02/01/2020 18:10

L'écrivain Gabriel Matzneff écrit à sa victime Vanessa Springora mais n'exprime aucun regret, ni mea-culpa et lui rappelle "les dizaines de lettres d'amour fou qu'elle a écrites"

L'écrivain Gabriel Matzneff, mis en cause pour ses relations avec des partenaires mineurs des deux sexes, a répondu au livre accusateur d'une de ses conquêtes, Vanessa Springora, en parlant d'"un exceptionnel amour" entre eux et assurant de "ne pas mériter l'affreux portrait" qu'elle dresse de lui. Dans ce roman autobiographique, "Consentement", Vanessa Springora, nommée récemment directrice des Éditions Julliard, décrit comment elle a été séduite par Gabriel Matzneff, presque quinquagénaire, alors qu'elle n'avait même pas 14 ans:

"Je ne mérite pas l'affreux portrait que (...) tu publies de moi. (...) Non, ce n'est pas moi, ce n'est pas ce que nous avons ensemble vécu, et tu le sais", écrit l'écrivain âgé de 83 ans dans une long texte adressé à l'hebdomadaire l'Express. "Ce livre, je ne le lirai pas. (...) Il me ferait trop de mal. Et même si son ton est mesuré, nostalgique, je préfère me contenter des dizaines de lettres d'amour fou que Vanessa m'a écrites, de ses photos, de mes adorables souvenirs", ajoute l'écrivain.

Vanessa Springora "trace de moi un portrait dénigreur, hostile, viré au noir, destiné à me nuire, à me détruire, où, utilisant un pesant vocabulaire psychanalytique, elle tente de faire de moi un pervers, un manipulateur, un prédateur, un salaud", écrit l'écrivain, adulé dans certains milieux littéraires libertaires de l'après mai 68.

C'est "un livre dont le but est de me précipiter dans le chaudron maudit où ces derniers temps furent jetés le photographe Hamilton, les cinéastes Woody Allen et Roman Polanski", poursuit-il

L'Express a décidé de "publier en intégralité le long texte qu'il nous a fait parvenir", en soulignant que "cette publication ne vaut pas caution". "L'écrivain n'y fait aucun mea culpa ni ne demande le pardon, mais il livre le récit de sa liaison avec la jeune fille", souligne l'hebdomadaire.

Le ministre de la Culture Franck Riester avait rappelé que "l'aura littéraire n'est pas une garantie d'impunité", en apportant son "soutien" à "toutes les victimes" de l'écrivain.

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Vos réactions

Portrait de falko
3/janvier/2020 - 13h14
COLIN33 a écrit :

L'amour n'a pas d'âge si il est sincère....

Si j'ai bien compris je pourrais b... ta fille mineure si je suis amoureux et sincer apres mes 40 ans ?Tu serais pas un Matzneff dormant toi?

 

Portrait de LesRipoublicains
2/janvier/2020 - 21h33

Si cette jeune nana à l'époque ne savait pas trop qu'elle était tombée dans les mains d'un pervers ... lui par contre savait très bien que ce qu'il faisait était répréhensible.

Et franchement, quand un homme de 40 ans et plus a toute sa lucidité et sa fougue, c'est quand même plus intéressant de les partager avec des nanas de 20 à 40 ans qu'avec des minettes sans expérience.

Ce type et tous ceux qui l'ont côtoyé et qui savaient sont tout aussi complice.

Les procureurs de l'époque qui ont dû avoir connaissances des révélations au travers de l'émission "Apostrophes" de Bernard Pivot (qui circule en boucle désormais) sont tout aussi fautifs de ne pas s'être auto-saisis.

Il y a sans doute prescription sur ces faits, mais ce n'est pas parce que ce type est désormais un vieillard qu'on doit le laisser déblatérer sur ses hauts faits sur la place publique ... Apologie de crime, c'est répréhensible, non ?

Portrait de stbx00
2/janvier/2020 - 18h44
COLIN33 a écrit :

L'amour n'a pas d'âge si il est sincère....

L'amour peut-être mais la sexualité si !