
L'intersyndicale (CFDT, CFTC, Unsa) de SFR a claqué lundi la porte des négociations sur les suppressions de postes en cours et appelé tous les salariés à un débrayage le 24 juin.
"Il est impossible de dialoguer et de négocier de façon constructive et loyale avec la direction", explique l'intersyndicale dans un communiqué en ajoutant avoir "été contrainte de claquer la porte des négociations portant sur les suppressions d'emplois, les conditions d'emploi et de travail des milliers de salariés qui resteront".
Un plan stratégique de SFR prévoit jusqu'à 2.000 "suppressions de postes" courant 2021, selon les syndicats, "1.700 départs volontaires", selon la direction qui souhaite conforter sa position de 2e opérateur télécom national à l'horizon 2025.
Les trois syndicats "appellent l'ensemble des salariés à un débrayage le jeudi 24 juin" car "aucun salarié, quel que soit son projet et sa situation, son lieu de travail (en métropole ou outre-mer) ne sera épargné par les conséquences de ce projet", estiment-ils.
L'intersyndicale dénonce aussi "un énième passage en force de la direction lors du comité social et économique (CSE) central qui s'est tenu jeudi" et son "refus" de leur fournir "les informations nécessaires à la compréhension du projet" en dépit de sa condamnation le 30 avril 2021 par le tribunal de Paris pour "défaut d'information sur ses orientations stratégiques".
Les syndicats déplorent "l'incapacité de faire évoluer le projet" sur le nombre d'emplois supprimés, leur garantie et leur qualité pour les salariés qui ne veulent pas partir, comme sur les moyens d'accompagnement, malgré "une situation économique et financière d'Altice France en augmentation très nette ces trois dernières années".
SFR (groupe Altice), qui compte environ 10.000 salariés, a augmenté son chiffre d'affaires de 2,4% à 10,6 milliards d'euros l'an dernier. L'Ebitda était en hausse de 3% à 4,2 milliards d'euros sur la même période.
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