Le nombre de personnes mortes sur les routes françaises a baissé en 2021, par rapport à 2019 - Pour la première fois depuis vingt ans, le nombre de cyclistes tués a dépassé les 200

Le nombre de personnes mortes sur les routes françaises a baissé en 2021, par rapport à 2019, mais pour la première fois depuis vingt ans, le nombre de cyclistes tués a dépassé les 200, selon des chiffres publiés lundi par le gouvernement. Au total, 2.947 personnes ont perdu la vie en 2021 sur les routes de France métropolitaine, soit une baisse de 9% par rapport à 2019, année d’avant pandémie, selon un bilan annuel provisoire de l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière.

Selon l’organisme, cette baisse s’explique par l’instauration du couvre-feu en 2021 et la fermeture des discothèques durant une partie de l’année qui « ont pu limiter les déplacements notamment festifs de nuit ». Le télétravail a également pu « influer sur l’exposition au risque », explique-t-il. Ainsi, la mortalité routière a baissé pour les automobilistes (1.411 tués), les utilisateurs de deux-roues motorisés (670 décès) et pour les piétons (416 morts).

En revanche, le nombre de cyclistes tués a dépassé les 200, une première depuis vingt ans. En 2021, 226 cyclistes ont trouvé la mort, soit 39 de plus qu’en 2019 et 48 de plus qu’en 2020. « Cette hausse est davantage marquée hors agglomération où les vitesses élevées des usagers motorisés rendent les cyclistes plus vulnérables », note l’Observatoire de la Sécurité routière.

« Ce sont avant tout des personnes qui décèdent hors agglomération, percutées par des véhicules qui roulent très vite, il n’est pas question de casque ou de feu rouge », commente auprès de l’AFP Olivier Schneider, président de la fédération française des usagers de la bicyclette. Selon des chiffres publiés début janvier par l’association Vélos&Territoires, qui veut développer l’usage du vélo en France, la pratique cycliste a progressé de 31% dans les villes et de 14% en milieu rural par rapport à 2019.