», selon la même source. Placé en garde à vue lundi, le suspect «dès sa première audition reconnaissait avoir étranglé» son épouse, a précisé le parquet.

Selon Ouest-France , il a expliqué avoir utilisé un «fil d'un téléphone» pour tuer la mère de ses enfants, et avoir ensuite enterré le corps. «Des investigations sont en cours pour déterminer le lieu où le corps serait susceptible de se trouver», selon le parquet qui n'a pas donné suite aux demandes de précisions de l'AFP. «Le juge des libertés et de la détention a rendu une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire», selon le communiqué, qui précise que le parquet a fait appel de cette ordonnance.

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