02/03/2022 08:16

EHPAD - Regardez le vif accrochage hier soir sur France 2 entre Elise Lucet et la directrice générale des établissements Korian mise en cause dans Cash investigation - Vidéo

Personnel non diplômé, repas rationnés, effectifs insuffisants: après le séisme provoqué par le livre "Les Fossoyeurs" sur le "système Orpea", le magazine "Cash investigation" de France 2 s'est attaqué à son tour aux Ehpad à but lucratif, avec une enquête diffusée mardi soir, centrée cette fois sur le groupe Korian.

Préparé depuis un an et demi, ce reportage devait initialement être diffusé au printemps, mais la chaîne a avancé sa diffusion pour mieux s'inscrire dans l'actualité, marquée par les révélations du livre de Victor Castanet. Comme dans "Les Fossoyeurs", Elise Lucet et l'équipe de "Cash" expliquent avoir voulu "révéler les méthodes" des groupes d'Ehpad privés "pour maximiser leurs bénéfices, souvent au détriment du bien-être des résidents et des conditions de travail de leurs salariés".

Dans le livre comme dans "Cash", "les questions soulevées se rejoignent, notamment autour des coûts qu'on cherche constamment à baisser", a expliqué à l'AFP la réalisatrice de l'enquête, Marie Maurice. La journaliste s'est fait embaucher pendant trois jours dans un Ehpad Korian en tant qu'auxiliaire de vie, mais a été affectée à l'équipe des aide-soignantes, alors qu'elle n'a pas de diplôme pour exercer cette profession.

En caméra discrète, elle a filmé le quotidien harassant de salariés débordés, contraints de conseiller à une vieille dame de "faire pipi dans sa protection" car le personnel manque pour l'accompagner aux toilettes. Deux anciens directeurs d'Ehpad affirment que le groupe Korian soumet ses cadres à une pression constante pour qu'ils réduisent les coûts et maximisent le bénéfice de l'entreprise.

L'un d'eux, qui témoigne à visage découvert, a quitté l'entreprise en 2016 et est donc "assez mal placé pour évaluer comment la politique du groupe a évolué depuis six ans", a cependant raillé la directrice générale du groupe Korian, Sophie Boissard, lors d'une interview en plateau diffusée après le reportage.

Selon des documents internes à Korian, que les journalistes de Cash se sont procurés, la politique de réduction des coûts allait si loin que la direction avait même donné pour instruction de supprimer les croûtons dans la soupe des résidents.

Ces documents montrent également que la direction de l'entreprise veille à ne remplacer que partiellement le personnel soignant lorsqu'il prend ses congés, et qu'elle transmet de fausses déclarations aux autorités de tutelle quant à ses effectifs, afin de maximiser ses dotations publiques, affirment les journalistes de Cash.

Interrogée par Elise Lucet, Mme Boissard a réfuté toutes ces accusations. Le reportage s'apparente à un "réquisitoire" qui contient des "choses parfaitement trompeuses", a-t-elle soutenu.

La plupart des difficultés rencontrées dans les établissements de Korian sont dues à une "grave pénurie de personnels formés et qualifiés", a souligné la directrice générale, réfutant toute tricherie dans les déclarations du groupe sur ses effectifs.

Dans un long communiqué publié après la diffusion de l'émission, Korian a également démenti "formellement" tout rationnement dans l'alimentation des résidents.

La suppression alléguée des croûtons dans la soupe ne correspond "absolument pas à la politique de l'entreprise", affirme Korian, qui dénonce la présentation "totalement tronquée" d'un document interne. Pour appuyer ses dires, l'entreprise a même publié les copieux menus servis à ses résidents pour les fêtes des grands mères 2021 et 2022.

