27/02/2021 11:25

Seine-Saint-Denis : Deux demi-frères de 16 et 26 ans placés en garde à vue après la mort d'un adolescent de 15 ans tué par balle hier à Bondy

11h58: Le maire de Bondy Stephen Hervé a condamné ces violences dans un communiqué publié sur son compte Twitter évoquant un «drame atroce» et un «acte intolérable». Après avoir adressé ses condoléances aux proches de la victime, l'édile a annoncé la mise en place d'«une cellule de soutien» pour «les témoins et l'entourage» du jeune homme tué.

11h24: Deux personnes ont été placées en garde à vue après la mort d'un adolescent de 15 ans tué par balle hier à Bondy, indique le parquet. Il s'agit de deux demi-frères : l'un est né en février 2004, l'autre en janvier 1994, indique une source proche de l'enquête à France Télévisions. Le plus âgé est soupçonné d'être le tireur. Ils sont tous deux connus des services de police.

07h18: Un garçon de 15 ans a été tué par balle hier soir par une personne qui a pris la fuite à scooter, à Bondy (Seine-Saint-Denis), dans une région parisienne déjà marquée par les meurtres de deux adolescents dans des rixes en Essonne cette semaine. L'homicide a eu lieu vers 17H00 à Bondy (53.000 habitants), ville populaire de la banlieue nord-est de Paris.

L'adolescent se trouvait à l'intérieur d'une maison de quartier quand un tireur qui était dans la rue l'a atteint, a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny. Selon une source policière, deux hommes étaient arrivés à scooter, l'un avait mis pied à terre puis avait tiré sur l'adolescent. Puis ils avaient pris la fuite. Le garçon a été touché à la poitrine, selon cette source.

Le parquet a précisé en début de soirée n'avoir "aucun élément sur le contexte" de ce drame. A ce stade, "personne n'a été interpellé", a-t-il ajouté.

Dans le quartier pavillonnaire où est situé la maison de quartier qui abrite un centre de loisirs et des activités d'aide aux devoirs, l'effroi et la tristesse dominaient vendredi soir.

Évoquant la victime, une mère de famille - en larmes - a témoigné anonymement auprès de l'AFP: "Mon fils fait de la boxe avec lui. Il m'a appelé, il était dans le centre et m'a dit +mon copain est mort+. Ça aurait pu être mon fils". "C'est un bon garçon, assidu à la boxe. Il ne faisait pas plus de bêtises que d'autres ados", a assuré cette habitante du quartier depuis plus de trente ans, évoquant "des jeunes qui se disputent entre eux et se croient dans un jeu vidéo pensant qu'ils ont droit à des vies en plus".

"A 15 ans, on ne devrait pas mourir", souffle un père de famille, dont le fils faisait également de la boxe avec la victime. Comme lui, des habitants massés derrière le cordon de sécurité mis en place par la police partageaient entre eux des photos et vidéos du garçon, souriant lors de compétitions de boxe ou au centre de loisirs avec ses copains du quartier, et le disaient "serviable, gentil et doux".

"Un super gamin qui faisait de la boxe à un très bon niveau", abonde une animatrice du centre, qui ne travaillait pas vendredi et requiert l'anonymat. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

En début de semaine, la région parisienne a été choquée par deux décès d'adolescents de 14 ans survenus en moins de 24 heures dans deux villes de l'Essonne distantes de 45 kilomètres. Les deux meurtres, apparemment sans lien, sont survenus à chaque fois dans des rixes entre jeunes: une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel lundi dans la petite ville de Saint-Chéron puis un garçon était mort poignardé mardi à Boussy-Saint-Antoine.

Un mineur de 16 ans ayant reconnu avoir porté le coup de couteau sur la collégienne de Saint-Chéron a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire jeudi.

Cinq autres adolescents sont poursuivis. Puis vendredi, un adolescent de 15 ans a été mis en examen pour le meurtre du collégien à Boussy-Saint-Antoine et placé en détention provisoire. Six autres mineurs, âgés de 16 et 17 ans, sont également poursuivis et ont été placés sous contrôle judiciaire.

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Vos réactions

Portrait de hummerH2
27/février/2021 - 13h35
Bien Fait a écrit :

Puisqu'on vous dit qu'il n'y a qu'un sentiment d'insécurité, il n'y a qu'un sentiment d'ensauvagement, CQFD

#pensecommeDupontMoretti

 

Dupont Moretti a même  osé ajouter que le « sentiment d’insécurité » était de l’ordre du « fantasme » et qu’il était nourri par « certains médias » et « le discours populiste » !!! smiley

Portrait de Nerfertiti
27/février/2021 - 12h24
moije a écrit :

Ce qui est de plus en plus inquiétant , c'est la facilité qu'ils ont de se procurer des armes à feu !

Les armes à feu viennent essentiellement de l'Europe de l'est et les frontières européennes sont devenues des passoires. 

Portrait de Kratusse
27/février/2021 - 12h17

Il faudrait juste qu'on m'explique comment des parents d'autres enfants de cet âge peuvent déclarer à la télévision que c'était un enfant sans problème particulier pas pire que les autres et entendre en même temps qu'il était connu des services de police pour de nombreux problèmes de drogue?

Un discours totalement laxiste est déjà une des causes cette situation

un discours totalement laxiste est déjà une des causes cette situation
Portrait de hummerH2
27/février/2021 - 10h46
Altair44000 a écrit :

« Il ne faisait pas plus de bêtises que d'autres ados » mdr

J'ai entendu ce témoignage tout à l'heure sur une chaine info, et cette même phrase m'a aussi interpellé ...smiley

Portrait de jarod.26
27/février/2021 - 09h31

c'est la routine à saint denis