
L'insuffisance cardiaque, qui touche 1,5 million de personnes en France, doit être mieux repérée et prise en charge, via notamment un dépistage précoce et des campagnes d'information, plaide un large collectif de médecins et de patients.
"L'insuffisance cardiaque est une pathologie chronique dont la prévalence et la mortalité demeurent souvent méconnues, alors qu'elle concerne directement ou indirectement plus de 3 millions de Français, qu'ils soient patients ou proches aidants", souligne le cardiologue Thibaud Damy, président du programme Optim'IC, en introduction d'un rapport publié mardi.
Ce document pointe "un diagnostic de l'insuffisance cardiaque souvent tardif", "une prise en charge principalement hospitalière mobilisant d'importantes ressources", ou encore "une articulation des soins entre la médecine hospitalière et la médecine de ville à optimiser".
Créer pour tenter d'améliorer ces points, le programme Optim'IC rassemble des sociétés savantes et des associations de patients impliquées dans l'insuffisance cardiaque (Fédération hospitalière de France, Collège national des cardiologues français, Alliance du coeur...).
Son rapport fait une série de propositions, formulées par un comité d'experts national et des comités régionaux.
Il préconise notamment de "systématiser le dépistage précoce de l'insuffisance cardiaque et de ses comorbidités", et d'"encourager les actions de prévention".
Parmi ces actions de prévention, "l'accès aux données de la CPAM afin de mieux identifier et suivre les patients les plus à risque, la création d'un livret individuel de l'insuffisance cardiaque, l'organisation de campagnes nationales et locales de sensibilisation".
L'insuffisance cardiaque correspond à une anomalie de la pompe cardiaque qui ne permet plus un apport en oxygène et en nutriments suffisant, souligne l'agence sanitaire Santé publique France sur son site internet. Elle touche en particulier les plus de 70 ans.
"Chaque année, l'insuffisance cardiaque est responsable d'environ 70.000 décès et 165.000 hospitalisations, suivies par de nombreuses réhospitalisations qui impactent la qualité de vie des patients et engendrent des dépenses de santé considérables", selon le programme Optim'IC.
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