VIRUS - L’avocat Fabrice di Vizio s'énerve violemment dans "Morandini Live": "Cette gestion est calamiteuse ! On va vers un drame. On met des soignants et la population en danger !" - VIDEO

Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait une nouvelle édition spéciale de "Morandini Live" sur CNews et Non Stop People consacrée au coronavirus. Au cours du programme, les invités sont revenus sur la colère des internautes contre la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon qui affirme avoir bénéficié de test avec seulement "des symptômes bénins".

Sur le plateau, Maître Fabrice di Vizio, avocat des professionnels de santé, a poussé un coup de gueule. "Je me fous royalement des problèmes de communication. Elle tweete ce qu'elle veut. Je ne suis pas un communicant. Ce qui me gêne ce n'est pas qu'elle le dise, c'est qu'elle l'ait fait. Il ne faut pas se tromper de débat. Ce qui est grave, c'est qu'elle ait accès à un test alors qu'on en a pas accès", a-t-il déclaré, en colère.

"Vous n'êtes pas devant la cour aujourd'hui. Si vous voulez être clair vis-à-vis des téléspectateurs, il faut dire les choses. On ne va pas passer du jour au lendemain, de 2.000 à 15.000 tests en 24h", a précisé Anne Mazoyer, experte en communication politique.

"Je vais vous dire les choses. On a eu une gestion calamiteuse d'une crise sanitaire que tout le monde a annoncé, que j'ai annoncé ici et à plusieurs endroits, J'ai expliqué très nettement ce qui allait se passer avec l'expérience de l'Italie. Ça s'est produit puissance 10", a indiqué Fabrice di Vizio.

Et d'ajouter : "J'accompagne des professionnels de santé tous les jours, qui vont travailler la peur au ventre, qui sont pas capables de se faire dépister. Les problèmes de communication, c'est le dernier de mes problèmes. Il aurait fallu arrêter de communiquer et agir. Une crise ça ne se communique pas, on agit. C'est ça le problème, on n'a pas arrêté de communiquer dans cette crise et on n'a rien fait. Depuis le début, je publie des tribunes, depuis le premier jour je dis : 'faites des tests'. Depuis le premier jour, je dis : 'on va au drame'. Personne ne m'a entendu".

"Oui je m'énerve et croyez bien que ce n'est pas une plaidoirie. C'est vraiment un cri du cœur. A un moment donné, on met des soignants en danger, des populations en danger (...) Christian Estrosi, des députés, des ministres ont été testés. Aujourd'hui, quand on est député ou ministre de la République, on est mieux traité que quand on est soignant et que l'on va sauver des vies. Ce sont eux, il parait, les soldats. On les applaudit tous les soirs à 20h. Mais pourquoi faire à la fin ?", a conclu l'avocat.