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Vos réactions

Portrait de Jerome58200
3/mars/2022 - 06h45

Bjr à tous agent en ehpad depuis 1997 dans le public. Le même constat que le privé mais géré par l'état. Restriction de personnel. Manque de qualification ou formation. Linge hotelierie plus que usée. Nourriture ignoble ect... J'ai honte de ma mission de service public pour les résidents... Et petit info on est loin des 2300e en début de carrière cela représente plutôt fin de carrière ns C des grille indiciaire... Et pour les madame luce bravo encore à vs et votre équipe. Il faudrai dans chaque dept pour que nos politiques ser un p des fessé sur la vérité de leur territoire... 

 

Portrait de françois54
2/mars/2022 - 14h05
geolami a écrit :

 

Dans le reportage d'Elyse Lucet, on n’a pas beaucoup entendu les « Résidents » de EPHAD. Ce sont eux qui sont d’abord concernés et on ne les a pas beaucoup vu encore moins entendus. Ce sont les parents et la charges des journalistes qui se sont exprimés pour manifester le mal-être et la maltraitance des personnes âgées.

Faire un amalgame de la population des établissements ne permet pas non plus d’avoir une vue objective de la situation dans les EPHAD privés, publiques, ou associatif. L’angle d’attaque du reportage était de discréditer et de descendre le secteur privé, qui au scandale pour Elyse LUCET, gagne de l’argent sur le dos de nos vieux. Je regrette que le secteur public n’ait pas fait l’objet d’un examen approfondi de la situation.

Dans les EPHAD, peu de personne entre après avoir exprimé la joie et l’envie d’y accéder. C’est bien souvent sous la pression voire la contrainte des proches, qui pour se donner bonne conscience, imposent le « placement », pour retrouver de la liberté en argumentant sur la sécurité. En déléguant les contraintes du travail que représente le fait d’avoir un proche âgé, à un EPHAD, on transfert ce qui était autrefois de notre mission. La cohabitation intergénérationnelle n’est plus acceptée par les plus jeunes vis-à-vis de leurs ainés.

J’ai 79 ans, et mon épouse touchée par la maladie d’Alzheimer, est en secteur protégé dans un EPHAD associatif. Tous les jours, nous nous rendons auprès d’elle pour la collation de 16 h que nous lui faisons prendre, cela nous permet de garder un contact physique.

Indépendamment du secteur protégé, sur place je me rends bien compte que les Résidents, majoritairement des femmes, ne sont pas tous au même niveau de dépendance. Et cela a un impact sur le travail et l’attention qui leur est apporté.

Parmi la population qui attend le diner du soir, assis dans le hall, j’observe que certains sont très autonomes, d’autres apathiques, d’autres carrément dans un autre monde. Il y a également ceux que l’on ne voit pas soit qu’ils restent dans leur chambre, ou, ne pouvant plus se déplacer, restent dans leur lit.

C’est de par ma décision que mon épouse est entrée en EPHAD, car elle n’avait plus la capacité de discernement et d’analyse de la situation ; elle n’a pas choisi d’être là. J’ai d’abord utilisé toutes les ressources de maintien à domicile. Et c’est sur l’insistance de proches et de mon médecin que cette ultime possibilité a été arrêtée. Cette maladie use et détruit les aidants ; et j’ai exprimé beaucoup de remords en prenant cette décision. Je déléguais en quelque sorte à un autre, mon incapacité à gérer une situation que je ne maitrisais plus et qui me conduisais à ma propre destruction.

Je sais parce que je l’ai fait, ce que représente la charge journalière pour s’occuper d’une personne lourdement handicapée, et on ne peut pas tout demander aux organismes de substitutions. A la maison je m’occupais de toutes les tâches quotidiennes et la surveillance H 24 de mon épouse. Là où elle est actuellement, c’est un maximum de 2 heures par jour qui lui est consacrée. Et cela 7 jours sur 7. On mesure le décalage entre le temps que je passais celui qui lui est consacré actuellement.

Les EPHAD ne sont pas des résidences de loisirs, ni des foyers d’accueil, encore moins un des maisons de retraites actives.

