02/02/2021 07:16

Coronavirus - La trêve hivernale des expulsions locatives sera prolongée de deux mois et "prendra fin le 1er juin au lieu du 1er avril" cette année

La trêve hivernale des expulsions locatives sera prolongée de deux mois et "prendra fin le 1er juin au lieu du 1er avril" cette année, a annoncé la ministre du Logement Emmanuelle Wargon dans une interview au journal Le Parisien. Les bailleurs dont les locataires ne sont pas expulsés dans cette période seront indemnisés.

"D'une crise sanitaire devenue économique, on risque de basculer vers une crise sociale. Nous sommes aujourd'hui face à un risque réel de décrochage de ménages en difficulté", a déclaré la ministre qui admet dans un second temps que "la force publique ne pourrait pas gérer un si grand nombre d'expulsions".

L'année dernière, alors que la France vivait les effets du premier confinement, la trêve annuelle avait déjà été repoussée de plus de trois mois jusqu'au 10 juillet.

Une trêve similaire au niveau des coupures d'énergie à cause de factures de chauffage impayées accompagne cette décision afin de donner "une nouvelle chance aux foyers en difficulté", selon les mots de la ministre. De quoi accorder un sursis à ces personnes endettées et condamnées à l'expulsion.

Grâce au prolongement de la trêve hivernale l'an passé, il y a eu 3.500 expulsions en 2020, contre plus de 16.000 en 2019. Cette annonce intervient le même jour que la publication d'un rapport préoccupant de la fondation Abbé Pierre, l'association de référence sur le mal-logement, qui avait obtenu la création de la trêve hivernale dès 1956.

"L'impact réel de la crise ne sera visible que dans quelques mois et ses effets marqueront les années à venir", estime l'association, qui décrit une situation sociale alarmante. La pandémie de Covid-19 aurait non seulement conduit de nombreuses personnes dans la précarité, mais aurait en plus aggravé la situation de millions d'autres, déjà pauvres et mal-logées.

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Vos réactions

Portrait de HELLO
3/février/2021 - 13h55
toutvabien a écrit :

Donc vous admettez qu'un individu vous pique votre maison et vous laisse payer les loyers, les charges, les remboursements de credits et pire, vous oblige a squatter vous même chez des amis ou dans votre famille.

Désolé, mais je n’adhère pas.

Quelle interprétation erronée, quel raccourci!

Je n'ai jamais cautionné le squat, mettant en difficulté des propriétaires de résidence principale...!

Par contre, j'essaie de faire preuve de compréhension, d'empathie de ceux qui se retrouvent à la rue, dans une société soi-disant civilisée.

Oui, je repose la question : que ferions-nous si on se retrouvait à la rue ?

Combien de logements restent inhabités, appartenant à des personnes à l'abri du besoin : ne pourraient-ils pas faire preuve d'entraide, s'approcher d'associations qui sécuriseraient ces mises à disposition, à titre onéreux symbolique, à titre gracieux ?

A bon entendeur salut

Portrait de HELLO
2/février/2021 - 15h13

Quelle misère à tout point de vue!

On a beau retourner le sujet dans tous les sens :   quelle ignominie d'avoir des êtres humains dans un tel dénuement, dans nos sociétés soi-disant civilisées...! Au 21ème siècle, quel échec de la part de nos gouvernants, du collectif humain,  du vivre ensemble.

On s'est habitué à la misère des autres, tout en étant effrayé que cela puisse nous arriver . Souvent, on détourne le regard non pas par indifférence mais bien souvent par peur de l'image que cela nous renvoie.

Avec l'après Covid, il sera peut-être temps de repenser nos modes de vie ultra individualistes, ultra consuméristes, qui en définitif nous rendent plus malheureux qu'autres choses, des vies vides de sens.

Cela est mon point de vue.

En ce qui concerne les squatteurs, pour la majorité d'entre eux, ont-ils le choix ? Que ferions-nous à leur place ? La descente aux enfers n'arrive pas qu'aux autres.

" L'absurdité nous ôte tout sens des lois humaines, tout sens profond des valeurs, et nous éloigne notamment de la compassion, essentielle à la survie de l'homme."Norman Mailer