20/11/2020 18:02

Les transports publics "ne sont pas des lieux de contaminations privilégiés" du coronavirus, affirme l'Union des transports publics et ferroviaires, études à l'appui

Les transports publics "ne sont pas des lieux de contaminations privilégiés" du coronavirus, a souligné l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP), l'organisation des opérateurs, études à l'appui.

Les études menées dans différents pays "ont toutes, toutes, toutes la même conclusion", a expliqué à des journalistes Frédéric Baverez, directeur pour la France de l'opérateur Keolis (groupe SNCF) et vice-président de l'UTP.

"Dès lors que les gestes barrières sont respectés --et lorsque l'on dit gestes barrières, on dit surtout port du masque--, on constate que les transports publics ne sont pas des lieux de contamination privilégiés."

Les conclusions d'une compilation d'études publiée en septembre par l'Association américaine des transports publics (APTA) sont "extrêmement claires", a-t-il notamment relevé: "aucune corrélation directe entre l'utilisation des transports urbains et la transmission du Covid-19."

Une étude de l'autorité de régulation des transports britannique, publiée en août, a de même estimé le risque d'infection à 1 pour 11.068 voyages sans masque et à 1 pour 19.675 voyages avec masque. "Il est 25 fois plus risqué de se déplacer en voiture qu'en train" si l'on tient compte du risque de mortalité lié à la pandémie et à l'accidentologie, a même avancé cette étude citée par le responsable.

En Allemagne, l'hôpital berlinois de la Charité a conduit une étude auprès de 1.100 salariés de la Deutsche Bahn, qui a montré que les personnels de maintenance, sans contact avec le public, avaient été deux fois plus contaminés que le personnel de bord.

Retour aux Etats-Unis avec une étude de l'université Boulder au Colorado, qui a estimé à 0% le risque de contamination jusqu'à 70 minutes dans un métro et jusqu'à 80 minutes dans un bus, et à 1% pour une durée au-delà.

En France, les transports n'ont jamais représenté plus de 1% des clusters, et 0,53% la semaine dernière (pour 0,31% des cas), a relevé M. Baverez. Sachant que les clusters identifiés ne représentent que 10% des contaminations environ, a-t-il précisé.

Le masque est en France porté par plus de 95% des voyageurs. "C'est compris, c'est accepté", a-t-il affirmé, ajoutant que la durée de contact avec les autres passagers restait brève, avec peu d'interactions.

De plus, les espaces du transport publics sont constamment ventilés et régulièrement désinfectés, a-t-il rappelé.

"On a bien des éléments objectifs qui permettent d'expliquer pourquoi les transports publics ne sont pas des lieux de contamination privilégiés" contrairement à ce que pourrait croire l'opinion publique, a-t-il souligné.

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Vos réactions

Portrait de JF_Lacour
21/novembre/2020 - 13h48
PhilRAI a écrit :

Pas de liens sur ces études ?

Pas assez grand pour trouver tout seul le site de l'APTA ? L'étude s'intitule "Public Transit a Safe Way to Travel During the COVID-19 Pandemic"  Sam Schwartz September 2020

Portrait de xiongmao
21/novembre/2020 - 10h56

C’est une étude mensongère. J’ai bossé plus de 10 ans dans le métro, je me tapais au moins 3 grippes par an. Depuis que j’ai arrêté il y a 4 ans, je n’ai jamais plus attrapé de grippe !!!!

ils ont été payés pour mentir

Portrait de Angelussauron
21/novembre/2020 - 08h16

Si on suit cette étude, les gestes barrières ne servent à rien. La distanciation physique n'aide pas à éviter le virus.

C'est bien de le savoir Noël approche les familles vont pouvoir se toucher du moment qu'ils ont le masque et que les fenêtres soient ouvertes souvent.

Portrait de Oh Yes It's Good
20/novembre/2020 - 18h39
buzD a écrit :

Comment peuvent ils savoir puisque par définition les transports déplacent des gens qui n'ont pas de lien , donc on ne peut pas identifier un cluster, en revanche il n'y a aucune possibilité d'espacer les gens et chacun va toucher les mêmes surfaces : portes, barres, dossiers, siège, cloisons etc ... Ils ne faut pas être un génie pour voir qu'un métro est bien plus contaminant qu'un magasin

"chacun va toucher les mêmes surfaces : portes, barres, dossiers, siège, cloisons etc ... "

C'est un risque si les personnes portent tout de suite leurs mains à la bouche ou au nez, ce qui est rendu difficile par le port du masque. La contamination par les objets est de toute façon très faible. Oui je pense que le risque n'est pas plus élevé dans un magasin si le port du masque est respecté, et s'il y a une bonne ventilation (les petites arrières-boutiques très confinées des petits commerces, perso ça me fait un peu peur...)

Portrait de lotcon
20/novembre/2020 - 18h39

Il a été démontré par une étude sino-grolandaise que le virus CoVid ne court pas assez vite pour rattraper une rame de métro lancée à plein allure. Vous pouvez aller travailler sereinement.

Portrait de darkosy
20/novembre/2020 - 18h32

Foutaise.

Qu'on m'explique pourquoi les gestes barrière dans les transports sont différents des gestes barrière dans les petits commerces (8m2 / personne).

Le virus qui circule en transport doit être moins virulent que celui qui fait ses courses

L'étude est orientée et elle est loin d'être neutre, elle vient des transports publics

Portrait de buzD
20/novembre/2020 - 18h17

Comment peuvent ils savoir puisque par définition les transports déplacent des gens qui n'ont pas de lien , donc on ne peut pas identifier un cluster, en revanche il n'y a aucune possibilité d'espacer les gens et chacun va toucher les mêmes surfaces : portes, barres, dossiers, siège, cloisons etc ... Ils ne faut pas être un génie pour voir qu'un métro est bien plus contaminant qu'un magasin