Rappelons que EPHAD c’est l’acronyme barbare de Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes. Et qu’il existe beaucoup de niveau dans la dépendance.

Le reportage met en avant des dysfonctionnements, que les journalistes s’évertuent à présenter comme étant une généralité. Il ne représenter pas à lui seul un état des lieux objectif qui pourrait faire prendre conscience que le vieillissement de la population et son corolaire, la dépendance, a un coût.

Ce point a été évoqué en fin d’émission et doit interpeler le ministère concerné.

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Au sein de l'Unafam j'ai un collègue qui à la même vision

le ratio personnel/résident souhaitable est de 0,8 %, chiffre rappelé récemment par la HAS. rares sont les EHPAD qui l’atteingnent et c’est l’une des causes principales de maltraitance. Soigner les personnes âgées demande du temps, de la compétence et aussi une stabilité des équipes pour que la relation puisse s’installer. Sans cette relation, la santé physique et psychique se dégrade inexorablement quoi qu’on fasse ! La solitude tue !

Soigner les personnes âgées demande du temps, de la compétence et aussi une stabilité des équipes pour que la relation puisse s’installer. Sans cette relation, la santé physique et psychique se dégrade inexorablement quoi qu’on fasse ! La solitude tue !

Les activités effectives ont une grande importance…Elles se limitent parfois, ou trop souvent, à la seule Télé allumée toute la journée. Vivre, ce n’est pas cela.

Quelle est la qualité de l’accueil qui leur est réservée. Que fait-on pour que chaque jour qui passe mérite d’être vécu

Portrait de geolami
2/mars/2022 - 11h36

 

Dans le reportage d'Elyse Lucet, on n’a pas beaucoup entendu les « Résidents » de EPHAD. Ce sont eux qui sont d’abord concernés et on ne les a pas beaucoup vu encore moins entendus. Ce sont les parents et la charges des journalistes qui se sont exprimés pour manifester le mal-être et la maltraitance des personnes âgées.

Faire un amalgame de la population des établissements ne permet pas non plus d’avoir une vue objective de la situation dans les EPHAD privés, publiques, ou associatif. L’angle d’attaque du reportage était de discréditer et de descendre le secteur privé, qui au scandale pour Elyse LUCET, gagne de l’argent sur le dos de nos vieux. Je regrette que le secteur public n’ait pas fait l’objet d’un examen approfondi de la situation.

Dans les EPHAD, peu de personne entre après avoir exprimé la joie et l’envie d’y accéder. C’est bien souvent sous la pression voire la contrainte des proches, qui pour se donner bonne conscience, imposent le « placement », pour retrouver de la liberté en argumentant sur la sécurité. En déléguant les contraintes du travail que représente le fait d’avoir un proche âgé, à un EPHAD, on transfert ce qui était autrefois de notre mission. La cohabitation intergénérationnelle n’est plus acceptée par les plus jeunes vis-à-vis de leurs ainés.

J’ai 79 ans, et mon épouse touchée par la maladie d’Alzheimer, est en secteur protégé dans un EPHAD associatif. Tous les jours, nous nous rendons auprès d’elle pour la collation de 16 h que nous lui faisons prendre, cela nous permet de garder un contact physique.

Indépendamment du secteur protégé, sur place je me rends bien compte que les Résidents, majoritairement des femmes, ne sont pas tous au même niveau de dépendance. Et cela a un impact sur le travail et l’attention qui leur est apporté.

Parmi la population qui attend le diner du soir, assis dans le hall, j’observe que certains sont très autonomes, d’autres apathiques, d’autres carrément dans un autre monde. Il y a également ceux que l’on ne voit pas soit qu’ils restent dans leur chambre, ou, ne pouvant plus se déplacer, restent dans leur lit.

