15/09/2021 11:16

L'énorme coup de gueule du maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin face aux vols à l'arraché commis par des multirécidivistes

C’est un véritable coup de gueule poussé par le maire de Neuilly-sur-Seine (92). Elu depuis treize ans à la tête de cette commune cossue de l’ouest parisien, Jean-Christophe Fromantin a fait part de son «ras-le-bol» , face aux vols à l'arraché commis par des multirécidivistes.

 La goutte d'eau qui fait déborder le vase ? La présence ce mardi matin au marché de Neuilly de plusieurs individus, tentant des vols à l'arraché et autres pickpockets, pourtant arrêtés la semaine dernière par la Brigade anti-criminalité (BAC) pour des faits similaires de vols de bijoux avec violence.

«Impunité ou laxisme ?», s’interroge l’édile, qui déplore que les voleurs en question – «des jeunes mineurs délinquants et ultraviolents [...] qui agissent en bande» – sont souvent remis en liberté à l’issue de leur garde à vue, et ce, même après un flagrant délit. «Il faut qu’il y ait une fermeté de la part de la justice, afin d’inciter la police à continuer son travail», réclame-t-il.

Et d'illustrer par un exemple les difficultés auxquelles il est confronté dans sa ville, mais qui touchent selon lui «tout l'ouest parisien» : «la semaine dernière, 3 mineurs ont été interpellés  pour vol avec violence, puis déférés et incarcérés. Et là, on se fit "ouf enfin, ça bouge", alors qu'en parallèle, 3 autres mineurs sont arrêtés pour les mêmes faits, remis en liberté après leur garde à vue et qui récidivent aujourd'hui».

«Quand on veut, on peut. Si la qualification criminelle peut être retenue dans un cas, suivie d'une incarcération, preuve que sur le même type de faits, la même justice pourrait s'appliquer», estime Jean-Christophe Fromantin. Cet élu regrette l'enlisement de cette situation qui dure «depuis des mois» et souligne ce qui est sans doute dû, selon lui, «aux mystères de la chaine pénale».

Ce mardi, il a ainsi profité de la clôture du Beauvau de la Sécurité pour dénoncer «le manque flagrant de moyens» sur le terrain et demander «que la justice fasse son boulot». «Je n'ose imaginer comment serait la situation à Neuilly s'il n'y avait pas nos 60 policiers armés et toutes les caméras déployées par la ville», conclut-il.

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