assemblée nationale 16h11: Le point sur la situation cet après-midi
Après un week-end de vaccination tous azimuts, l'épidémie de Covid-19 reste sous haute surveillance en France et la situation redevient critique en région parisienne, où les hôpitaux et cliniques ont reçu l'ordre de déprogrammer des activités pour faire face à l'afflux de patients. Avec 973 malades du Covid-19 soignés dans l'un des services de réanimation de la région Ile-de-France, pour «moins de 1.050 lits» disponibles, «on est dans une situation de tension très forte», a déclaré à l'AFP le directeur général de l'Agence régionale de Santé (ARS), Aurélien Rousseau.
Conséquence, l'ARS d'Ile-de-France a donné «l'ordre ferme» aux hôpitaux et cliniques de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales les moins urgentes pour augmenter les capacités, avec une cible désormais fixée à 1.577 lits de réa.
«La situation est très préoccupante avec un variant anglais» du coronavirus, plus contagieux, «qui a pris le dessus et se propage beaucoup plus rapidement», a alerté sur France Inter la maire de Paris Anne Hidalgo, qui s'était dite défavorable la semaine dernière, comme la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, à un confinement le week-end sur son territoire.
Au final, l'exécutif a limité cette mesure au Pas-de-Calais, après le littoral des Alpes-Maritimes et l'agglomération de Dunkerque. «La charge sanitaire hospitalière n'est pas la même dans la région Hauts-de-France et en Ile-de-France», justifiait vendredi le ministre de la Santé, Olivier Véran, en mettant aussi en avant la nécessité de prendre des mesures à l'échelle de la région parisienne et pas seulement pour quelques départements. «Le couvre-feu à 18 heures, la fermeture de certains lieux, c'est très contraignant... Les gens ne le vivent pas comme des demi-mesures», insiste aussi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dans un entretien au Parisien.
Le taux d'incidence est repassé sous les 400 nouveaux cas de Covid-19 pour 100.000 habitants sur sept jours dans le Pas-de-Calais, avant même son premier week-end confiné. Il grimpe désormais à 425 en Seine-Saint-Denis, 400 dans le Val-de-Marne et dépasse les 300 dans le Val-d'Oise, la Seine-et-Marne, Paris et l'Essonne, au-dessus du seuil d'alerte maximale fixé à 250 par le gouvernement.
Si plusieurs régions n'atteignent pas la saturation hospitalière, le nombre de patients soignés dans les services de réanimation ne cesse de progresser, à 3.743 dans toute la France, contre 4.900 aux pics de la seconde vague et 7.000 lors de la première.
Dans ce contexte, les autorités sanitaires sont appelées à maintenir la cadence de la campagne de vaccination. Pendant quatre jours consécutifs, de mercredi à samedi, le nombre de piqûres quotidiennes a dépassé les 100.000 dans le pays, dont plus de 180.000 vendredi et samedi dans les centres dédiés, un rythme record. Au total, 3,7 millions de Français ont reçu au moins une dose de vaccin (soit environ 5,6% de la population), dont 1,9 million ont été vaccinés avec deux doses.
15h21: La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dit s'attendre à ce que "100 millions de doses par mois" de vaccin anti-Covid soient livrées au deuxième trimestre à l'UE, où les programmes d'immunisation tournent au ralenti. "Nous attendons en moyenne près de 100 millions de doses par mois au deuxième trimestre, et au total 300 millions d'ici fin juin", a-t-elle expliqué au quotidien régional Stuttgarter Nachrichten (sud-ouest), évoquant à la fois une augmentation de la cadence des livraisons et l'autorisation proche de nouveaux produits. La cheffe de l'exécutif européen s'attend à une livraison de 50 millions de doses en mars alors que jusqu'ici, l'UE, avec près de 748 millions d'habitants, n'en a reçu que 51,5 millions depuis fin décembre.
Trois vaccins ont été autorisés par l'autorité européenne -- ceux de BionNTech/Pfizer, AstraZeneca/Oxford et Moderna -- et l'Agence européenne des médicaments (EMA) basée à Amsterdam doit décider jeudi de l'autorisation du produit de Johnson & Johnson, qui ne nécessite qu'une seule injection.
