14/02/2022 17:31

L'une des sœurs du père Hamel assassiné par des jihadistes en juillet 2016, souhaite que la justice se penche sur les "ratés" qui, selon elle, ont conduit à l'attentat qui "aurait pu être évité" - VIDEO

L'une des sœurs du père Hamel assassiné par des jihadistes en juillet 2016, Roseline Hamel, a souhaité ce lundi que le procès qui s'ouvre lundi à Paris se penche sur les "ratés" qui, selon elle, ont conduit à l'attentat qui "aurait pu être évité". Elle veut que la cour d'assises spéciales évoque d'éventuels dysfonctionnements "sans trop culpabiliser le personnel de cette brigade antiterroriste, mais (en interrogeant) les moyens qui ne leur ont pas été donnés".

"Cet attentat aurait pu être évité si les recherches des liens trouvés après (entre les accusés et les assaillants, tués par la police NDLR) avaient été profondément effectuées", a-t-elle poursuivi devant la presse à l'ouverture du procès.

Trois membres de l'entourage des assaillants sont présents dans le box des accusés, soupçonnés d'avoir été informés de leurs projets ou d'avoir partagé leur idéologie. L'instigateur présumé de l'attentat de Saint-Etienne du Rouvray, Rachid Kassim, serait lui mort dans un bombardement en Irak en février 2017.

Roseline Hamel estime que des signes précurseurs de l'attaque contre son frère, peu après celle de Nice (86 morts), n'ont "pas été pris au sérieux" par les autorités pour des raisons "inaudibles pour nous" : "du genre 'nous étions occupés à comprendre et savoir ce qu'il s'était passé pour les attentats de Nice'". Autre raison avancée par les autorités d'après elle : "c'était les vacances, nous n'avions pas assez de personnel".

"Ça non plus nous ne pouvons pas l'entendre. Quand une brigade antiterroriste est sur les dents, quand dix jours avant (il y a eu) Nice, je pense qu'il n'y avait pas de quoi prendre des vacances même si on est fatigué", a-t-elle jugé.

Mme Hamel a également révélé avoir eu avec son frère, la veille de son assassinat, une discussion sur les jihadistes et l'attentat de Nice. "Il a répondu: 'ces gens là sont manipulés comme des marionnettes, plus capable de penser par eux-mêmes, ni de rire ni de pleurer. Nous, on ne peut que prier, mais nos politiciens doivent se mettre au travail très vite car ce n'est pas fini.' Sans savoir que le lendemain c'était son tour". 

 

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