24/02/2021 13:02

Le gendarme américain de l’aviation demande un examen approfondi des pales de moteurs de Boeing 777 similaires à celui impliqué dans un spectaculaire incident aérien la semaine dernière

Le gendarme américain de l’aviation (FAA) a ordonné mardi un examen approfondi des pales de moteurs de Boeing 777 similaires à celui impliqué dans un spectaculaire incident aérien la semaine dernière, pour détecter d’éventuelles fissures, avant qu’ils puissent revoler. En fonction des résultats et d’autres éléments de l’enquête en cours, la FAA pourra décider d’imposer des inspections plus fréquentes de ces moteurs fabriqués par Pratt & Withney, a précisé l’organisation dans un communiqué.

Le patron de la FAA, Steve Dickson, avait indiqué dès dimanche avoir demandé à son équipe d’experts en sécurité aérienne de publier une consigne de navigabilité d’urgence qui exigerait des inspections immédiates ou approfondies des avions Boeing 777 équipés de certains moteurs Pratt & Whitney PW4000. La veille, le réacteur d’un appareil de ce type exploité par la compagnie United Airlines avait pris feu peu après le décollage de Denver, dans l’ouest des Etats-Unis, et perdu son carénage. Pendant que l’avion regagnait en urgence l’aéroport, une pluie de débris étaient tombés sur une zone résidentielle de la banlieue de Denver.

Selon les premières conclusions de l’enquête menée indépendamment par le bureau américain en charge de la sécurité des transports, le NTSB, les dommages constatés sur place sont compatibles avec une « fatigue du métal » des pales de la soufflante du moteur fabriqué par Pratt & Whitney. « Après avoir examiné les données disponibles et pris en compte d’autres facteurs de sécurité, la FAA a déterminé que les exploitants devaient effectuer une inspection par imagerie thermo-acoustique des grandes pales de la soufflante en titane situées à l’avant de chaque moteur », a indiqué la FAA mardi.

Cette technologie peut en effet « détecter des fissures sur les surfaces intérieures des pales creuses du ventilateur ou dans des zones qui ne peuvent pas être vues lors d’une inspection visuelle », a expliqué le régulateur. Boeing avait indiqué lundi que les 128 appareils concernés - 69 encore en service chez United Airlines, Japan Airlines (JAL), All Nippon Airways (ANA), Asiana et Korean Air, et 59 en réserve -, étaient immobilisés dans l’attente de plus amples informations.

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