L'Autorité de la concurrence a clos mardi le dossier sur les exclusivités de
distribution conclues par Canal+ avec TF1, M6 et Lagardère sur le satellite,
l'hertzien et l'ADSL, mais continue d'examiner d'autres contrats
d'exclusivité obtenus après le rachat de TPS.
Rappelant que le ministère
de l'Economie avait autorisé le 30 août 2006 la prise de contrôle de TPS et
CanalSat par Vivendi Universal, l'Autorité de la concurrence a estimé
qu'elle "ne peut donc pas remettre en cause a posteriori les clauses
d'exclusivité et de non-concurrence qui ont été autorisées".
Elle a donc
clos son instruction sur les exclusivités de distribution conclues par
Canal+ avec TF1, M6 (Métropole Télévision) et Lagardère pour les réseaux
satellitaires, hertziens et via l'internet haut débit (ADSL), qui avaient
reçu l'aval de Bercy.
Certaines pratiques d'exclusivité de Canal+ avec les
chaînes qu'elle distribue, qui n'étaient pas prévues dans l'autorisation
ministérielle délivrée au moment de la fusion, restent toutefois sous la
loupe de l'Autorité.
A ce sujet, le gendarme de la concurrence a "demandé
un complément d'instruction avant de rendre sa décision définitive",
précise-t-il dans un communiqué.
L'Autorité s'estime notamment en
droit d'examiner les exclusivités de commercialisation de Canal+ pour les
chaînes que le groupe édite lui-même. Elle continuera aussi à se pencher sur
les accords d'exclusivité signés avec TF1, M6 et Lagardère pour la
distribution de leurs chaînes via le réseau de fibre optique et la
télévision de rattrapage.
Enfin, le gendarme de la concurrence poursuit
l'examen des clauses d'exclusivité conclues par Canal+ avec une trentaine de
chaînes de télévision indépendantes du groupe, éditées par Universal,
Disney, Fox, Turner et MTV notamment. Par ailleurs, l'Autorité a
annoncé qu'elle rendrait "au premier semestre 2011" une autre décision
concernant le rapprochement entre les deux bouquets satellitaires CanalSat
et TPS.
Elle dira dans ce cadre si Canal+ respecte les 59 engagements
visant à préserver la concurrence pris devant le ministre de l'Economie en
2006. En contrepartie, le groupe avait obtenu son feu vert à la fusion.
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