06/03/2022 20:05

Agression d’Yvan Colonna : Le détenu djihadiste de 35 ans qui a agressé Yvan Colonna dans la prison de Arles, a été mis en examen dimanche pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste

19h48: Franck Elong Abe, le détenu djihadiste de 35 ans qui a agressé Yvan Colonna dans la prison de Arles, a été mis en examen dimanche pour « tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste » par des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, a indiqué une source judiciaire. Le trentenaire a été placé en détention provisoire dans le cadre de cette information judiciaire, également ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste ».

Lors d'une conférence de presse organisée dimanche 6 mars, le procureur Jean-François Ricard avait annoncé l'ouverture d'une information judiciaire, précisant que le parquet antiterroriste allait requérir la mise en examen du suspect, pour les chefs d'accusation pré-cités, et son placement en détention provisoire. Il a également ajouté qu'il s'agit du « cinquième » crime terroriste commis dans l'enceinte d'un établissement pénitentiaire français depuis 2016.

La suite de l'enquête s'attachera à « retracer avec la plus grande minutie le parcours en détention » de l'agresseur, « déterminer la totalité de ses contacts notamment parmi les personnes partageant son idéologie » et « éclaircir les éventuelles interactions (...) susceptibles d'avoir joué un rôle dans les faits », a précisé Jean-François Ricard.

Il a confirmé que Franck Elong Abe, qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme », avait lors de sa garde à vue expliqué son acte « par ce qu'il considérait comme des blasphèmes » proférés ces derniers mois par Yvan Colonna. Ce dernier aurait notamment déclaré quelques jours avant l'agression qu'il « crachait sur Dieu », selon Jean-François Ricard.

17h08: Des milliers de personnes affluaient ce dimanche  à Corte (Haute-Corse) pour une manifestation en soutien à Yvan Colonna, militant indépendantiste corse condamné pour l'assassinat du préfet Erignac, victime d'une agression en prison qui l'a laissé dans le coma, a constaté une journaliste de l'AFP. D'après un comptage de la préfecture une heure après le début de la manifestation, 4200 personnes défilaient à Corte, 15.000 selon les organisateurs, avec des drapeaux corses, des banderoles «Gloire à toi Yvan», «État français assassin».

Dans le cortège, Alain Saladini, 72 ans, a témoigné: «Je suis venu aujourd'hui pour que justice soit faite par rapport à l'État qui est responsable de ce qui est arrivé. Je suis là à l'appel d'un parti politique, je suis nationaliste mais c'est aussi une démarche citoyenne».

Une «démarche» partagée par Valentine Sart, 21 ans, étudiante à Corte: «J'habite en Corse donc je pense que c'est normal d'être là aujourd'hui. C'est en soutien à Yvan, c'est une démarche citoyenne, pas politique». La manifestation de dimanche a été initiée par des syndicats étudiants nationalistes, rejoints par l'ensemble des partis nationalistes de l'île, des syndicats et des associations de défense des prisonniers corses. La Ligue des droits de l'Homme de Corse a aussi annoncé participer à la manifestation, après un appel de la famille Colonna à manifester «au-delà des cercles nationalistes».

Dès le lendemain de l'agression, qui s'est produite à la maison centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône) mercredi, des rassemblements et des actions de solidarité ont eu lieu sur l'île, sur fond d'interrogations sur les conditions de l'attaque de M. Colonna, qui réclamait de longue date son rapprochement dans une prison corse.

Le mot d'ordre ces derniers jours était en langue corse «État français assassin». Samedi et dimanche matin, un autre appel à manifester a été relayé en langue corse sur les réseaux sociaux, particulièrement par les élus nationalistes: «Justice et vérité pour Yvan».

13h35: Après l’agression d’Yvan Colonna par un détenu jeudi à la prison d’Arles, le procureur antiterroriste a annoncé ce dimanche l’ouverture d’une information judiciaire. Condamné pour le meurtre du préfet Claude Erignac, à Ajaccio  en 1997, Yvan Colonna se trouve dans un coma post-anoxique – consécutif à une privation d’oxygène dans le cerveau.

La garde à vue de son agresseur a été levée dimanche et une information judiciaire va être ouverte pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste », a annoncé le procureur national antiterroriste lors d’une conférence de presse.

« Cinquième » crime terroriste commis dans une prison en France depuis 2016 Le parquet va requérir sa mise en examen pour ces chefs et son placement en détention provisoire, a indiqué Jean-François Ricard, qui a souligné qu’il s’agissait du « cinquième » crime terroriste commis dans un établissement pénitentiaire en France depuis 2016.

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Vos réactions

Portrait de Titou17
6/mars/2022 - 21h49
Hugo Drax a écrit :

Ca pue la vengeance d'état.

On est vraiment sur un site d'informations vraiment incroyable, je confirme c'est bien une vengeance de l état islamique !!!