16/02/2021 17:02

Le retrait d'un texte sur l'allongement du délai légal de l'IVG, initialement attendu jeudi dans l'hémicycle, déclenche de vives réactions de la gauche et de la majorité

"Guerres intestines", "obstruction parlementaire massive des LR": le retrait d'un texte sur l'allongement du délai légal de l'IVG, initialement attendu jeudi dans l'hémicycle, a provoqué des réactions indignées de la gauche et de la majorité mardi à l'Assemblée nationale. Le groupe socialiste voulait profiter de sa niche parlementaire - une journée réservée - pour remettre à l'ordre du jour une proposition de loi d'Albane Gaillot (non inscrite) visant à allonger le délai d'accès à l'IVG de 12 à 14 semaines de grossesse (16 semaines d'aménorrhée). Le texte, examiné en deuxième lecture, avait déjà obtenu un feu vert en commission. Mais le PS a annoncé mardi renoncer à le mettre au programme en raison des "423 amendements déposés" par la droite qui "rendent impossible" son examen, ainsi que celui des autres propositions de loi socialistes défendues jeudi. "Certains députés LR ont choisi l'obstruction", dénonce la cheffe du groupe socialiste Valérie Rabault. "Examiner 500 amendements suppose entre 18h et 20h de débat, or notre journée parlementaire n'en comporte que 11h30". Retirer le texte "est évidemment un crève-coeur et surtout du temps perdu pour faire avancer les droits des femmes", a-t-elle ajouté.

Mme Gaillot, autrice de la proposition de loi, a fustigé une "volonté manifeste" de la droite de "bloquer un texte". "Une fois de plus, le droit des femmes est sacrifié. Une fois de plus, la politique politicienne et les guerres intestines prennent le pas sur les nécessaires avancées sociétales", a dénoncé la députée LREM Cécile Muschotti. La présidente déléguée du groupe LREM Aurore Bergé a renvoyé dos à dos "l'obstruction parlementaire massive des LR" et le "renoncement du PS qui craignait que ce soit le seul texte débattu. (...) Nous inscrirons ce texte dans notre niche !", a-t-elle promis sur Twitter. La proposition de loi avait été votée en première lecture à l'Assemblée le 9 octobre, lors de la niche parlementaire EDS, petit groupe d'ex-LREM de l'aile gauche, disparu depuis. Le ministre de la Santé Olivier Véran s'était alors montré très prudent sur un sujet "sensible" et un débat "prématuré". Le texte avait ensuite été présenté au Sénat lors d'une niche PS, et rejeté par les élus de la chambre haute, où la droite a la majorité.

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Vos réactions

Portrait de Greenday2013
17/février/2021 - 15h12
seb2746 a écrit :

Bizarrement QUE des hommes qui sont contre à droite... Pas 1 seule femme.

 

La femme n'a encore une fois AUCUN droit sur son corps et sa vie. Elle attends un enfant (qui était voulu à 2 du coup) mais son amant/mari/autres se barre et l'abandonne au bout de 5 mois 1/2, elle se retrouve sans rien avec AUCUNE conséquence pour l'homme (les pensions alimentaires, c'est -41% des paiements selon la CAF) mais ÉNORME pour la femme pour TOUTE sa vie et on laisse donc une impunité totale pour l'homme...

 

Et les procédures d'abandons ne sont plus comme en 1960, suffit plus de laisser le bébé devant la porte d'un centre.

Il ne me semble pas que vous couvrez toutes les situations, là...

Les personnes qui ne font pas attention et ne se protègent pas suffisamment me paraissent  être plus représentatifs.