
Le candidat communiste à l'élection présidentielle, Fabien Roussel, a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris de poursuites en diffamation intentées par le Rassemblement national (RN) après une attaque visant la mosquée de Bayonne.
En octobre 2019, un ancien candidat à des élections départementales du parti d'extrême droite, Claude Sinké, 84 ans, aujourd'hui décédé, avait tenté d'incendier la mosquée de Bayonne et ouvert le feu sur des fidèles, en blessant deux d'entre eux.
Il avait expliqué aux enquêteurs avoir voulu "venger l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris", qu'il attribuait "aux musulmans".
"Est-ce que l'argent public versé au Front national sert à acheter des armes ?", s'était demandé deux jours plus tard M. Roussel sur France 2. "A l'attentat de Bayonne, c'est un ex-candidat aux cantonales qui était armé depuis plusieurs années. Ce n'est pas nouveau. Je demande que les enquêtes les plus sérieuses soient poussées".
L'ex-FN devenu RN avait alors port plainte contre le patron du PCF pour "'diffamation".
Selon une copie de travail de la décision, dont l'AFP a pu prendre connaissance, le tribunal a estimé que Fabien Roussel "pouvait (...) prononcer les propos incriminés tout en restant dans les limites de la liberté d'expression". "La partie civile (le RN) est recevable en sa constitution mais elle sera déboutée de l’ensemble de ses demandes en raison de la relaxe prononcée", a indiqué le tribunal lors du délibéré.
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