C’est de par ma décision que mon épouse est entrée en EPHAD, car elle n’avait plus la capacité de discernement et d’analyse de la situation ; elle n’a pas choisi d’être là. J’ai d’abord utilisé toutes les ressources de maintien à domicile. Et c’est sur l’insistance de proches et de mon médecin que cette ultime possibilité a été arrêtée. Cette maladie use et détruit les aidants ; et j’ai exprimé beaucoup de remords en prenant cette décision. Je déléguais en quelque sorte à un autre, mon incapacité à gérer une situation que je ne maitrisais plus et qui me conduisais à ma propre destruction.

Je sais parce que je l’ai fait, ce que représente la charge journalière pour s’occuper d’une personne lourdement handicapée, et on ne peut pas tout demander aux organismes de substitutions. A la maison je m’occupais de toutes les tâches quotidiennes et la surveillance H 24 de mon épouse. Là où elle est actuellement, c’est un maximum de 2 heures par jour qui lui est consacrée. Et cela 7 jours sur 7. On mesure le décalage entre le temps que je passais celui qui lui est consacré actuellement.

Les EPHAD ne sont pas des résidences de loisirs, ni des foyers d’accueil, encore moins un des maisons de retraites actives.

Rappelons que EPHAD c’est l’acronyme barbare de Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes. Et qu’il existe beaucoup de niveau dans la dépendance.

Le reportage met en avant des dysfonctionnements, que les journalistes s’évertuent à présenter comme étant une généralité. Il ne représenter pas à lui seul un état des lieux objectif qui pourrait faire prendre conscience que le vieillissement de la population et son corolaire, la dépendance, a un coût.

Ce point a été évoqué en fin d’émission et doit interpeler le ministère concerné.

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Portrait de cineberry
2/mars/2022 - 11h22
MICMAH458 a écrit :

Insupportable lucet qui, de par son attitude toujours vindicative et agressive qui ne peut que crisper ses interlocuteurs, n'obtient jamais les réponses escomptées, et passe donc à côté du but de ce genre d'émission.

Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt...

Portrait de filou034
2/mars/2022 - 11h04
MICMAH458 a écrit :

Insupportable lucet qui, de par son attitude toujours vindicative et agressive qui ne peut que crisper ses interlocuteurs, n'obtient jamais les réponses escomptées, et passe donc à côté du but de ce genre d'émission.

tout juste elle cherche le buzz et pour ma part je regarde plus même si le thème me plait 

Portrait de Champignol
2/mars/2022 - 10h23

La p'tite dame doit être la soeur d'esprit de Caroline Fourestsmiley

Mme Lucet est pugnace (qualité)

Portrait de MICMAH458
2/mars/2022 - 10h11

Insupportable lucet qui, de par son attitude toujours vindicative et agressive qui ne peut que crisper ses interlocuteurs, n'obtient jamais les réponses escomptées, et passe donc à côté du but de ce genre d'émission.

Portrait de Julien92
2/mars/2022 - 09h22

On peut bien sur être scandalisé par le fonctionnement de certains ehpads. Mais cela n'excuse en rien le comportement de Lucet, femme inutilement agressive , procureure plus que journaliste, aux méthodes d'investigations plus que discutables. On peut traiter ses invités plus courtoisement sans nuire au fond de la question traitée.

Portrait de Marie-Mars.
2/mars/2022 - 09h15

La petite madame avec son foulard Hermes payé avec 1256 kg de vieillardssmiley

Portrait de fantomial59
2/mars/2022 - 08h59

Bravo à Élise Lucet malheureusement le probléme date depuis des années que ca soi dans le privée et   malheureusement  dans le public  l'état fait depuis des années de la maltraitance institutionalisé il y a quelque année il y avait déjà u un scandale sur les ehpad avec un reportage sur france 2 mais rien n'a bougé si vous saviez le nombre de personne non qualifié qu'on fait passé pour des aides soignant 

Portrait de COLIN33
2/mars/2022 - 08h28 - depuis l'application mobile

Bravo à Élise Lucet, mais ces problèmes sont loin d'être résolus.....