Le Parlement a autorisé vendredi le possible recours au pass sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022, à la fureur des oppositions qui accusent le pouvoir d'évacuer toute remise en cause de sa politique anti-Covid pendant la campagne présidentielle. L'Assemblée nationale a voté dans une ambiance houleuse une ultime mouture du projet de loi de "vigilance sanitaire", approuvé par 118 voix contre 89 et une abstention. Dans la majorité, seuls trois députés (deux LREM et un MoDem) se sont prononcés contre le texte.
Le projet de loi validé au nom du Parlement balaye les objections du Sénat dominé par la droite, qui l'avait rejeté d'emblée jeudi soir via une "question préalable". Au nom du gouvernement, le secrétaire d'Etat à la Famille Adrien Taquet a souligné, que "les dispositions du texte sont pleinement justifiées par la situation sanitaire et son évolution prévisible dans les prochains mois".
Le rapporteur Jean-Pierre Pont (LREM), a appelé à "ne pas baisser la garde" face au regain de l'épidémie constaté actuellement en Europe. L'OMS redoute "500.000 décès d'ici quatre mois" sur le continent, a-t-il souligné. Les oppositions ont livré un dernier baroud d'honneur contre ce projet dénoncé à droite comme à gauche comme un "blanc seing" qui "enjambe" les élections présidentielle et législatives.
En tout début de séance une motion de rejet du texte présentée par la France Insoumise, soutenue par les oppositions de tous bords, a été retoquée -71 voix pour, 112 contre-. Dans une ambiance orageuse, la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, a dénoncé "l'autoritarisme sanitaire du gouvernement".
Le communiste Hubert Wulfranc a accusé l'exécutif de vouloir "installer le pays dans une séquence sanitaire qui va coïncider avec une séquence électorale". Dans la majorité, Isabelle Florennes (MoDem) a déploré les "postures politiques" de l'opposition, le LREM Guillaume Gouffier-Cha l'accusant de cultiver des "divisions politiciennes sur le dos de la crise" sanitaire.
Le principal contentieux porte sur la possibilité de recourir à des mesures de "freinage", au premier rang desquelles le pass sanitaire, jusqu'au 31 juillet prochain. Plutôt que d'aller jusqu'à l'été, le Sénat et les oppositions au Palais Bourbon plaident pour la date du 28 février, qui contraindrait l'exécutif à revenir avant les élections devant les chambres.
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Oh ! Quelle surprise !
aucune surprise en faite
Assemblée, Sénat, des aller retour, tout ça pour ça !!!
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