Le vaccin russe Spoutnik V a franchi la semaine dernière une étape clé pour son déploiement dans l'Union européenne, avec le début de son examen par l'EMA. La Commission européenne vise 70% d'Européens vaccinés d'ici la fin de l'été, mais les critiques s'élèvent contre la lenteur des campagnes d'immunisation.
Au moins 41,4 millions de doses ont été administrées à environ 28,6 millions de personnes, soit 6,4% de la population, selon un comptage réalisé par l'AFP lundi à 12H30 GMT à partir de sources officielles. En outre, 12,8 millions de personnes ont reçu leur deuxième dose, soit 2,9% de la population.
12h29: L'agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a donné « l’ordre ferme » aux hôpitaux et cliniques franciliens de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales, pour augmenter le nombre de lits de réanimation dédiés aux malades du Covid-19, a indiqué lundi son directeur général, Aurélien Rousseau.
Avec 973 patients Covid actuellement en réanimation pour « environ 1.050 lits disponibles » pour ces malades, « on est dans une situation de tension très forte », a déclaré M. Rousseau à l’AFP. Car « le flux reste fort », avec « 70 à 80 entrées par jour en réanimation » mais moins de sorties, et un solde en hausse de « 35 patients par jour en fin de semaine dernière », résultat de « la très forte hausse de l’incidence il y a 15 jours », a-t-il expliqué.
A ce rythme, le palier de 1.127 lits disponibles précédemment fixé - et pas atteint à ce jour - devrait être dépassé cette semaine.
Il fallait donc « réagir très vite », affirme M. Rousseau, qui a donné « l’ordre ferme et immédiat » aux établissements publics et privés de la région de déprogrammer 40% de leurs activités, avec un nouveau palier fixé à 1.577 lits.
Le temps que la consigne soit répercutée sur le terrain, « on espère que cet objectif sera atteint au cours de la semaine prochaine », ajoute le directeur de l’ARS, qui se dit toutefois « prêt à réajuster la cible, si le flux devient moins intensif en réanimation ».
Le nombre de patients hospitalisés en réanimation en France, donc les cas les plus graves, a grimpé dimanche au plus haut depuis fin novembre, à 3.743 selon Santé publique France. Le nombre de nouveaux cas restait élevé, avec 21.825 sur les dernières 24 heures.
11h30: Le point sur la situation ce matin
Le coronavirus souffle le chaud et le froid en Europe, entre levée de certaines restrictions lundi en Grande-Bretagne ou en Allemagne, à l'image d'Israël ce week-end, mais aussi renforcement des mesures visant à contenir l'épidémie en Hongrie ou en Finlande.
Aillleurs dans le monde, le président américain Joe Biden est enfin parvenu à faire voter samedi par le Sénat son gigantesque plan de 1.900 milliards de dollars pour relancer la première économie mondiale frappée par la pandémie.
L'espoir renaît aussi au Royaume-Uni où les petits Anglais vont retourner lundi matin sur les bancs de l'école, une première étape cruciale dans le plan du gouvernement britannique pour sortir graduellement le pays d'un troisième confinement.
Grâce à sa large campagne de vaccination - 22 millions de premières doses injectées -, le gouvernement a indiqué qu'il serait possible dès le 29 mars de se réunir à six personnes à l'extérieur. La réouverture des pubs, restaurants et magasins non-essentiels devrait avoir lieu le 12 avril.
En Allemagne, le gouvernement prévoit également de lever certaines restrictions à compter de lundi: librairies, fleuristes et auto-écoles, qui ont déjà rouvert dans certains Länder, pourront de nouveau accueillir des visiteurs dans tout le pays.
La campagne de vaccinations est jugée bien trop lente par l'opinion, seuls 5% de la population en a jusqu'ici profité. Mais la grogne contre les mesures de restriction ne cesse de monter, même si Berlin a commencé à les assouplir.
En Grèce, cette grogne est à l'origine d'incidents dimanche entre habitants d'une banlieue d'Athènes et policiers. La police a dispersé à l'aide de gaz lacrymogènes près de 500 personnes, qui s'étaient rassemblées en fin de journée sur une place de cette banlieue sud de la capitale grecque, pour protester contre un incident qui s'était produit un peu plus tôt dimanche.
