Marie s'infiltre La Maison Blanche a annoncé restreindre l'accès des journalistes à une partie de son bureau de presse afin de mieux protéger des "informations sensibles", sur fond de tensions entre les grands médias et l'administration de Donald Trump. Nombre des journalistes accrédités à la Maison Blanche disposent de bureaux au sein du bâtiment. Jusqu'à présent, ils pouvaient librement se rendre dans deux espaces où travaillent les salariés du service de presse de la Maison Blanche afin de demander des informations ou des réactions.
L'accès des journalistes au premier espace ("upper press"), située près du Bureau ovale et qui accueille le bureau de la porte-parole Karoline Leavitt et les autres responsables du service de presse, est désormais conditionné à l'obtention préalable d'un rendez-vous.
Une seconde partie ("lower press"), là où travaillent les autres attachés de presse et située près de la salle de conférence de presse, est toujours librement accessible par les reporters, précise la note de la Maison Blanche. Elle y précise qu'en raison d'une réorganisation interne, les membres de l'équipe de communication de la Maison Blanche "interagissent de manière permanente avec des informations sensibles".
Cette nouvelle restriction se fait donc pour "protéger ces informations et maintenir la coordination entre les équipes du Conseil de sécurité nationale et celles de la communication", peut-on encore lire sur la note.
Cette annonce intervient deux semaines après que le ministère américain de la Défense a imposé aux journalistes accrédités l'interdiction de solliciter ou publier certaines informations sans autorisation explicite du ministère.
La majorité des médias disposant d'un reporter sur place, du New York Times à Fox News en passant par l'AFP, ont refusé ces nouvelles conditions, et leurs journalistes ont ainsi quitté leur bureau au sein du Pentagone.
La Maison Blanche a aussi modifié depuis janvier le fonctionnement du petit groupe de journalistes chargés de suivre le président au plus près, notamment en en excluant l'agence de presse AP, pilier central de la presse dans le pays.
Elle a aussi ouvert l'accès de ses conférences de presse à une galaxie d'influenceurs, dont nombre d'entre-eux ne cachent pas leur soutien à Donald Trump.
Le président, qui décrivait les médias traditionnels comme des "ennemis du peuple" lors de son premier mandat, s'en prend régulièrement à des journalistes critiques envers son administration et a lancé plusieurs poursuites judiciaires.
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