La direction du quotidien Le Parisien a annoncé vouloir mettre en place son nouveau projet éditorial, qui vise à quintupler les abonnements numériques et doit s'accompagner d'un plan de départs et de la suppression des éditions départementales, après un avis défavorable rendu par le CSE.
Des représentants des salariés ont confirmé à l'AFP que le Conseil économique et social du quotidien avait rendu un avis négatif à propos de ce projet, avec 3 votes contre et 11 absentions, sur un total de 14 votants.
Ce projet, baptisé #LeParisien200000, doit "accélérer la transition digitale du Parisien ainsi que la reconquête de son leadership de grand média national et local", a rappelé de son côté la direction du journal, dans un communiqué, soulignant qu'avec l'obtention de cet avis, "la phase d'information/consultation des instances représentatives arrive à son terme".
Pour la direction du Parisien, le plan d'organisation annoncé pour concrétiser le projet "se justifie", et "désormais, une période de transition s'ouvre afin de préparer, avec les équipes, la mise en oeuvre".
Dans ce cadre, un plan de gestion prévisionnelle de l'emploi et parcours professionnels "est en cours de finalisation avec les organisations syndicales", et "conformément aux annonces faites en juin, une période de départs volontaires (en congé mobilité ou en transition emploi retraite) s'ouvrira d'ici la fin de l'année". La direction du Parisien (groupe LVMH) avait annoncé en juin un plan pour tenter d'enrayer la baisse de ses ventes et se renforcer dans le numérique.
Ce projet éditorial doit s'accompagner d'un plan de départs volontaires qui vise 30 personnes sur 435 journalistes au sein de la rédaction. Les neuf rédactions départementales seront conservées mais réduites de moitié (elles passeront entre 9 et 14 journalistes aujourd'hui à entre 7 et 8) et le nouveau cahier unifié, baptisé "Le Grand Parisien", qui remplace les éditions départementales, sera édité avec neuf couvertures différentes, un format mis en place durant la crise sanitaire, avait précisé alors la direction.
Le nouveau projet, qui vise à multiplier par cinq le nombre d'abonnements numériques, pour le porter à 200.000, prévoit également la création de nouvelles rubriques (féminisme, tech) et d'autres développements.
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