Sur des vidéos filmées l'après-midi au même endroit, qui ont mis le feu aux poudres, on voit un policier frapper violemment un jeune homme avec une matraque. La police affirme de son côté avoir été attaqué par une trentaine de personnes alors qu'elle intervenait pour faire respecter les mesures de restriction liées à la lutte contre l'épidémie.
09h36: La ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué lundi que, "d'ici deux semaines", le rythme des livraisons de doses de vaccins allait dépasser les 2 millions par semaine, et que la France a la capacité de vacciner 30 millions de personnes d'ici fin juin.
"Vous avez plus d'1,5 million de doses qui sont livrées chaque semaine et nous allons passer le cap des 2 millions de doses livrées chaque semaine d'ici 2 semaines", a déclaré la ministre sur Radio Classique.
Agnès Pannier-Runacher a assuré que "oui", l'engagement de vacciner tous les Français qui le souhaitent à l'été prochain sera tenu.
"Nous avons une augmentation des livraisons du vaccin BioNTech-Pfizer (...) le vaccin Moderna est en train de monter en capacité" et "le vaccin AstraZeneca, même sur un plateau, est du côté de 4 millions de livraisons par mois", a-t-elle détaillé.
"On est en capacité effectivement de vacciner 30 millions de Français d'ici la fin du mois de juin. Nous avons les doses pour ce faire", a-t-elle dit.
La ministre a rappelé le calendrier: "10 millions mi-avril, 20 millions mi-mai, 30 millions fin juin (soit) deux tiers des adultes, et ensuite d'ici la fin de l'été".
07h35: L'espoir renaît au Royaume-Uni où les petits Anglais vont retourner ce matin sur les bancs de l'école, une première étape cruciale dans le plan du gouvernement britannique pour sortir graduellement le pays d'un troisième confinement. Grâce à sa large campagne de vaccination - 22 millions de premières doses injectées -, le gouvernement a indiqué qu'il serait possible dès le 29 mars de se réunir à six personnes à l'extérieur. La réouverture des pubs, restaurants et magasins non-essentiels devrait avoir lieu le 12 avril.
07h02: En Allemagne, le gouvernement prévoit également de lever certaines restrictions à compter de ce matin: librairies, fleuristes et auto-écoles, qui ont déjà rouvert dans certains Länder, pourront de nouveau accueillir des visiteurs dans tout le pays. La campagne de vaccinations est jugée bien trop lente par l'opinion, seuls 5% de la population en a jusqu'ici profité. Mais la grogne contre les mesures de restriction ne cesse de monter, même si Berlin a commencé à les assouplir.
06h28: En Grèce, cette grogne est à l'origine d'incidents dimanche entre habitants d'une banlieue d'Athènes et policiers. La police a dispersé à l'aide de gaz lacrymogènes près de 500 personnes, qui s'étaient rassemblées en fin de journée sur une place de cette banlieue sud de la capitale grecque, pour protester contre un incident qui s'était produit un peu plus tôt dimanche.
Sur des vidéos filmées l'après-midi au même endroit, qui ont mis le feu aux poudres, on voit un policier frapper violemment un jeune homme avec une matraque. La police affirme de son côté avoir été attaqué par une trentaine de personnes alors qu'elle intervenait pour faire respecter les mesures de restriction liées à la lutte contre l'épidémie.
Vos réactions
Pourquoi ne pas tout simplement imposer à 40% des malades de ne plus souffrir de leur pathologie pour libérer des lits de réanimation afin de sauver des vieillards du Covid ?
VOUS VOUS MOQUEZ DE NOUS !!"Avec 973 malades du Covid-19 soignés dans l'un des services de réanimation de la région Ile-de-France"
L'île de France au total à en tout 960 hosp. En Rea (sur 11millions de personnes) ils sont con ils les ont mis dans le même services !!!!!
Pourquoi pas fermer directement les services de soins palliatifs aussi ? On peut couper les réanimateurs des personnes en fin vie vue que ce n’est plus qu’une question de temps non ?
Et moi qui pensais bêtement que la situation n’était grave que dans le Pas de Calais...
Aurélien Rousseau va se faire de nombreux nouveaux amis parmi les malades...
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