
Près de 6.000 témoignages ont été postés en France dans la seule journée de samedi, c'est sans doute un phénomène jamais vu en matière d'inceste. Dans la foulée de l'affaire Olivier Duhamel, la parole de centaines de personnes s'est libérée et le hashtag #MeTooInceste a vu le jour sur les réseaux sociaux. Sur le modèle du mouvement #MeToo, des milliers de tweets ont été publiés ces derniers jours. Ce hashtag était en quatrième position sur Twitter ce samedi 16 janvier.
Selon le mouvement féministe #Noustoutes interrogé par l'AFP, «ces témoignages viennent confirmer ce que disent et répètent depuis de nombreuses années les professionnels de la protection de l'enfance : les personnes qui commettent le crime d'inceste viennent de tous les milieux [et les victimes] ne sont pas entendus». «Nous aurions la possibilité de détecter ces violences très vite et de les faire cesser» avec des campagnes de prévention massives, estime le mouvement.
J'avais 6 ans, puis 7, 8 et enfin 9 ans lorsque mon frère m'a violé.
— Laurent Boyet (@assopapillons) January 16, 2021
Tout ce que je fais aujourd'hui, c'est pour me réconcilier avec l'enfant que j'étais et que j'ai si souvent l'impression d'avoir abandonné... Regarde ce qui se passe aujourd'hui. C'est beau non ?#metooinceste pic.twitter.com/YGnEPojtBY
J'avais 5 ans. C'était un cousin de 39 ans. 32 ans d'#AmnesieTraumatique #metooinceste #StopPrescription pic.twitter.com/P8inCilpQ1
— Mié Kohiyama (@MiKohiyama) January 16, 2021
Ça a été long. Trop long. Subir, dire stop, se taire, parler, porter plainte, se reconstruire, refaire confiance.
— Lily (@Zoulily) January 16, 2021
J'ai toujours besoin d'être apprivoisé, je ne fais pleinement confiance qu'à très peu de gens. Mais ça va. Ma plus belle victoire aujourd'hui c'est d'être heureuse.
Mon oncle (âgé d’1 an de +) a abusé de moi à partir de 10 ans pour je cite « jouer à papa et maman », pendant plusieurs années.
— Mar enchantée (@mar_brne) January 16, 2021
Cet été j’ai eu peur de porter plainte contre lui, mais je l’ai fais. Aujourd’hui, je n’ai plus peur.
Nous sommes tous(tes) fort(es)#metooinceste
J'avais entre 11 et 14 ans.
— Anne-Marie JOVER (@jover_anne) January 16, 2021
C'était mon frère.
J'ai 57 ans et je suis toujours victime de ce passé.
Hormis ma fille, je n'ai jamais rien construit. Ma vie sociale, professionnelle ou sentimentale n'est qu'une succession d'échecs et d'isolement. #MetooInceste
#metooinceste j'avais 12 ans, 3 de mes oncles m'ont violée dans la grange de mes GP. Je ne supporte plus, encore aujourd'hui, l'odeur des foins, ni l'odeur du linge qui séche.
— Robφn_Hood https://noussommespour.fr/ #JLM2022 (@AlbertRomuald) January 16, 2021
ils ont détruit ma vie d'ado et ma vie de femme. J'en ai parlé à 40 ans, on n'a pas voulu me croire.
#metooinceste j’avais 8 et 9 ans, lui 14 et 15, c’était mon “frère”.
— Laur.ine ☽ (@Lauren__unreal) January 16, 2021
Bientôt 6ans de procédure et rien n’a bougé, il vit à côté de chez moi, vient aux repas de famille, passe à la maison...
Je suis considérée comme seule fautive.
#metooinceste
— Zaza (@Zaza81338617) January 16, 2021
"Moi Elsa violée de mes 6 à 11 ans par mon père. J'ai tout dévoilé en 2014. Avant il m'aimait, maintenant il me traite de folle, de menteuse. Je préfère me suicider le week-end de mes 31 ans, je ne voulais plus souffrir."
A ma petite sœur ... pic.twitter.com/bV7JfsP7qD
TW INCESTE
— (@popsteleo) January 16, 2021
J’avais 8 ans quand tu as commencé à abuser de moi. J’ai réussi à ce que tu arrêtes seulement à mes 16 ans. Tu as détruit ma vie, tu m’as tué. Pendant que toi tu vis la belle vie dans ton camping moi je me tue a essayer d’obtenir justice. #metooinceste
Je ne sais plus quand il a commencé ni quand il a cessé.
— Mathilde (@Mathildecarv1) January 16, 2021
C'est arrivé tellement de fois..
Je sais que j'avais 7, 8ans.. Je ne sais pas pourquoi moi. Il m'a brisée. Mais il faut briser ce tabou. Briser ce silence qui lentement tue. #metooinceste @NousToutesOrg @Facealinceste
Vos réactions
Il faut dénoncer fermement incestes et autres abus sexuels du même calibre mais il faut s'assurer que la dénonciation est véridique sinon bonjour les réactions pour ceux qui font de la diffamation.
Donc on ne fait rien Bravo. On est encore loin de s’en sortir. A vomir
N'importe quoi... Vous voyez, je fais juste la différence entre un "Olivier Duhamel" (je mets entre guillemets pour la présomption d'innocence...), et un gamin de 10-12 ans qui agresse sexuellement sa cousine, sans discernement, en refoulant probablement une agression qu'il a lui-même subie.
Je ne pense pas qu'il soit judicieux de balancer le nom d'un adulte aujourd'hui pour des faits qu'il a commis lorsqu'il était enfant et pour lesquels il était finalement lui aussi la victime, ou alors il faut aussi (surtout) balancer le nom des adultes, d'autant plus si ceux-ci étaient au courant...
Il y a quand même des personnes qui sont dénoncées alors qu'elles ont commis ces actes alors qu'elles étaient, non pas adultes, mais enfants... donc qu'en penser...?
Donc on ne fait rien Bravo. On est encore loin de s’en sortir. A vomir
Révoltant, abjecte, tous ces criminels devraient être emprisonnés mais la justice et police gendarmerie ne prennent pas tout au sérieux et pourtant on connaît des cas autour de nous qui ne sont pas pris au sérieux. Ça donne la nausée
Il y a quand même des personnes qui sont dénoncées alors qu'elles ont commis ces actes alors qu'elles étaient, non pas adultes, mais enfants... donc qu'en penser...?
Révoltant, abjecte, tous ces criminels devraient être emprisonnés mais la justice et police gendarmerie ne prennent pas tout au sérieux et pourtant on connaît des cas autour de nous qui ne sont pas pris au sérieux. Ça donne la nausée
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