donald trump La presse française exprime ce dimanche matin son soulagement face au dénouement de l'élection américaine, le Courrier Picard saluant même "la fin du pitre orange" Donald Trump, mais s'inquiète des nombreux défis qui attendent le futur locataire de la Maison Blanche Joe Biden. Pour de nombreux journaux, si le départ de Donald Trump, premier président depuis George Bush en 1992 à ne pas obtenir un second mandat, est plutôt une bonne nouvelle, la division profonde du pays sera le principal défi pour l'ancien vice-président de Barack Obama.
Si Le Figaro juge M. Biden "au seuil de la Maison Blanche", le quotidien, sous la plume de Philippe Gélie, se demande comment il réussira à "gouverner avec la moitié du pays dressée contre son +usurpation+" et estime qu'il "devra gagner en envergure pour gagner la légitimité qu'on lui dénie". Car chez nombre d'électeurs républicains, le discours du président sortant assurant qu'il l'aurait emporté si les seuls "votes légitimes" avaient été comptés trouve un large écho.
"En héritant d'un pays profondément divisé, [Joe Biden] devra transformer le vote rejet de Trump qui l'a fait élire en un vote de réconciliation, comme il s'y est engagé", estime pour sa part Jean-Michel Salvator dans Le Parisien.
D'autant que Donald Trump, lancé dans une série de procédures judiciaires pour tenter d'invalider les voix issues du vote par correspondance, n'a pas dit son dernier mot pour tenter de s'accrocher au pouvoir.
"L'attitude incendiaire depuis trois jours de l'encore président démontre qu'il se joue avec cette élection quelque chose qui dépasser largement l'alternance (...): la survie des fondements démocratiques de la première puissance mondiale", prévient, dans Libération, Paul Quinio.
Mais Jean-Marc Chevauché, éditorialiste pour le Courrier Picard, veut croire que "cette élection va enfin mettre un terme à la présence sur la scène mondiale d'un pitre orange qui a fracturé l'Amérique comme jamais".
"Il ne s'agissait pas de porter cette image de brave homme à la Maison Blanche mais plutôt de mettre un pied au derrière de l'insupportable enfant gâté qui l'a précédé", ajoute-t-il, insistant sur le retour d'une "courtoisie élémentaire" dans l'expression publique provenant du Bureau Ovale.
"Il n'y a plus à la Maison Blanche un homme qui souffle sur les braises", rejoint Jean-Michel Bretonnier pour la Voix du Nord, mais les "profonds bouleversements du monde (qui) secouent, angoissent les sociétés occidentales et les divisent" restent plus que jamais présents. Face à "une nation en morceaux" qu'il ne "sera pas simple" de réparer, Didier Rose, dans les Dernières nouvelles d'Alsace, croit savoir que les projets du président élu "se teinteront d'une volonté d'aller vers davantage de solidarité et d'ajouter de la cohésion".
A l'international, si cette transition devrait permette aux "alliés historiques des Etats-Unis de souffler", ces derniers ne devront pas "relâcher leur garde", avertit Didier Rose. "Biden a du travail pour repositionner les Etats-Unis dans le concert des nations. Economie, climat, santé, géopolitique: autant de domaines où l'action du nouveau président sera scrutée à la loupe par le monde entier", confirme Michel Klekowicki pour le Républicain lorrain.
Toujours est-il que la situation américaine peut être une leçon pour la France également, envisage l'Est Républicain qui voit dans les fractures américaines "un reflet grossissant de nos propres failles".
"Les fractures américaines ressemblent à celles que l'on a eues, en France, tout le loisir d'ausculter durant la crise des Gilets jaunes. Si l'exemple américain peut nous servir, tâchons exceptionnellement de ne pas l'imiter", espère le quotidien régional.
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Quoi qu'il en soit trump aura modernisé la politique et influencé la manière de communiquer jusqu'en France.
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